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FESTIMA : 45 sociétés de masques au rendez-vous de la 12e édition
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
La 12e édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA) de Dédougou a ouvert ses portes le 24 février 2014 pour une semaine


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La 12e édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA) de Dédougou a ouvert ses portes le 24 février 2014. Une semaine durant, la quarantaine de sociétés de masques de 4 pays de la sous-région et du Burkina venus pour célébrer le masque, vont présenter les richesses de cet art sous le thème « Masques, dialogue culturel et paix en Afrique ». C’est le ministre Baba Hama de la culture et du tourisme qui a présidé la cérémonie d’ouverture. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara, parrain de cette édition et d’un panel d’invités.


Ce sont les masques en fibres de Dédougou et de ceux du Bénin qui ont donné le top de départ de cette biennale du masque à Dédougou. A travers leurs prestations, quelques pans des facettes de la culture du masque ont encore été revisités par les populations locales et les nombreux festivaliers venus de par le monde. Fidèles à leurs habitudes, les Béninois ont de nouveau fait des démonstrations mystiques. En effet, ils font danser le masque, puis, en prenant le public à témoin, ils renversent la « toiture ». En lieu et place d’un être humain, c’est une statuette que le public découvre. Dès qu’ils referment la toiture, le masque bouge de nouveau. Ces démonstrations ont été accueillies par des salves d’applaudissements dans une ambiance bon enfant. Ce sera certainement ainsi durant une semaine au cours de laquelle les masques en feuilles, en fibres, en tissu et en paille vont présenter les richesses des diversités culturelles à travers parades, danses et musique.

Le président du comité d’organisation, Tankien Dayo, a indiqué qu’en plus des prestations, les festivaliers auront droit à des expositions, des conférences-débats sur plusieurs thématiques, des animations, des danses du terroir et à un gala de collectes de don au profit des expressions fragiles. Toutes ces activités sont placées sous le thème « Masques, dialogue culturel et paix en Afrique ». Ce thème, aux dires du maire de Dédougou, Abel Dabakuyo, interpelle à davantage d’engagement dans la sensibilisation des communautés à la culture de la paix et de la tolérance dans le respect des traditions. « Le choix du thème découle du constat d’un environnement social africain marqué par la recrudescence de l’intolérance », a relevé le bourgmestre de la ville qui a traduit toute sa reconnaissance à l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA), initiatrice du festival. Et ce, pour son engagement à perpétuer la tradition du masque dans un monde en pleine mutation.

Hommage à Mitamou Dakuyo

Pour Tankien Dayo, secrétaire exécutif de l’ASAMA, sa structure, à travers ce thème, ambitionne de mettre en évidence le rôle traditionnel du masque dans le dialogue culturel mais aussi son importance dans la quête de la paix. « Le masque est un vecteur du dialogue culturel qui se révèle capital pour l’instauration d’une paix véritable et durable. L’ASAMA a tenu à immortaliser la présente édition en invitant toutes les sociétés de masques à avoir une démarche porteuse de message évocateur de la paix », a souligné M. Dayo.

Pour le ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, le FESTIMA est l’un des festivals majeurs du Burkina dont le niveau d’organisation dénote du professionnalisme de ses promoteurs et dont la popularité se traduit par l’engouement de plus en plus manifeste autour de l’évènement. C’est pourquoi, il a assuré les promoteurs de sa disponibilité à les accompagner dans leur noble entreprise.
Soungalo Apollinaire Ouattara, président de l’Assemblée nationale et parrain de cette 12e édition, a également félicité et encouragé ses filleuls pour leur initiative louable de sauvegarde du masque et de brassage des cultures. Le chef du parlement burkinabè s’est également réjoui de constater que les promoteurs du FESTIMA s’appuient sur le masque pour véhiculer des messages de dialogue et de paix.
A cette 12e édition, l’absence de Mitamou Martin Dakuyo, alors secrétaire exécutif adjoint de l’ASAMA, a été remarquée par la plupart des festivaliers. La silhouette de Mit, comme l’appelaient affectueusement ses camarades, ne sera plus aperçue au milieu des festivaliers. L’homme s’est éteint à jamais le 28 août 2013. A la cérémonie d’ouverture, un hommage mérité lui a été rendu. A côté du parloir se dressait sa photo. Sur un ton empreint de beaucoup d’émotion, Servace Maryse Dabou, commissaire général du FESTIMA, a décrit les valeurs de l’illustre disparu. A l’en croire, Mit jouait le rôle de sapeur pompier, de décantateur des situations difficiles dans l’organisation des éditions du FESTIMA. En tous cas, Soloyi, le chef orchestre des griots et ses camarades ont rendu un hommage à Mit en tapant quelques secondes de balafon comme il en est ainsi dans la tradition bwa.

Il est à noter que ce sont 45 sociétés de masques du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo et du Burkina qui prennent part à cette 12e édition qui a lieu du 24 février au 2 mars 2014.


Poppy Loban Henri



12eme edition du festivel iternational des arts et des masques de Dédougou
Publié le: 25/2/2014  | 


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