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Sidwaya N° 7610 du 25/2/2014

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Service national pour le développement : près de 160 000 appelés en 30 ans
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Service national pour le développement : près de 160 000 appelés en 30 ans


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En prélude à la commémoration de ses trente ans d’existence, le Service national pour le développement (SND), à travers son directeur général, Hamado Dabré, a organisé une conférence de presse le 24 février 2014, à Ouagadougou.

Le 18 juillet 2014, le Service national pour le développement (SND) aura 30 ans. En effet, c’est sous la Révolution, le 18 juillet 1984, que le Service national populaire (SERNAPO) a été créé. Placée sous le thème : « pour un service national adapté au contexte national et à un environnement international en constante mutation », la commémoration de cet anniversaire sera marquée par le « Grand prix cycliste du SND ». Les coureurs cyclistes partiront le 1er mars prochain de Koudougou vers Dédougou. Par ce choix, le SND entend accompagner le chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun dans la célébration des activités du 11 décembre 2014, fête de l’indépendance du Burkina Faso, a justifié son directeur général, Hamado Dabré. En plus de la coupe, le premier de cette course cycliste, le maillot jaune, recevra la somme de 150 000 F CFA. Des sommes allant de 5 000 à 25 000 F CFA vont récompenser les vainqueurs des sprints intermédiaires. Au total, ce sont 750 000 F CFA qui sont mis en compétition. Le SND est accompagné, dans cette initiative, par la Fédération burkinabè de cyclisme. Il est également prévu, dans le cadre de cette commémoration, l’enregistrement d’émissions audiovisuelles, mais aussi des conférences pour mieux faire connaître le Service national de développement (SND). Au cours de ce point de presse, Hamado Dabré est également revenu sur les valeurs et les ambitions que nourrit son institution. Selon lui, le service civique est un engagement au profit de l’intérêt général, ouvert à tous les jeunes dont l’âge est compris entre 15 et 30 ans, selon le pays. Il donne lieu à une indemnisation et une couverture sociale adaptée prise en charge par l’Etat. Le jeune engagé bénéficie, en outre, d’une formation citoyenne et d’un accompagnement dans la réflexion sur son projet d’avenir. L’objectif est de renforcer la cohésion et la mixité sociale.
De l’avis de M. Dabré, le SND est une institution incontournable, au regard de son ancrage institutionnel et de son impact sur le paysage socio-économique du Burkina Faso. Aujourd’hui, 159 828 Burkinabè sont passés par le SND.

L’effritement des valeurs patriotiques

Le directeur général a énuméré les acquis dont son institution peut se targuer. Ce sont, notamment, l’ouverture de nouvelles filières avec un accent particulier sur les filières agro-sylvo-pastorales, le relèvement du pécule qui passe de 30 000 à 40 000 F CFA pour les appelés volontaires, mais aussi au profit des salariés du public et du privé, la gratuité des actes médicaux dans les centres de santé militaires, la réduction des tarifs de 50% sur les consultations dans les formations publiques... Toutefois, a constaté Hamado Dabré, « l’euphorie patriotique et le volontarisme prégnant au départ a fait dangereusement place à des questionnements émanant d’une jeunesse assaillie de toute part par des doutes existentialistes ». Du coup, a-t-il relevé, « les nobles vertus de travail, d’intégrité, de modestie, de sacrifice et de pardon, fruit d’un héritage longtemps entretenus, sont remises en cause ». En outre, il a souligné l’insuffisance de la sensibilisation quant au sens et aux objectifs du service national et la contradiction entre le caractère obligatoire du service national et les capacités d’accueil du SND, mais aussi l’incapacité de son institution d’assurer le suivi des appelés démobilisés.
En réponse aux questions des journalistes, Hamado Dabré a indiqué qu’il n’y a pas de discrimination liée au genre dans le recrutement des appelés du SND. Seulement, il dit avoir constaté qu’il y a uniquement des hommes dans les centres de formation de sa structure alors que les femmes ont également besoin de renforcement de capacité dans le domaine de la menuiserie, de la soudure, etc. Concernant la revalorisation des pécules servis aux salariés pendant leur service national, il a fait savoir qu’une réflexion est en cours et devrait permettre de reverser les 2/3 du salaire aux appelés. La suppression en 1990 du volet militaire dans la formation des appelés est liée à des raisons économiques, mais aussi à l’environnement international qui ne s’y ne prêtait plus. Beaucoup de pays, a justifié M. Dabré, ont suspendu le volet militaire dans leur service national.

Kossaomanè Anselme KAMBIRE
Noufou KINDO
(Stagiaire)

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