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Sidwaya N° 7609 du 24/2/2014

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Projet de bornage de la frontière Burkina Faso/Niger : Un comité mixte installé pour sensibiliser les populations
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  Sidwaya




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La Commission technique mixte d’abornement (CMTA) de la frontière Burkina Faso/Niger a été installée, le samedi 22 février 2014 à Téra, localité située à 180 km de Niamey, capitale du Niger. Cette installation a consacré le lancement de la campagne de sensibilisation des populations pour la mise en œuvre de l’arrêt du 16 avril 2013 de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye.


Le contentieux juridique qui opposait le Burkina Faso au Niger a connu son épilogue, le 16 avril 2013, avec l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. Avant le démarrage des travaux de démarcation de la frontière dans un délai de 18 mois comme le prévoit le compromis de la saisine de la CIJ, l’installation officielle de la Commission technique mixte d’abornement (CMTA) de la frontière entre les deux pays a eu lieu, le samedi 22 février 2014 à Téra, à 180 km de Niamey, capitale du Niger. La Commission était composée de douze membres (six pour chaque Etat). Elle est présidée par Joséphine Kouara Apiou/Kaboré et Hamadou Mounkaila respectivement Secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina Faso et du Niger. Le processus de mise en œuvre de l’arrêt de la CIJ comportera plusieurs étapes. Il s’agit de la démarcation dont le but est de matérialiser la position de la frontière. Elle consiste à implanter des bornes-frontières directement sur la limite de la frontière alors que les parties déjà bornées feront l’objet de densification par la construction de bornes intermédiaires. Cette étape est prévue pour se terminer en 2016 avec neuf sorties de 21 jours sur le terrain. Une autre étape concerne la sensibilisation et le recensement des populations des zones concernées et de leurs biens affectés avant le démarrage des travaux de l’abornement de la frontière. Les autres phases portent sur la cartographie de la nouvelle frontière, la rédaction, l’appropriation et le dépôt auprès des instances internationales de la convention relative au nouveau tracé aborné. Selon le ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Massoudou Hassoumi, l’installation de la CMTA constitue un puissant facteur de renforcement d’unité, de promotion de la paix et de fraternité. «Avec la délimitation définitive de la frontière commune (…) nous restons convaincus que chaque Etat connaîtra les limites de son territoire et l’assise matérielle de sa souveraineté», a-t-il ajouté. Quant au ministre burkinabè de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Dr Jérôme Bougouma, il a relevé que l’installation de la CMTA marque l’aboutissement de l’engagement des présidents Blaise Compaoré et Mahamadou Issoufou, «deux amis de longue date» à œuvrer pour une sous-région meilleure où le vivre-ensemble est un label. En outre, le ministre Bougouma a déclaré que les liens séculaires qui unissent les deux peuples ont conduit les gouvernements nigérien et burkinabè à mûrir et à porter une ambition commune, celle du projet de matérialisation de leur frontière commune. «Le processus que nous célébrons a pour finalité, la consolidation de la paix et de la sécurité à nos frontières, dans un contexte sous-régional marqué par une criminalité transfrontalière galopante. C’est le début d’une nouvelle approche plus englobante de la notion de frontière et de la démarcation de celle-ci», a-t-il précisé. A son avis, la frontière n’est plus et ne saurait être une barrière entre populations riveraines, mais elle vient préciser les limites territoriales de chaque pays et ce, pour un meilleur exercice de la souveraineté nationale.

- Nestor BAKI

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