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Médiation du Comité de sages : la fuite en avant de l’opposition
Publié le dimanche 23 fevrier 2014   |  L’Hebdomadaire


Situation
© Autre presse par Maxime Kaboré
Situation nationale : des personnalités offrent leur médiation
Jeudi 30 janvier 2014. Ouagadougou. Des personnalités ont fait une déclaration à la presse dans laquelle elles offrent leur médiation par rapport à la situation socio-politique tendue. Photo : Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien chef de l`Etat du Burkina et ancien membre du Collège de sages


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Que faire pour relancer la médiation conduite par l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo  ? La question est digne d’intérêt lorsque l’on sait que comme à son habitude, une certaine opposition politique a vite fait de monter les enchères entraînant de fait un blocage avant même que les choses sérieuses ne commencent.



Il faut vraiment plaindre ces braves médiateurs qui en toute bonne foi ont pensé pouvoir concilier sinon rapprocher des positions pour le moins tranchées. Dans quelle galère sont-ils allés se jeter  ? Mais, aucun sacrifice n’est de trop pour assurer une paix et une stabilité continues au Burkina Faso.

Lorsque nos médiateurs autoproclamés ont annoncé leur initiative, les critiques pleuvaient de partout. Certains les accusaient mettant en cause leur crédibilité  ; pour d’autres, ils n’étaient tout simplement pas capables de mener à bien la mission qu’ils se sont assignée. Mais courageusement, ils ont commencé à baliser le terrain, initiant par ci et là des rencontres.

On attendait donc de voir comment allaient concrètement se dérouler les travaux, lorsque survint très rapidement le blocage imputable au chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré et ses troupes. En effet, le 10 février dernier, la délégation de l’opposition a exigé de celle de la majorité un mandat express du président du Faso avant que ne débutent les négociations.

Un manque de respect à la médiation et à la délégation de la majorité présidentielle

Il n’appartient pas à une partie de dicter son bon vouloir à la médiation. Sinon la médiation n’aurait même plus sa raison d’être. On se rappelle aussi que l’opposition est allée avec ses positions non-négociables (ce qui est son droit) sur le Sénat, l’article 37 et le référendum. Et elle a même fait savoir qu’elle ne transigerait pas sur ces questions voulant sans doute que la médiation les entérine tout simplement.

Aussi la médiation devait-elle dire ici et maintenant  : pas de Séant, pas de modification de l’article 37, pas de référendum. Et voilà l’affaire pliée  ! Non ! Aucune médiation ne fonctionne de la sorte dans ses principes et règles.

Chaque partie déballe ses préoccupations sur la table et il revient à la médiation de rapprocher les points de vue, de rechercher le consensus ou le compromis utile et à défaut de trancher en prenant l’opinion à témoin. Mais l’opposition n’a pas besoin d’une médiation.

Elle se sent tellement forte en référence à la foule bigarrée et hétéroclite (n’en déplaise à certains) qu’elle a rassemblé à sa dernière marche-meeting. Il faut donc tout faire afin que foire cette médiation, qui est loin d’être la bienvenue à ses yeux. D’où ce manque flagrant de respect à la médiation et à délégation de la majorité.

Assimi Kouanda et le Premier ministre clouent l’opposition au pilori

La réponse du berger à la bergère a été donnée par le secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda. Ce n’est pas la délégation de la majorité qui doit exhiber un quelconque mandat. Elle détient en permanence et jusqu’à preuve du contraire un mandat donné par les populations lors des joutes électorales passées.

Et l’opposition n’est pas fondée à exiger un autre mandat que celui donné par le peuple souverain. Pourquoi donc veut-elle humilier la délégation de la majorité et la prendre pour moins que rien  ? Si discussions, il doit y a voir, elle discutera avec les représentants désignés par la majorité présidentielle.

C’est si simple que cela à moins qu’elle ne se retire purement, simplement et définitivement de la table des négociations. Dans quelle démocratie sommes-nous dans laquelle l’opposition qui a perdu toutes les élections passées  ; qui a une peur bleue d’un référendum veut dicter ses desiderata à la majorité qui gouverne de par le verdict des urnes  ?

C’est le monde en l’envers. En rendant une visite de courtoisie à la médiation le 17 février dernier, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a dit ce qu’il pensait d’une telle exigence. Le président du Faso est au-dessus des institutions, des partis politiques. Il est un arbitre qui doit être au-dessus de la mêlée. Dès lors, on se demande comment un arbitre de football par exemple va descendre sur le terrain et arbitrer toujours le match.

Qui tranchera à la fin du match si chacune des parties estime avoir remporté le gain du match  ? Et le porte-parole de la médiation Jean-Baptiste Ouédraogo a bien compris la position de la majorité et les explications du Premier ministre en reconnaissance devant les micros et les caméras que le chef de l’Etat devait être le dernier recours.

A moins que nos chers opposants n’exigent dorénavant qu’à discuter avec le grand sachem lui-même… Ça c’est une autre affaire qui aura certainement une réponse appropriée en temps opportun.

Angelin DABIRE

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