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Sidwaya N° 7289 du 6/11/2012

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Résolution des conflits liés à la question foncière : Les acteurs du Centre- Sud se concertent
Publié le mardi 6 novembre 2012   |  Sidwaya




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Le ministère des Ressources animales a organisé à Manga, les 30 et 31 octobre 2012, un atelier régional d’information et d’échanges sur les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles avec les acteurs du Centre -Sud. Il s’est agi, au cours de cette rencontre, de partager les informations sur l’ampleur de ces conflits et proposer des solutions.

Selon le ministre des Ressources animales, Jérémy Ouédraogo, le Burkina Faso connaît, chaque année, environ sept cents (700) conflits relatifs à l’exploitation des ressources naturelles. Entre 2005 et 2011, le "pays des Hommes intègres" a enregistré 4000 conflits de ce genre. Lesquels conflits, dont le nombre va croissant, menacent la cohésion sociale ainsi que les objectifs de développement économique du pays. C’est en vue de faire face à cela que le ministère en charge des Ressources animales a organisé un atelier qui a réuni tous les acteurs du Centre-Sud, à Manga, du 30 au 31 octobre dernier. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des ateliers régionaux sur cette question, intervient après ceux des régions de l’Est, du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins. Le Centre-Sud, a indiqué le gouverneur de la région, Maïmouna Thiombiano, regorge d’importantes potentialités en ressources naturelles : 246 300 hectares de réserves forestières, 30 000 hectares de zones de pâture, 306 000 têtes de bovins et 1 090 000 têtes de petits ruminants. Cependant, l’exploitation de ces ressources naturelles est marquée par de récurrents conflits entre les agriculteurs autochtones et migrants d’une part, et entre éleveurs sédentaires et transhumants, d’autre part. Dans la région, a reconnu le gouverneur, quelques spectres désastreux ont été vécus à Guenon dans la commune de Tiébélé, à Sari dans la commune de Gonboussougou et à Toécé dans la commune de Toécé. « Je formule le vœu que cette rencontre aboutisse à un diagnostic des conflits et de parvenir à une exploitation rationnelle des potentialités agro-sylvo-pastorales », a-t-elle souhaité.

L’élevage traditionnel transhumant se retrouve, en effet, confronté à des difficultés d’espaces et de pistes d’accès aux ressources et accentué par la rareté des terres. Mais, pour le ministre Jérémy Ouédraogo, ces conflits résultent, en partie, de la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires y afférents. « Nous avons des dispositifs réglementaires, législatifs qui existent, mais méconnus. Nous voulons donc trouver des mécanismes pour passer cette information afin que tous les acteurs les respectent », a-t-il déclaré.

C’est pourquoi, au cours de la rencontre, les participants ont eu droit à des communications portant sur des lois réglementant la question foncière et des ressources naturelles, la loi d’orientation relative au pastoralisme, le document introductif aux conflits et des mécanismes de conciliation. De la rencontre, il est également attendu des participants, des propositions de solutions de prévention et de gestion de ces conflits.

Le ministre Ouédraogo dit compter sur l’implication de tous les acteurs et surtout des coutumiers dans la prévention et la gestion participative des conflits, gage d’un développement harmonieux. « Nous souhaitons l’adaptation des textes aux mécanismes traditionnels de résolution des conflits », préconise le Naaba Kiiba II de Manga, président de la cérémonie.

Il s’est, par ailleurs, réjoui de la forte mobilisation des coutumiers à cette rencontre, signe de leur engagement à apporter leur part contributive à la gestion des conflits liés au foncier. Selon le ministère des Ressources animales, après la tenue des rencontres dans les treize régions, il est prévu un atelier à l’échelle nationale qui recadrerait l’existant en matière de textes et lois dans le domaine du foncier. Un chèque FODEL (Fonds de développement de l’élevage) d’une valeur de dix millions a été remis à des bénéficiaires de la région.


Soumaïla BONKOUNGOU
Soumaila_bonkoungou@yahoo.fr

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