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Le Quotidien N° 995 du 21/2/2014

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Dialogue démocratique: Quelles politiques économiques pour le Burkina après Blaise Compaoré ?
Publié le vendredi 21 fevrier 2014   |  Le Quotidien




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Dans le cadre de la consolidation de la bonne gouvernance démocratique au Burkina, le centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé, le mercredi 19 février 2014, une séance de dialogue démocratique autour du thème « Les politiques publiques de l’alternance démocratique au Burkina Faso : existe-t-il une alternative aux politiques néo- libérales en cours dans notre pays ? ».

« Les politiques publiques de l’alternance démocratique au Burkina Faso : existe-t-il une alternative aux politiques néo- libérales en cours dans notre pays ? ». C’est autour de ce thème que d’éminents spécialistes des questions de politiques néo- libérales, certains acteurs de la société civile, responsables de partis politiques et citoyens lambda ont échangé à l’occasion du dialogue démocratique organisé par le centre pour la gouvernance démocratique. Ce fut donc l’occasion pour les participants de jeter un regard rétrospectif sur les politiques néo- libérales conduites au Burkina. Ces débats se mènent au moment où, malgré les taux de croissance économique relativement élevés du Burkina, les effets bénéfiques de cette croissance ne sont pas perçus chez nombreux citoyens qui, du reste, continuent de vivre dans la pauvreté. Cette situation a donc conduit les participants à soulever un certain nombre d’interrogations. Les politiques néo- libérales conduites au Burkina sont-elles responsables des déficits qui caractérisent la situation socio-économique des Burkinabè ? Ou faut-il rechercher d’autres facteurs explicatifs ? Y a-t-il une alternative aux politiques néo- libérales conduites au Burkina sous l’égide des institutions financières internationales ? Si oui, laquelle ou lesquelles ? Les partis politiques qui pourfendent le néolibéralisme ont-ils les moyens de conduire des politiques alternatives ou leur discours anti- libéral relève-t-il de la phraséologie ? Autant d’interrogations dont les réponses ont passionné et enrichi les échanges. Le premier panéliste du jour, Fernand Sanou, Sociologue, a mis en lumière la relation entre la politique économique du Burkina et la situation socio-économique. Selon Idrissa Ouédraogo, économiste, le Burkina a traversé différents stades dans l’évolution de sa vie économique. Ainsi, explique-t-il, de la politique économique basée sur l’intervention de l’Etat au plan d’ajustements structurels en passant par le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et la stratégie de croissance accélérée, Idrissa Ouédraogo a laissé entendre que le Burkina évolue actuellement dans un système libéral débridé et non maitrisé et cela, par la seule volonté des partenaires techniques et financiers qui ne visent que leurs propres intérêts. Loin de faire le procès du système néo- libéral, Idrissa Ouédraogo préconise que le néo- libéralisme soit adapté à chaque pays. Toute chose, qui, a-t-il souligné, conduira certainement le Burkina à un développement endogène, à long terme. A sa suite, Saïdou Rasablga Ouédraogo, également économiste, dans son exposé, s’est attaqué au néo- libéralisme débridé en cours au Burkina. Exemple à l’appui, il a démontré l’échec des privatisations opérées par l’Etat Burkina. Pour lui, plus d’une cinquantaine de sociétés ont été privatisées en l’espace d’une décennie et toutes se sont soldées par des déconvenues, à des degrés divers. Céder le monopole public au monopole privé est une aberration, à en croire Saïdou Rasablga Ouédraogo, qui a conduit au désintéressement et au désinvestissement dans différents secteurs, notamment l’éducation et la santé. A ce titre, il préconise une politique économique contextuelle où l’Etat devra assumer son rôle dans le développement du Burkina, car, a-t-il dit, le développement des Etats occidentaux s’est fondé sur une politique économique néo- libérale où les Etats ont assumé pleinement leur rôle de contrôle et de régulation. Pour Augustin Loada, la série des dialogues démocratiques organisés dans le cadre des activités du CGD vise à aboutir à des recommandations et propositions consensuelles susceptibles d’éclairer les acteurs de la gouvernance en quête de réformes ou d’idées novatrices. A cet effet, a-t-il fait savoir, les thèmes abordés, s’ils ont obligation de se coller aux questions d’actualité, doivent s’inscrire dans une vision prospective .

Par G. Maurice BELEMNABA

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