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L`Observateur Paalga N° 8562 du 19/2/2014

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Périple de Mohamed VI : 18 jours pour une offensive royale
Publié le mercredi 19 fevrier 2014   |  L`Observateur Paalga


Le
© Autre presse par DR
Le roi du maroc , Mohamed VI


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Hier mardi, le roi Mohamed VI a pris son bâton de pèlerin pour une tournée en Afrique occidentale et centrale. Les pays visités seront le Mali, la Guinée-Conakry et le Gabon, où il sera naturellement question de relations économiques. Et là où l’hôte de marque se sentira comme un poisson dans l’eau, c’est certainement à Libreville, la capitale gabonaise, où ce sera une visite presque amicale, Ali Bongo et lui étant des potes qui ont presque grandi ensemble.

Le Mali, pays qu’il a visité lors de l’investiture de son président (Ibrahim Boubacar Kéita), sera tout de même l’une des plus grandes étapes de ce périple. Il sied de rappeler que le Maroc n’a jamais rompu ses liens avec ce pays, une exception, puisque le Mali, du temps de Moussa Traoré, avait reconnu la République arabe sahraoui démocratique (RASD). Les domaines de coopération sont si vastes qu’ils embrassent le religieux avec cette initiative qui a consisté à former des imams maliens pour lutter contre le radicalisme. Mais pendant ces deux jours de visite au pays de Soundjata Kéita, il sera surtout question du dossier sensible qu’est la crise entre l’Etat malien et les mouvements touarègues. Le périple de Mohamed VI intervient 18 jours après qu’il a reçu dans son palais le chef touarègue du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, Bilal Ag Chérif, dont l’organisation voit d’un mauvais œil la médiation entreprise par l’Algérie, qui s’est toujours opposée à une partition du Mali.

Mais toutes les circonlocutions diplomatiques ne pourront occulter un fait : derrière les intentions affichées, apparaît en filigrane la volonté du Maroc d’imposer sa marque devant sa rivale (c’est un euphémisme) de tous les jours qu’est l’Algérie. L’offensive de charme à destination de l’Afrique noire, qui a commencé hier au Mali, illustre à souhait les relations tumultueuses entre les voisins marocain et algérien : que la médiation dans la crise malienne ait été retirée à Ouagadougou par Bamako et Alger n’est pas pour plaire aux Marocains. Le MNLA ne se sentant pas des atomes crochus avec le pays de Ben Bella, ce serait là une occasion pour Sa Majesté d’avoir son mot à dire sur la situation malienne… et marquer plus de points.

Une brève immersion dans l’histoire tumultueuse du Maghreb permet de se rappeler que le motif de cette inimitié réciproque entre Alger et Rabat est le Sahara occidental et que la partition du territoire marocain est vivement soutenue par l’Algérie. Et depuis lors, qui partage cette option instaure un froid sibérien durable entre lui et le Royaume chérifien. Ce n’est pas pour rien que, depuis 1984, le Maroc a claqué la porte de l’Organisation de l’unité africaine (devenue aujourd’hui Union africaine) et tourné aussi le dos à la plupart des pays qui soutiennent la cause sahraouie. Depuis lors, la douce diplomatie marocaine se fait hors Union africaine, à travers surtout la coopération économique et scientifique, notamment dans les banques, la téléphonie, l’agriculture, la santé ou l’enseignement.

Issa K. Barry

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