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L`Observateur Paalga N° 8559 du 14/2/2014

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Situation politique nationale : «Pourquoi pensez-vous que les gens vont se rentrer dedans ?» (Alain Edouard Traoré)
Publié le samedi 15 fevrier 2014   |  L`Observateur Paalga


Alain
© Autre presse par DR
Alain Edouard Traoré, le ministre de la Communication


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Au dernier point de presse du gouvernement, tenu comme il est de coutume à la Télévision nationale du Burkina (TNB), le 13 février 2014, avec pour principal invité le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, l’actualité politique nationale s’est invitée. A ce journaliste qui s’est inquiété qu’avec ce dialogue de sourds qui semble s’être installé entre acteurs politiques, le risque ne soit grand désormais de «se rentrer dedans», le porte-parole du Gouvernement, Alain Edouard Traoré, a répondu : «Pourquoi pensez-vous que les gens vont se rentrer dedans» ?

Les dernières vendanges faites, les producteurs et les agents du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire ont dit au revoir à la saison agricole humide pour s’occuper des cultures de contre-saison pendant la période sèche. Et pour faire le bilan de toutes ces activités et envisager les perspectives, était sous les feux des projeteurs, hier dans le studio de la télévision nationale, celui que l’on peut qualifier légitimement de «premier paysan» du Burkina en raison du poste qu’il occupe. Visiblement dans son élément pour avoir longtemps trainé sa bosse dans le milieu agricole au Pays des hommes intègres, Mahama Zoungrana, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a décliné son discours en trois points essentiels que sont le bilan de la campagne humide et le déroulement de la saison sèche, les mesures sociales pour lutter contre l’insécurité alimentaire et les perspectives à court terme pour booster la faim hors du Burkina.

A lire les chiffres, les fruits ont tenu la promesse des fleurs pour ce qui concerne la saison agricole passée. La campagne 2013-2014, c’est en effet plus de cinq millions de tonnes de récoltées, soit une hausse de 4,64% en comparaison de la saison écoulée et de 21,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La saison agricole sèche, lancée à Komsilga le 29 novembre 2013, a aussi démarré avec de grandes ambitions : sont attendues de cette période, environ 92 800 tonnes supplémentaires de céréales (maïs et riz) et 1 191 000 tonnes de cultures maraîchères. Par ailleurs, l’installation de boutiques témoins de vente à prix sociaux des céréales aurait également connu un franc succès, si bien que la décision a été prise de les maintenir après l’échéance initialement prévue. Et, pourquoi ne pas, a estimé le ministre de l’Agriculture abondant dans le même sens qu’un représentant de média, institutionnaliser le concept à l’image de structures étatiques grandes régulatrices de prix aujourd’hui disparues, l’OFNACER et Faso Yards ? In fine, le principal orateur de la matinée a annoncé de très bonnes perspectives à l’ordre du jour au sein de son département «afin d’accroître les productions agricoles et relever le défi faim zéro».

A la suite du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, s’est mis à disposition des invités son collègue de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, pour répondre aux éventuelles questions portant sur l’actualité nationale et internationale. Un moment plus qu’espéré par les scribouillards pour ce qu’ils ont en travers de la gorge. Ces derniers ont ainsi abordé le cas de la médiation entreprise par l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et d’autres personnalités et qui est presque au point mort. Y a-t-il encore autre solution à la crise politique, si ce n’est de se «rentrer dedans» ? demanda à brûle-pourpoint un confrère. Et le porte-parole du Gouvernement de répondre ainsi : «Je ne suis pas de votre avis et trouve que votre phrase n’est pas heureuse. C’est à nous, Burkinabè, de faire en sorte que le débat politique ne tue pas la République. Nous saluons l’action des médiations sur la base qu’elles permettent de s’asseoir pour discuter sainement. Pourquoi pensez-vous que les Burkinabè vont se rentrer dedans ? A moins qu’il y ait des gens qui ont des démarches pyromanes !».

Un sujet qui a fait beaucoup jaser ces derniers jours s’est également immiscé dans les échanges : il s’agit de l’audience accordée récemment par le chef de l’Etat à une personnalité qui prétendait être un conseiller à l’Elysée. C’était le 3 février dernier, et la personne en question est Jeanny Lorgeoux. A la stupéfaction générale, quelques jours après, la Présidence française démentait, précisant que ce visiteur n’était nullement conseiller de François Hollande et qu’il était venu au Burkina Faso pour ses «affaires personnelles». Qu’en pense le porte-parole du gouvernement burkinabè ? «Si ce monsieur a pu être reçu en présence de l’ambassadeur de France dans notre pays comme vous l’avez fait remarquer, la faute est à mon sens plus du côté français que de chez nous. Il n’est pas évident que l’on puisse disposer de la liste de tous les conseillers de l’Elysée».


Issa K. Barry

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