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Le Quotidien N° 990 du 15/2/2014

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Blaise et les conseillers occultes : Seule la voix du peuple compte
Publié le samedi 15 fevrier 2014   |  Le Quotidien


Le
© Présidence par DR
Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré


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La situation est-elle si désespérée pour que Blaise Compaoré ouvre grandes les portes de Kosyam aux mercenaires politiques, intellectuels et médiatiques ? Ces derniers temps en effet, beaucoup de monde circule au palais présidentiel. On y trouve de tout, y compris M. Jean Lorgeoux, obscur sénateur de son état, mais qui s’est aussi affublé d’un faux titre de conseiller à l’Elysée. C’est exactement ainsi que tous les dirigeants africains en mal de légitimité ou de popularité, acculés ou vomis qu’ils sont par leur peuple, réagissent. Ils font appel à une expertise extérieure douteuse, pour les adouber. Le résultat est généralement catastrophique. Ce Lorgeoux qui fanfaronnait au perron a ainsi été démasqué. C’est un usurpateur. Comme beaucoup d’autres Français ayant quelque rapport avec l’Afrique et savant flairer le bon coup, il a compris que le temps était venu de défiler à Ouagadougou pour proposer ses services. Ces vautours n’ont d’autre objectif que d’amasser le plus de fric. Où sont passés tous les zouaves d’avocats, de politologues, de journalistes et de conseillers en tous genres qui encombraient le palais présidentiel ivoirien et qui juraient de pouvoir sauver Laurent Gbagbo ? Evaporés, disparus dans la nature. Ils sont allés vers d’autres cieux plus cléments. Ainsi va l’Afrique, cette terre de prédilection des marchands d’illusions. Mais n’est-ce pas la faute à nos dirigeants qui, au lieu d’écouter leur opposition et leurs syndicats, préfèrent les flagorneries des laudateurs venus du pays des Blancs ? Le complexe culturel du colonisé vis-à-vis du colonisateur demeure très tenace en Afrique notamment francophone. Ce phénomène est peu chez les anglophones dont les dirigeants se sont longtemps affranchis de ce complexe du dominé. Même les dictateurs invétérés comme les Robert Mugabe de Zimbabwe se fichent pas mal de l’image qu’ils renvoient aux Occidentaux. Il se moque de leurs appréciations.
C’est donc faire fausse route que de s’en à des aventuriers de tout acabit pour se tirer d’affaire. Voilà pourquoi les conseillers de Blaise Compaoré devraient rapidement changer de stratégie de communication. L’information est désormais globalisée et toute manipulation est rapidement sue. Il y a quelques années, l’arnaque de Lorgeoux serait passée inaperçue. Aujourd’hui, il est difficile de tromper tous les regards qui scrutent la moindre information sur la Toile. Continuer à vouloir se faire adouber par le premier venu, c’est donc courir le risque de se ridiculiser auprès de son opinion. Et les moyens de défense utilisés par le porte-parole du gouvernement ne font que rajouter à la légèreté dont le gouvernement a fait preuve. Cela donne l’image d’un pouvoir qui s’empresse de recevoir un individu, sans prendre la peine de bien vérifier son identité. Les explications du ministre Alain Edouard Traoré très ne changent rien à la donne.
Pour éviter ce type d’erreurs grossières à l’avenir, il faut tout simplement revenir à la raison. La fuite en avant ne sert à rien. Ce sont des milliards jetés à la fenêtre, pour pas grand-chose. Il vaut se concentrer sur les actions de développement du pays en y mettant le peu de ressources dont on dispose. Mais la meilleure façon de se passer de tous ces oiseaux de proie qui tournoient au-dessus de Kosyam, c’est de respecter les règles de la démocratie chèrement acquises. Car c’est sur les corps criblés de balles et calcinés par des tueurs, que s’est bâtie le consensus actuel. Peut-on d’un trait balayer ainsi ce consensus écrit avec le sang d’un martyr ? Il vaut mieux écouter la voix du peuple pour éviter de se tromper. Sinon, les escrocs venus chanter la gloire des dirigeants ne feront que les induire en erreur. Malheureusement, dans leur aveuglement, bien des gouvernants ne s’en rendent compte généralement que trop tard. Avis donc à tous ceux, de l’opposition ou du pouvoir, placent leur espoir dans les mercenaires de la Françafrique .

La Rédaction

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