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Le Quotidien N° 988 du 13/2/2014

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Avortement au Burkina Faso : Plus de 105 000 cas en 2012
Publié le jeudi 13 fevrier 2014   |  Le Quotidien


Avortement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Avortement au Burkina : une étude fait l`état des lieux
Mercredi 12 février 2014. Ouagadougou. L`Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l`Université de Ouagadougou a animé une conférence de presse pour présenter une étude sur l`état des lieux de l`avortement au Burkina


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L’Institut supérieur des sciences de la population, en collaboration avec les représentants de Guttmacher institute, a animé un point de presse, le mercredi 12 février 2014, au sein de l’institut, à l’Université de Ouagadougou. L’ordre du jour était de faire part des recherches menées sur l’avortement. C’était en présence du premier responsable dudit institut, Dr Jean François Kobiane, et de certains chercheurs.
105 000, c’est une estimation du nombre d’avortements pratiqués au Burkina Faso en 2012. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse sur le lancement de la monographie sur l’« Avortement et santé des femmes au Burkina Faso », organisée par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), en collaboration avec Guttmacher institute, basé aux Etats-Unis, le mercredi 12 février 2014, au sein de l’institut, à l’Université de Ouagadougou. Selon Dr Georges Guielle, chef de l’UR/PS-ISSP/UO, qui a procédé à la lecture du contexte, l’avortement, bien qu’il soit un sujet tabou dans la société burkinabè de par sa clandestinité, est un phénomène très répandu, avec de nombreux risques. En témoignent les résultats de l’étude menée sur le sujet par l’ISSP, en collaboration avec Guttmacher institute.

41% des femmes ayant avortés sont restées sans traitement

Selon ce rapport publié le 12 février 2014, le taux d’avortement national était de 25 pour 1000 au niveau des femmes âgées de 15 à 49 ans et est plus élevé en milieu urbain que rural, respectivement 28 pour 1000 et 22 pour 1000. La plupart de ces femmes qui ont eu recours à l’avortement, a affirmé Dr Georges Guielle, ont sollicité les services des praticiens traditionnels dans environ 41% des cas. Dans 23% des cas, c’est elles-mêmes qui ont mis fin à leur grossesse. Une minorité par contre a eu recours aux formations sanitaires, notamment chez des sages-femmes, des maïeuticiens, et des médecins. A en croire le Dr Georges, environ quatre femmes sur dix qui ont avorté ont utilisé des potions ou autres substances comme les produits caustiques pour venir à bout de leur grossesse. Ce qui signifie, selon lui, que le recours à des méthodes d’avortement sures reste très faible au Burkina. Ces avortements faits clandestinement ne sont pas sans complications. En effet, la plupart de ces avortements clandestins se pratiquent dans des conditions risquées, qui mettent en danger la santé des femmes, et parfois leur vie, foi du Dr Georges. Selon l’étude, 43% des femmes ayant eu recours à un avortement à risque ont subi des complications qui nécessitent un traitement. Cependant, bon nombre d’entre elles n’ont pas reçu de traitement. Selon lui, environ 46% des femmes pauvres, en milieu rural, ayant avorté ont subi des complications et 41% sont restées sans traitement.

L’avortement est légal au Burkina Faso

A entendre Dr Georges Guielle, l’avortement est la résultante d’une grossesse non voulue, estimée à 32% au Burkina Faso. Ce qui est, à son avis, une conséquence d’un faible niveau d’utilisation des méthodes contraceptives. Pour remédier à ce fléau qui prend de l’ampleur, l’étude a fait des propositions qui sont, entre autres, le renforcement des programmes de planification familiale pour le bien-être des femmes. L’étude recommande également d’améliorer l’accès à des soins post-avortements de haute qualité et ce, en zone rurale, dans le but de réduire la morbidité et la mortalité maternelle au Burkina Faso. Afin, elle suggère aussi que des efforts soient faits pour promouvoir la connaissance des lois burkinabè auprès des femmes éligibles à un avortement légal. Il est à noter que l’avortement, au Burkina Faso, est légal quant il vise à protéger la santé de la femme enceinte, ainsi que dans les cas de viol, d’inceste ou de graves malformations fœtales .

Franceline KABRE (Stagiaire)



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