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Développement durable du Burkina Faso : des acquis remarquables enregistrés
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


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Le Burkina Faso a adopté en Octobre 2013 une Politique nationale de développement durable. Cette politique est l’aboutissement des engagements pris par l’Etat et ses partenaires lors des Etats généraux de l’environnement et du développement durable en octobre 2011. Par ailleurs au cours du Sommet de Rio + 20 à Rio de Janeiro, notre pays a présenté en juin 2012 un rapport de 20 ans de mise en œuvre du développement durable (1992- 2012).


Dans document de politique adopté par le gouvernement, il ressort que le bilan réalisé par les acteurs du développement de notre pays enregistre des avancées significatives en matière de formulation de politiques sectorielles, de définition de cadre de développement économique et social, de stratégies sectorielles, de réformes institutionnelles et règlementaires. Le développement durable du Burkina Faso a enregistré des résultats remarquables aux plans environnemental, socio-économique et culturel. Sur le plan environnemental on note les nombreux acquis de la recherche dans le domaine de la conservation des eaux et du sol (irrigation goutte à goutte, impluvium, etc.); les techniques de greffage de plusieurs arbres fruitiers sauvages (karité, néré, jujubier, etc.) ; l’introduction d’espèces ou de variétés d’espèces forestières et agricoles à grande valeur économique et à forte productivité; la mise au point de technologies d’économie d’énergie (foyers améliorés; autocuiseurs communément appelés "bitatorés). A cela s’ajoute la mise au point de technologies valorisant les énergies nouvelles et renouvelables (séchoirs solaires de types individuels ou collectifs indirects ou directs, chauffe-eau solaires, installations biogaz pour la production de gaz méthane, bio digesteurs); la gestion durable des ressources naturelles (délimitation et sécurisation des périmètres aménagés, mise en œuvre des plan de gestion durable des forêts naturelles, des zones pastorales ou sylvo-pastorales); la promotion de l’écocitoyenneté.

Malgré les progrès enregistrés, d’importantes contraintes demeurent parmi lesquelles on peut citer: la persistance de la pauvreté et de la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Ces contraintes persistent en raison de nombreux facteurs encore peu ou mal maîtrisés dont les plus importants sont :

• la non maitrise de la démographie qui apparait comme l’une des contraintes majeures dans le contrôle des pressions sur les ressources environnementales que sont l’eau, les sols, la forêt et la diversité biologique ;
• les modes d’exploitation agropastorale qui sont restés globalement traditionnels et sources de déperdition des ressources naturelles ;
• la pauvreté persistante accroît dans le même temps la vulnérabilité des populations à 80% rurales, et réduit leurs capacités à faire face aux besoins d’investissements dans une gestion durable des ressources naturelles ;
• l’insuffisance de campagne d’information, d’éducation et de communication du public avec comme objectifs un changement des mentalités et de prise de conscience en direction des populations et des principaux acteurs du développement pour une promotion de l’écocitoyenneté et du civisme au Burkina Faso ;
• la non maîtrise de l’urbanisation qui accroît les risques pour la santé des populations et fait des villes burkinabé des zones à risques en matière de sécurité ;
• la faible résilience de l’économie nationale face aux effets des changements climatiques avec une insuffisance des investissements dans les domaines relatifs à :
• l’adaptation de l’économie en général et des systèmes de production en particulier aux changements climatiques (infrastructures, agriculture et élevage) ;
• la prévention des catastrophes naturelles résultant des évènements climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, tempêtes) ;
• l’insuffisance de coordination, de compétences et des capacités des institutions et des acteurs en charge du développement durable ;
• l’insuffisance et la mise à disposition à temps des ressources financières indispensables ;
• la faiblesse du budget alloué au Ministère en charge du développement durable (0,7% du budget national pour des besoins estimés à 10% selon les standards du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour faire face aux nombreux défis du développement durable ;
• Les inégalités liées au genre : Le contexte culturel et religieux au Burkina Faso comporte encore des facteurs qui influencent et déterminent fortement l’accès et le contrôle des ressources par les hommes et les femmes, l’accès aux services sociaux de base, aux activités de la vie publique et privée, ainsi que leur participation aux sphères de décision. En dépit des dispositions juridiques et mesures politiques en faveur de l’égalité de droit entre l’homme et la femme, le statut de la femme n’a pas fondamentalement changé.

La recherche de l’équité dans tous les aspects de la vie socio-économique reste également le défi majeur à relever dans les segments du développement durable.
C’est pourquoi, le Burkina Faso a adopté une politique et une loi d’orientation de développement durable, qui permettront de définir une vision partagée et de mieux intégrer la durabilité dans les politiques sectorielles de développement.


Ministère de l’Environnement et du Développement durable

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