Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) a organisé, le vendredi 7 février 2014 à Bama, un atelier de programmation des activités de la plateforme d’innovation sur la transformation du riz dans la plaine rizicole de la localité.
Les 19 et 20 décembre 2013 s’est tenu à Bama, dans la Vallée de Kou, un atelier d’information et de sensibilisation pour la mise en place d’une plateforme d’innovation sur la transformation du riz. A l’occasion, les participants ont fait une analyse diagnostique de la situation, et dégagé les actions prioritaires à conduire pour la promotion des technologies de transformation du riz. Un peu plus d’un mois après cette rencontre, les membres de la plateforme et l’équipe technique de la plaine en charge de l’encadrement et de l’appui-conseil, se sont réunis de nouveau dans la même localité. L’atelier du vendredi 7 février 2014 tenu à cet effet, leur a permis de présenter et de valider la programmation des activités de la plateforme. Trois groupes de travail ont réfléchi chacun à l’un des trois maillons de la chaîne de production, de transformation et de commercialisation du riz. Le groupe de production, selon l’un de ses membres, Issiaka Bakayoko, prévoit la mise en place de 18 champs-écoles de producteurs sur l’itinéraire technique des variétés de riz aptes à l’étuvage dans 9 coopératives. L’identification et la formation de 25 producteurs et productrices volontaires pour la production de semences certifiées de riz apte à l’étuvage par la coopérative, ont également été retenues. S’y ajoute la formation de 9 agents de l’équipe technique de la plaine sur les nouvelles techniques de production de riz, sur les techniques de compostage en tas et en fosse avec l’utilisation de l’activeur compost plus et les résidus du riz.
Former, mais aussi sensibiliser les acteurs
Le groupe de transformation, par la voix de Delphine Ouattara, a prévu l’installation de deux gazogènes de balle de riz au cours des mois de juillet, août et septembre prochains par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT). Le premier gazogène est simple et coûte 5 000 000 de F CFA, et le second avec alternateur coûte 7 000 000 de F CFA, en plus de l’acquisition d’une trieuse optique pour éliminer les grains noirs au coût de 7 000 000 de F CFA. La formation de 50 étuveuses à l’utilisation et à l’entretien du matériel et équipements d’étuvage par la SNV et l’IRSAT, la formation de sept opérateurs de machines dont 3 femmes travaillant sur l’utilisation et la maintenance, sont prévues. Le groupe a également répertorié quatre technologies pour la fabrication de briquettes sur les résidus de récolte avec cendres de balles de riz à expérimenter. Quant au groupe commercialisation, il prévoit de répertorier les points de vente existant dans les grandes villes, notamment Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Il compte aussi, selon l’un de ses membres, Eric St Pierre, appuyer les étuveuses à commercialiser leur riz dans les points de vente existants, et engager un agent commercial pendant deux ans pour les aider à placer leur produit. Par ailleurs, il est prévu de développer et de proposer des emballages et des étiquetages de qualité attirant les consommateurs, mais aussi de former et de sensibiliser 15 responsables de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) et de l’Union des groupements d’étuveuses de riz de Bama (UGERB), à la négociation des contrats et aux démarches avec les partenaires financiers, techniques et les commerçants. Des actions de communication et de publicité pour faire connaître le riz étuvé seront développées. Selon Emmanuel Siambo, chargé de la mise en place des plateformes d’innovation au Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), la mise en œuvre du programme d’activités adopté, va accroître la qualité du riz étuvé tout en augmentant les revenus générés au profit des étuveuses. A l’ouverture et à la clôture de l’atelier étaient présents, le représentant du maire de Bama, Lancina Berthé et le préfet du département, Fulgence Bayala, tous deux membres de la plateforme. Ce dernier a demandé une union totale de toutes les composantes de la plateforme pour l’atteinte des objectifs fixés.
