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Sidwaya N° 7596 du 5/2/2014

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Cinéma : Boubacar Diallo accouche de , « Villa rouge » le 14e bébé des Films du Dromadaire
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Sidwaya




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En 10 ans de production, la désormais prolifique maison de production cinématographique des Films du Dromadaire a lancé « La Villa rouge », son 14e long-métrage. Une satire sociale que le nombreux public du ciné Burkina a pu apprécier, le lundi 3 février 2014, en compagnie de l’équipe de tournage, du ministre de la Culture et du DG du FESPACO.

« Le film et le scénario étaient formidables », a déclaré Mme Tiéno Sévérine, une cinéphile, à la fin de la projection. « On a beaucoup aimé la fin du film. On commet des erreurs dans la vie, mais il faut savoir les reconnaître et se ranger à un moment donné », a apprécié Dame Tiéno. Le film « La Villa rouge » a en effet, mis les projecteurs sur un aspect de la vie des grandes villes. La prostitution ou plus pudiquement, « le plus vieux métier du monde », plaie pour les uns, nécessité pour les autres, avec ses corollaires d’heurts, de malheurs mais aussi, de quelque bonheur pour tous les acteurs de la chaîne. Cristal, Shérifa et Salma, trois belles filles, aux sobriquets (qui désignent leur profession du sexe de l’anglicisme « call-girl », voile pudique de la prostitution de luxe, habitent ensemble la villa rouge. Elles y amènent leurs « invités » ou clients distingués, c’est selon, des hommes souvent mariés qui n’hésitent pas à troquer le CFA contre des moments de douceur dans les bras des call-girls. De l’infidélité, de la compromission des hommes de loi en passant par la pratique de l’homosexualité, aucun sujet n’est tabou dans ce miroir un peu trop clair de la société. Toutes les sociétés du monde, a déclaré le ministre de la Culture, africaines ou occidentales, ont toujours eu un regard pudique sur le sujet traité par Boubacar Diallo dans ce long métrage, à cause de la religion, de l’éducation. Il faut de temps en temps, déchirer le voile, aborder sans tabou, un certain nombre de phénomènes sociaux qui sont réels. C’est « la meilleure manière d’y apporter une solution ». Son souhait alors, est que ce film suscite des débats contradictoires qui apporteront des solutions à des problèmes, « si tant est que ce sont des problèmes sociaux ». L’auteur, M. Diallo, a expliqué que c’est une comédie dramatique, qui traite de sujets dont la prostitution « de loin, l’univers des call-girls de la villa rouge est très joli, mais au-delà du miroir aux alouettes, il faut montrer les risques, et l’exemple des trois filles constituent 3 cas de figure. Si Cristal s’en sort avec une fin heureuse, Shérifa elle, connaît une fin tragique (elle se suicide) et Salma est entre les deux, atteinte qu’elle est du SIDA ».
En termes d’approche cinématographique, Michel Ouédraogo, DG du FESPACO, a souligné qu’« il faut encourager, féliciter Boubacar Diallo pour le travail qui est fait, en si peu de temps ». Le cinéaste est en effet, à son 14e long métrage, a apprécié le patron du Festival panafricain et du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Cela démontre, selon lui, qu’il travaille avec détermination et talent, mais également, qu’il y a une attente du public qui vient l’encourager. « Le travail plaît à son public et cela est très important », a-t-il continué. Il a ensuite, relevé que l’Afrique est à une période où il y a comme une disette dans la production et il faut féliciter toutes les initiatives qui apportent un plus au cinéma africain : « Le FESPACO ne peut qu’encourager, soutenir de tels professionnels du cinéma et montrer qu’il est prêt à aider à chaque fois que de besoin, la production cinématographique au Burkina et partout ailleurs, en Afrique », a-t-il conclu.
Le ministre en charge de la Culture, a embouché la même trompette pour, dit-il, « féliciter le réalisateur et à travers lui, l’ensemble de son équipe pour le film qu’il nous a été de voir, ce soir. C’est une satire sociale, un film grand public qui dépeint un certain nombre de comportements sociaux et la réaction que nous avons vue dans la salle, augure de l’accueil que va lui réserver le public ». Boubacar Diallo a habitué son public à voir « des films à la fois dures, dramatiques, drôles et c’est cela qui fait le charme d’un film », a commenté M. Hama. Selon lui, on vient avant tout, dans une salle pour se divertir, c’est vrai, et si l’on peut en ressortir avec des leçons, c’est certainement un bonus. Ce film réunit donc un certain nombre d’ingrédients qui montrent que l’on peut faire confiance aux Films du Dromadaire pour avoir une cinématographie diversifiée. Aussi vrai qu’il n’y a pas un seul type de cinéma (et c’est cela qui fait le charme de cet art), le genre grand public que produit M. Diallo permet d’être beaucoup plus ouvert.
L’actrice principale qui conte son histoire, Cristal (Tia 1) a confié : « C’est mon premier film, mon premier rôle, j’ai aimé, j’ai apprécié, je me suis donnée à 100% et j’espère que les spectateurs du film vont apprécier ». Si de fait, le jeu des acteurs a été un succès, on peut tout de même relever, du point de vue technique, quelques coquilles dont la pauvreté des différents plans, l’éclairage un peu trop vif des scènes tournées en circulation et un raté où, après une scène de bagarre, Tia 3 se fait panser le front, alors qu’elle n’a reçu aucun coup.


Thomas Dakin POUYA
pouyemtiim@yahoo.fr

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