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Le Quotidien N° 982 du 6/2/2014

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Médiation interne sur la situation politique: Les violons difficiles à accorder
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Le Quotidien


Situation
© Autre presse par Maxime Kaboré
Situation nationale : des personnalités offrent leur médiation
Jeudi 30 janvier 2014. Ouagadougou. Des personnalités ont fait une déclaration à la presse dans laquelle elles offrent leur médiation par rapport à la situation socio-politique tendue. Photo : Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo et ancien membre du Collège de sages


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Arrivé comme le dérivatif à la fièvre politique qui prévaut, le groupe des médiateurs est désormais engagé sur plusieurs fronts. D’abord se donner lui-même les moyens de la crédibilité et de l’honorabilité dans un espace politique qui rime avec passion et souvent incivilité. Ensuite, concilier des positions aussi divergentes qu’antagonistes. Déjà, les premières heures de la déclaration du quatuor composé de l’ancien chef de l’Etat, Jean Baptiste Ouédraogo, de l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Paul Ouédraogo, du pasteur Samuel Yaméogo et du président de la commune musulmane de Bobo-Dioulasso, Mama Sanou, ont été riches en interrogations et en critiques, souvent acerbes. Une médiation pour quoi faire ? Encore une médiation ? Tant de médiations ? Se sont indignés, en effet, certains observateurs pour qui, cette initiative s’arc-boute sur des principes inflexibles à savoir, la non modification de l’article 37 et la non mise en place du Sénat. D’autres sont allés voir en la déclaration du 30 janvier passé des stratagèmes ourdis par le parti au pouvoir afin de pérenniser son louvoiement. Mais comment ne pas se résigner à applaudir des deux mains une initiative prônant le dialogue et la paix ? D’où vient que l’on se retienne à accorder du crédit aux disciples d’Issachar ? Cela vient peut-être du fait qu’en la forme, l’initiative soit entachée de vices. D’abord, les membres du comité en charge de diriger l’œuvre de médiation avaient des positions rendues publiques. Toute chose militant pour la partialité. De ce fait, il est clair que le principe selon lequel on ne peut être juge et partie peut trouver à être invoqué. Quoi de neuf ? Rien en effet ! Ensuite, la médiation s’est autosaisie alors qu’elle aurait gagné à être sollicitée par les parties qui l’auraient, par ce fait, investie d’un mandat plein de respect et d’estime. En outre, la qualité des membres du groupe des médiateurs faisait pressentir une confusion. Ainsi, la sortie médiatique du pasteur Samuel Yaméogo chez notre confrère L’Observateur Paalga dans sa parution du 5 janvier 2014 a fini par mettre à nu cette confusion. En effet, pendant que les uns s’étaient engagés intuitu personae, d’autres croyaient représenter leur communauté et tel est le cas du pasteur Samuel Yaméogo qui a engagé la Fédération des églises et missions évangéliques, alors que les autres y étaient en tant qu’anciens membres du collège des sages. Conséquence, le pasteur Samuel Yaméogo s’est dédit. Mais ce n’est pas tout. Les bruits de la ville spéculent sur une probable défection de l’Archevêque de Bobo-Dioulasso, malgré les explications faisant état de son indisponibilité. Bref, la défection du pasteur intervient alors que la médiation vient de marquer ses premiers points avec les concertations avec la majorité, d’une part, et de l’opposition, d’autre part, ainsi que le face-à-face, opposition/majorité qui a eu lieu à huis clos. Mais de toutes ces concertations n’est pas sorti un halo de compromis. Selon certaines sources, la fumée blanche, ce n’est pas pour demain. Dur, dur donc de concilier des positions diamétralement opposées. En réalité, le marathon ne fait que commencer et l’agenda 2014 est surchargé chez nos braves médiateurs. La médiation, même si elle ne parvient pas à accorder les violons, aura eu le mérite de marquer une pause dans la joute politique en ébullition. Quoique cette trêve semble être très vite éclipsée par la grève des agents de la fonction publique. Où nous amènera la médiation ? Bien malin qui saura répondre. Bref, c’est le wait and see .

La Rédaction

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