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Le Quotidien N° 982 du 6/2/2014

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Grèves des agents de la fonction publique à Bobo-Dioulasso : « Aucun travailleur honnête de la fonction publique, au Burkina, ne peut vivre du fruit de ses efforts », Bakary Millogo, coordinateur régional de l’UAS
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Le Quotidien




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Dans le cadre des actions visant à relever le pouvoir d’achat des travailleurs de la fonction publique par la relecture de la grille indemnitaire, l’Union d’action syndicale (UAS) a décrété une grève de 48 heures sur toute l’étendue du territoire burkinabé. A Bobo-Dioulasso, les travailleurs de la fonction publique ont abandonné leurs services respectifs, le 4 février 2014, pour se retrouver en Assemblée générale, à la Bourse de travail, afin d’échanger sur la question et tracer des perspectives en vue de l’aboutissement de leurs revendications.
Au niveau des Hauts-Bassins, environ 15 syndicats professionnels ont officiellement pris part à ce mouvement de revendication quant à la relecture de la grille indemnitaire des agents de la fonction publique. Après la lecture de la circulaire sur le motif de la grève, le 4 février 2014, les travailleurs de la fonction publique des Hauts-Bassins ont eu droit à une communication qui a traité du syndicalisme et le changement politique. Le communicateur, Bakary Millogo, coordinateur régional de l’Unité d’action syndicale, a d’entrée de jeu défini la grève qui, selon lui, est la cessation de travail par un ouvrier, un employé, pour des motifs sociaux, professionnels et économiques. Et ce, en vue de contraindre son employeur ou son patron à prendre en compte ses revendications. Aussi, a-t-il énuméré, avant de se pencher sur les négociations gouvernement-syndicats, les caractères d’une grève qu’il conçoit massif, collectif et concerté. Ces négociations, a-t-il indiqué, ont été instituées depuis 2007 et se tiennent régulièrement, « même si elle n’aboutissent à rien de concret ». Le changement politique dans le thème de la présente communication, a poursuivi le conférencier, est un renversement de situation, mais pas dans l’entendement de l’homme politique. Ce changement, a-t-il confié, ne sera possible qu’avec le Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), jugé de parti clandestin par bon nombre de participants. Aussi, ajoute-t-il, aucun parti ne peut faire le bonheur des populations, car les politiciens sont toujours les mêmes. Ibrahim Traoré de la F-SYNTER a, quant lui, précisé que cette lutte est d’une importance capitale. Cependant, a-t-il signifié, d’autres luttes de plus grandes envergures restent à mener pour l’amélioration des salaires, la révision de la loi 013 et la règlementation du travail au Burkina Faso. Ainsi, au regard de l’enjeu des batailles à venir, il a exhorté ses camarades à faire une économie d’énergie. Bon nombre de questions ont suscité par ailleurs des débats lors des échanges entre les manifestants. Furieux, Ouédraogo Amadé, secrétaire général de l’UAS /Hauts-Bassins, s’est attaqué aux dirigeants en ces termes : « Le train de vie des dirigeants de ce pays est une injure à l’égard des travailleurs ». Aussi, a-t-il soutenu : « Aucun travailleur honnête de la fonction publique, au Burkina, ne peut vivre du fruit de ses efforts, à moins qu’il n’ait d’autre ressources ». Le conférencier a, en outres, martelé : « En principe, si une minorité ne s’était pas accaparée des richesses du pays, en famille ou familles alliées, on devrait pouvoir s’occuper de tous en offrant à chaque travailleur un logement. Chose qui nous aurait évité de parler d’indemnité. Indemnités qui, d’ailleurs, ne tiennent pas compte des localités, au regard de la cherté des maisons dans certaines villes du pays ». Les travailleurs, tout en se donnant rendez-vous le 5 février pour faire le bilan de la grève, se sont engagés à rester soudés pour l’aboutissement de leurs revendications .

Par Mady BAZIE (Correspondant)

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