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Le Pays N° 5230 du 5/11/2012

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Colonel Sita SANGARE, président de la FBF : « Nous mettrons de l’ordre à certains niveaux »
Publié le lundi 5 novembre 2012   |  Le Pays


Le
© Autre presse par DR
Le colonel Sita Sangaré


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Une délégation de la Fédération burkinabè de football (FBF) conduite par son président, le colonel Sita Sangaré, a pris part, le 24 octobre 2012, à Durban en Afrique du Sud au tirage au sort de la 29e CAN pour laquelle le Burkina a été logé dans le groupe C en compagnie de la Zambie, du Nigeria et de l’Ethiopie. Un séjour que le président de la FBF et ses collaborateurs ont mis à profit pour visiter des infrastructures dans la ville de Nelspruit qui va accueillir le groupe des Etalons. Dès le retour de la délégation, nous avons échangé avec le colonel Sita Sangaré et abordé bien d’autres sujets.

« Le Pays » : Comment avez-vous vécu le tirage au sort des phases finales de la 29e CAN à Durban ?

Cl. Sita Sangaré : Il faut, dans un premier temps, souligner la quasi-perfection de l’organisation de cet évènement qui a connu la mobilisation du peuple sud- africain et de ses plus hautes autorités à travers le président de la république, Jacob Zuma, le premier responsable du Kwazulu natal, qui a abrité le tirage au sort, les chefs traditionnels. Toutes les conditions étaient réunies pour qu’on vive la fête du football africain selon le thème de la 29e CAN, « Célébrer l’Afrique ». C’est dans cette ambiance que le Burkina s’est retrouvé dans le groupe C avec la Zambie, le Nigeria et l’Ethiopie.

Il y avait tout de même la crainte d’éviter certaines équipes pendant le tirage…

Je vous mentirais si je vous dis qu’il n’y avait pas d’adversaires qu’on cherchait à éviter. Pour parler franchement, dans l’enceinte où s’est déroulé le tirage au sort, tout le monde voulait éviter la Côte d’Ivoire pour diverses raisons. Ainsi, l’éviter pour certains était un ouf de soulagement. Mais à ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent, même si on peut penser que la Côte d’Ivoire semble au-dessus du lot avec l’expérience accumulée par ses joueurs. Pour le reste, je n’ai pas d’observation particulière. Je respecte la Zambie qui est le champion en titre mais qui ne m’effraie pas parce que c’est un adversaire potentiel sur lequel on pouvait tomber. Le Nigeria est un des anciens grands d’Afrique qui fait son retour et nous leur souhaitons la bienvenue, en espérant que ce soit le début d’un apprentissage par rapport à nous qui sommes présents sur cette scène depuis un moment. Nous sommes prêts à affronter sportivement les Nigérians tout comme l’Ethiopie qui revient après de très longues années d’absence. Nous allons célébrer ensemble la fête du football africain avec la possibilité pour le Burkina, nous l’espérons, de franchir, pour la première fois hors de ses bases, le premier tour.

Quelles stratégies de préparation comptez-vous mettre en place pour relever le défi à la CAN ?

Nous avons commencé la préparation dès notre qualification puisque nous avons eu un échange dans la nuit du match face à la Centrafrique avec l’entraîneur qui a fait du bon travail. Il a déposé son rapport et son programme de préparation. Au niveau du comité exécutif de la FBF, il y a des réunions à ce sujet et nous avons eu des échanges avec le ministre des Sports et des loisirs et nous restons en contact avec les joueurs. A l’occasion du tirage au sort, notre délégation s’est rendue dans la ville de Nelspruit qui va accueillir le groupe du Burkina.

Quel constat avez-vous fait en vous rendant sur place dans la ville de Nelspruit qui va accueillir le Burkina et ses adversaires ?

Nous avons fait des observations au comité local d’organisation de la CAN qu’il faut féliciter pour s’être mobilisé avec en tête le maire de la localité pour accueillir chaleureusement la délégation burkinabè. Nous avons visité l’hôtel où seront logés les Etalons et qui est d’un bon standing mais, certaines infrastructures comme une salle de gymnastique n’y existent pas. Les autorités nous ont rassurés qu’il en sera prévu une au terrain d’entrainement où nous étions également et situé à environ 2 km de l’hôtel. Il y a d’autres aspects que nous avons relevés et les autorités sur place ont pris bonne note, tout en nous rassurant que nous pouvons revenir d’ici-là pour constater que nos observations auront été prises en compte. La question des supporters n’avait pas été prise en compte au niveau du comité local d’organisation mais, nous leur avons demandé de nous dégager un site qui permettrait d’accueillir nos supporters afin de pousser leur onze national vers la victoire.

Pouvez-vous rassurer que toutes les conditions seront réunies et que les moyens vont être à votre disposition pour qu’il n’y ait aucun couac pendant la préparation ?

Tout ne sera jamais totalement réuni mais, je peux affirmer que les plus hautes autorités du pays ont toujours été attentives aux questions du football. Nous sommes actuellement dans la phase d’élaboration du budget de préparation et nous avons bon espoir, avec l’appui des partenaires traditionnels que nous avons approchés, de réunir les conditions pour avoir une bonne préparation dans la perspective de franchir un autre palier à la CAN.

Pour la préparation, l’entraîneur Paul Put nous a fait savoir qu’à la date FIFA du 14 novembre prochain, il est prévu en principe un match amical contre l’Irak à Dubaï ou face à une équipe de la région et son souhait est de se rendre dès le 2 janvier 2013 en Afrique du Sud...

La situation est très évolutive. Juste après la qualification, l’entraîneur avait quelques jours pour se rendre en Belgique mais il sera là ces jours-ci et nous aurons des échanges. Par rapport à la date FIFA, je peux vous rassurer que nous n’allons pas jouer contre l’Irak ni la Birmanie qui a aussi manifesté un intérêt et ce, parce qu’immédiatement après le tirage au sort, des cadres de notre équipe nationale ont émis le voeu d’affronter une équipe africaine qualifiée pour la CAN. A ce sujet, je peux dire que l’Angola est très chaude pour nous affronter au Portugal tout comme la RD Congo qui a également manifesté le même voeu. Il y a toujours deux aspects à considérer parce qu’il peut s’agir d’un match d’entraînement ou de préparation. Je pense que ce serait plus valorisant d’affronter des équipes qualifiées pour la CAN afin de se faire une idée réelle sur notre équipe. Ce qui est sûr, nous aurons un adversaire pour le 14 novembre prochain. Pour le départ du 2 janvier en Afrique du Sud, c’est le souhait de l’entraîneur, du comité exécutif de la FBF et du ministère des Sports et des loisirs et nous nous préparons pour cette hypothèse.

Où en êtes-vous avec le début des relations de partenariat engagé avec la Fédération sud-africaine de football (SAFA) ?

Ce sont des relations fonctionnelles mutuellement bénéfiques pour les deux parties. C’est dans ce sens qu’une délégation sud-africaine a séjourné récemment au Burkina et a même suivi notre qualification devant la Centrafrique. Pendant notre séjour en Afrique du Sud, Dr Danny Jordan, président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2010, et le président de la SAFA, Kirsten Nematandani, ont échangé avec nous. Nous devrions revenir avec un lot de matériels mais, cela a été remis à plus tard parce que l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale sud-africaine est décédé et ses obsèques se déroulaient dans cette période. Dans le cadre de notre préparation, nos partenaires sud-africains ont fait la promesse de nous aider sur place. Le plus important dans cette relation, c’est l’appui-conseil en matière de formation, en matière d’encadreurs, d’arbitrage, des médias pour lesquels la SAFA est prête à nous accompagner avec, de temps à autres, des appuis ponctuels.

Beaucoup de choses se racontent sur l’ambiance qui ne serait pas au beau fixe au sein de la FBF et des Etalons…

Dans un groupe, c’est comme dans une famille, il peut y avoir des malentendus et il est du ressort du comité exécutif de prendre des décisions. Nous allons le faire dans le sens de bien faire sans rien casser. Nous allons mettre un peu d’ordre là où il y avait des incompréhensions et clarifier certaines situations. Nous échangerons entre membres du comité exécutif de même qu’avec nos différents partenaires et procéderons à des réaménagements à certains niveaux pour le bien du groupe.

A quel niveau se situent ces incompréhensions ?

Des problèmes au niveau du banc de l’encadrement des Etalons ont été évoqués dans la presse et nous allons y mettre de l’ordre. Au comité exécutif de la FBF, nous avons environ sept mois d’exercice ; ce n’est pas beaucoup mais, nous avons constaté des défaillances à quelques niveaux. Elles vont être corrigées progressivement pour que nous puissions avoir une synergie d’ensemble pour le progrès de notre football.

Quelle est la réaction de la FBF face aux propos de l’entraîneur Séraphin Dargani sur des impayés de salaire et de primes à la signature ?

Je voulais faire savoir qu’à propos de l’entraîneur Séraphin Dargani, c’est par voie de presse que nous l’avons entendu. Ce genre de plainte, il ne l’a pas formulée de façon officielle au niveau de la Fédération, si bien que je ne sais pas quel type de réaction nous pouvons avoir. Sur la question des salaires, c’est le ministère des Sports et des loisirs qui s’en occupe. L’entraîneur est sous contrat avec la FBF et dès que c’est finalisé avec le ministère des Sports et des loisirs, nous le transmettons au niveau du ministère de l’Economie et des finances. La procédure peut être longue, mais jusqu’à présent, cela n’a pas posé de problème. Généralement, les entraîneurs perçoivent leur salaire même si ça traîne, à cause de la lourdeur administrative. Finalement, dès lors que tout est déclenché, on remet l’intégralité des salaires aux entraîneurs concernés avec les arriérés. Pour ce qui est de Séraphin Dargani, il n’a pas encore commencé à percevoir son salaire. Donc, il n’y a pas d’arriérés en tant que tel. La procédure était en cours et l’entraîneur est conscient de cette situation et la FBF lui avait fait une avance.

Est-il prévu des sanctions dans ces conditions ?

Nous n’entrevoyons pas les choses en termes de sanction. Les entraîneurs ont tous signé pour une période de six mois et dans le contrat qui lie l’entraîneur à la FBF, il y a aussi des obligations qui lient chacune des parties. Naturellement, à l’issue de cette période de six mois, nous allons faire une évaluation et nous en tirerons dès lors les conséquences.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

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