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Politique nationale: Bientôt un combat de leadership au sein de l’opposition ?
Publié le samedi 1 fevrier 2014   |  L’Hebdomadaire




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Le dernier né des partis du landernau politique burkinabè, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a été porté sur les fonts baptismaux le 25 janvier 2014 à la Maison du Peuple de Ouagadougou. L’opposition burkinabè qui accueille dans ses rangs ce nouveau parti créé par les démissionnaires du CDP pourrait être confrontée dans les jours à venir à un combat de leadership souterrain qui ne dit pas son nom. Ce combat de leadership ne va-t-il pas impacter sur l’ambition de l’opposition à savoir réaliser ensemble l’alternance  ?



Depuis que certains pontes du parti au pouvoir ont claqué la porte et annoncé la création de leur parti, une nouvelle carte politique se dessine peu à peu donnant ainsi un nouveau visage à l’opposition burkinabè.

Depuis les élections couplées de décembre 2012, la configuration de l’opposition politique burkinabè, sous la houlette de son chef de file, Zéphirin Diabré est en passe de changer au gré des événements politiques.

Le coup de crayon décisif qui a donné les grands traits de ce nouveau visage est sans doute la création du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) par les démissionnaires du parti au pouvoir, Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré.

En attendant peut-être l’adhésion de leur parti au chef de file de l’opposition (CFOP), certains analystes prévoient déjà au sein de l’opposition politique burkinabè, un combat de leadership entre les anciens et les nouvellement venus.

Pour l’instant, l’essentiel étant qu’ils partagent avec les opposants du CFOP, le même combat  : contre le Sénat, contre la modification de l’article 37, bref, un combat pour l’alternance en 2015.

Mais, il est fort possible que la succession de l’actuel locataire de Kosyam pourrait porter un coup dans ce qu’eux-mêmes appellent l’union sacrée pour l’alternance au Burkina.

«  Nous le faisons, en étant convaincus que votre arrivée va fortifier l’opposition et non l’affaiblir. Nous le faisons en étant convaincus que votre arrivée va confirmer la ligne politique de l’opposition et non la contredire.

Nous le faisons, en étant convaincus que votre arrivée va rassembler davantage l’Opposition et non la diviser  », a laissé entendre Zéphirin Diabré en accueillant les démissionnaires aux manifestations du 18 janvier 2014. N’est-ce pas là une belle profession de foi  ?

Quand le MPP ravi déjà la vedette

S’il est très tôt pour annoncer une guerre de leadership au sein du CFOP, il faudra reconnaître que l’arrivée dans les rangs de l’opposition de ces anciens ténors du parti au pouvoir, même si elle est vue comme une force pour la mobilisation au sein de l’opposition, pourrait être préjudiciable à certains leaders du CFOP.

Ces démissionnaires du CDP, bénéficiant d’un « soutien populaire », ont pour l’instant ravi la vedette à beaucoup de leaders de l’opposition. Pour preuve, à la marche du samedi 18 janvier dernier, certains présidents de partis du CFOP ont été mis au second plan au profit des nouveaux venus.

L’autre aspect de ce nouveau visage qui se dessine au sein de l’opposition, peut-être un argumentaire en faveur du bon positionnement des nouveaux opposants, c’est le parcours commun à nombre d’entre eux. Zéphirin Diabré, Ablassé Ouédraogo, Moussa Boly, Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo, Simon Compaoré, P. Clément Sawadogo, etc. sont tous des anciens membres du CDP.

Vu leur carrure et leurs expériences politiques, les leaders du MPP risquent d’avoir en face, ceux des autres partis politiques membres du CFOP qui ont eux aussi fait du chemin dans l’opposition. S’en suivra alors une catégorisation des membres au sein de l’institution.

C’est ainsi que certains n’hésiteront pas à parler de membres de première heure et ceux de la dernière minute. Toute chose qui aura un impact sérieux sur la recherche de l’alternative de l’opposition pour une alternance au Burkina.

A l’analyse, le combat de leadership n’est pas un fait nouveau dans la classe politique de l’opposition depuis l’avènement de la démocratie en Afrique. Le CFOP va-t-il pouvoir échapper à cette situation  ? Wait and see  !

Abou OUATTARA

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