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Les Réfugiés Maliens au Burkina souhaitent l’entente définitive des belligérants pour leur retour au pays
Publié le samedi 1 fevrier 2014   |  RTB


Les
© Autre presse par GETTY IMAGES
Les réfugiés Maliens


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Le Service d’Information du Gouvernement (SIG) a conduit les hommes de médias du 29 au 31 janvier sur les différents sites abritant des réfugiés maliens sur le sol burkinabè. Cette caravane de presse visent à toucher du doigt le vécu quotidien des femmes et hommes du pays frère. De Sagniniogo à Pabré en passant Mentao, Djibo Goudebou et Dori, les réfugiés vivent la même réalité et formulent un voeu commun : une entente définitive entre les belligérants afin qu’ils puissent regagner le Mali.

Une caravane de presse initiée par le Service d’information du Gouvernement (SIG) a conduit une délégation de journalistes nationaux et internationaux dans les camps de réfugiés maliens installés au Burkina. Piloté par son coordonnateur national, les hommes de médias sont allés de nouveau s’enquérir de l’évolution de la situation de ces réfugiés deux ans après une sortie similaire.

Ainsi donc, de Ouagadougou, cap a été mis sur Sagniniogo dans la commune de Pabré à 35 km de la capitale. Sur ce site, vivent 2830 réfugiés selon la gestionnaire du camp Maïmounata OUEDRAOGO. Toutes les commodités sécuritaires, sanitaires, alimentaires, éducatives, distractives entre autres sont mises en place pour un bon séjour des Maliens.

A Sagniniogo tout comme dans les autres camps, les réfugiés ne cessent de remercier le Burkina ainsi que les partenaires humanitaires. « Plus le temps passe, plus on s’adapte, car les débuts n’ont pas été faciles à cause des habitudes alimentaires, la collaboration entre nous même réfugiés et entre les autochtones » a dit le comité directeur du camp, Mohamed Ag Mohamed AL MOUALOUD. C’est visiblement le site le mieux organisé. Une bonne organisation qui est peut-être due au petit nombre de ses occupants comparativement aux autres.



Autre camp, mêmes réalités. En effet, le site de Mentao est le deuxième plus grand avec une population estimée à 12 000 âmes en attendant la fin du recensement biométrique. Arrive celui de Goudebou avec 13 000 réfugiés. Contrairement à Sagnioniogo, le camp de Mentao n’est pas parcellé. Néanmoins, on retrouve les mêmes conditions de vie et le même quotidien. « Le mouton broute là où on l’a attaché » dit-on.

Certains réfugiés se sont appropriés cet adage, en n’attendant pas seulement les aides humanitaires. Ils se lancés dans le commerce, la couture, la tannerie, et bien entendu l’élevage pour occuper leur séjour et subvenir à leurs petits besoins. C’est le cas de Wallet Zoudou TINA, une tanneuse et de ses camarades à Sagniniogo. « C’est notre activité principale, même au Mali » dit-elle



« Nous profitons des visites comme ce que vous venez de faire pour écouler nos produits. Nous souhaitons plus d’aides ou de subventions pour mener à bien nos activités pour ne pas dépendre uniquement de l’aide humanitaire » a-t-elle lancé comme coup de cœur.

« Aider le Burkina à nous aider »

Muphtah Ag MOHAMED est le coordinateur du comité des réfugiés à Mentao. Pour lui, l’Etat burkinabè fournit d’énormes efforts à leur égard malgré la modestie de ses moyens. C’est pourquoi, il lance un appel à la communauté internationale à soutenir les efforts du Burkina. Il dit vivre en harmonie avec les autochtones « Nous vivons dans la cohésion avec nos frères Burkinabè et des mariages entre les communautés ont commencé à être célébrés. »



Il salue également la résolution du problème de l’éducation, car le post-primaire, le primaire et le secondaire sont fonctionnels. Il reste le supérieur, mais Muphtah Ag MOHAMED demeure aussi optimiste quant à sa réalisation. Pour lui, d’autres réfugiés ont commencé à rejoindre volontairement la mère patrie mais la prudence doit-être de mise.

Un retour volontaire que le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR) à travers son chef d’antenne de Mentao Blaise Antoine RODIGUEZ encourage mais ne conseille pas pour le moment. Il préconise une stabilité totale au Mali avant tout retour.



En somme, la situation des réfugiés connait une nette amélioration par rapport aux années antérieures. L’espoir d’un retour des réfugiés Maliens sur leur terre est donc permis, car un proverbe touareg ne dit-il pas que « le meilleur lait est celui de sa maman. »

Y. Alain Didier COMPAORE

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