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Secteur de l’agroalimentaire au Burkina Faso : l’IRSAT décide à accompagner les acteurs
Publié le jeudi 30 janvier 2014   |  AIB


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© Autre presse par DR
Secteur de l’agroalimentaire au Burkina Faso : l’IRSAT décide à accompagner les acteurs


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Koudougou-Le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation à travers l’IRSAT a organisé du 20 au 24 janvier à Koudougou, un atelier de lancement des travaux d’analyse de situation de travail du programme de structuration de l’offre de formation en agroalimentaire. C’est le ministre Gnissa Esaïe Konaté avec à ses côtés son collègue de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi Basga Emile Dialla qui a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier qui a regroupé une quatre vingtaine de compétences intervenant dans l’agroalimentaire

La mise en place du programme de structuration de l’offre de formation et d’apprentissage dans le secteur agroalimentaire est justifié par le constat qu’actuellement, le secteur de la formation technique et professionnelle en agroalimentaire présente des insuffisances qui résultent principalement, de la faible prise en compte du milieu rural dans les dispositifs et programmes de développement de la formation professionnelle dans le domaine agroalimentaire ; la faible intégration des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation dans les programmes d’enseignement technique et professionnel ; l’insuffisance d’un système de gestion des connaissances pour une meilleure valorisation des meilleures pratiques de formation. Pourtant, le secteur agroalimentaire représente environ 85% de la valeur ajoutée des filières. Le développement de ce secteur qui mobilise tant de personnes dans les unités économiques suppose la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée disposant de compétences bien identifiées et pouvant mieux s’adapter à toutes les circonstances de la vie professionnelle. C’est pourquoi, il est apparu important de mettre davantage l’accent sur le processus de qualification des acteurs du secteur à travers des programmes de formation en parfaite adéquation avec les besoins des acteurs, surtout du monde rural, et du marché. En organisant l’atelier de Koudougou, l’objectif général de l’IRSAT a travers le Programme de Structuration de l’Offre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage en agroalimentaire vise à créer les conditions favorables à l’emploi et à l’auto emploi en proposant une offre de formation qui tienne compte des acquis de la recherche en adéquation avec les besoins des acteurs du monde rural et urbain ainsi que du marché. C’est ainsi que le programme a débuté en mars 2013 par un processus d’opérationnalisation à travers la réalisation d’une « étude d’opportunité ciblée sur l’analyse des besoins en matière de qualification des ressources humaines dans les maillons de la transformation des produits agroalimentaires. De cette étude, il ressort deux propositions essentielles qui seront soumises aux acteurs de l’agroalimentaire dans les prochains mois. Il s’agit premièrement des cinq métiers proposés dans l’étude, à savoir le métier de transformateurs (ices) des céréales ; des tubercules ; des fruits et légumes ; du karité en beurre ; et enfin le métier de transformatrice de soumbala qui est notre condiment alimentaire de base selon le ministre Gnissa Esaïe Konaté. Deuxièmement, il s’agit de deux titres de qualification retenus par l’étude que sont le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) et le Brevet de Qualification Professionnelle (BQP). La création de ces cinq métiers et de ces deux titres permettra de développer le professionnalisme et de créer des liens dans l’entreprise en accroissant les compétences et en participant à l’amélioration des performances des entreprises, donc à son efficience économique a soutenu le premier responsable de la recherche scientifique.
Au cours de cet atelier de cinq jours, il a été fait une analyse de la situation de travail pour chacun de ces cinq métiers, et cette analyse sera suivie très prochainement de l’élaboration de référentiel de formation et de certification. L’IRSAT, comme son nom l’indique « Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologie » est un institut de recherche développement spécialisé dans le domaine de la mécanisation (agricole et des procédés de transformation), la technologie alimentaire, l’énergie et les substances naturelles. A ce titre, les responsables administratifs et scientifiques de l’Institut de recherche ont été interpellés à plusieurs reprise sur la nécessité de délivrer un titre reconnu par l’Etat (CQP, BQP) pour ne plus se limiter aux simples attestations de formation aux portés limitées sur le marché de l’emploi a expliqué le directeur adjoint de l’institut. C’est pour répondre à ces préoccupations de qualification et de reconnaissance des compétences acquises que le ministère à travers l’IRSAT/CNRST a mis en place en 2013 un « programme de structuration de l’offre de formation en agroalimentaire avec l’appui technique et financier de la coopération Suisse ». C’est depuis 2009 que le bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso apporte son appui aux activités de formation par apprentissage de l’IRSAT dans le secteur agroalimentaire a rappelé M. Nanéma, directeur adjoint de l’IRSAT. Et selon le directeur du bureau de la coopération Suisse au Burkina, M. Nicolas Randin, son pays accorde une importance à la recherche et à l’innovation en vue d’adapter les dispositifs de développement aux besoins des populations. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre son accompagnement à l’IRSAT pour valoriser les résultats de la recherche.
En rappel, le Programme de Structuration de l’Offre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (PSF/PA) du secteur de l’agroalimentaire est un programme initié par l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT). Il s’inscrit dans les actions stratégiques de la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Enseignement et Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP) et de la Politique Nationale de la Recherche Scientifique et Technologique (PNRST), notamment dans son orientation stratégique N° 3. La création de ce programme est justifié par le constat qu’actuellement, le secteur de la formation professionnelle en agroalimentaire présente des insuffisances marquées malgré la mise en place des institutions, programmes et fonds pour le développement du secteur.


François KABORE
Salamatou SOW (stagiaire)

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