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Salif Diallo : « Roch sera président, car le peuple a confiance en lui »
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  Burkina24


Salif
© Autre presse par DR
Salif Diallo, un ex-compagnon du président Compaoré tombé en disgrâce après avoir critiqué la patrimonialisation du pouvoir


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Les leaders du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), démissionnaires du CDP, veulent la place de Blaise Compaoré. Lors d’un point de presse ce 28 janvier 2014, Salif Diallo, premier vice-président du parti, a déclaré que Roch Marc Christian Kaboré a le droit d’être candidat à la présidentielle de 2015 et il sera même président !

Pour ceux qui doutent toujours de leur sincérité, Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré leur donnent rendez-vous sur le terrain de la pratique. « C’est la pratique de tous les jours qui nous différenciera », a prédit le président du MPP, lors d’un point de presse ce mardi au siège du parti à Ouagadougou.

Roch a déclaré qu’ils ont désormais le regard tourné vers l’avenir et que la page du passé est tournée. Comme pour bien affirmer cette rupture avec Blaise Compaoré et le CDP, Salif Diallo a lâché, au détour d’une réponse à une question, que le MPP convoite la place de leur ancien « camarade » au palais de Kossyam.

« Il (Roch) a le droit d’être candidat à la présidentielle. Roch sera président, car le peuple a confiance en lui », a-t-il déclaré, sourire aux lèvres.

« Le MPP n’est pas d’accord avec un référendum sur l’article 37 »

Logique donc que le responsable de l’orientation politique du MPP dise en termes crus que « le MPP n’est pas d’accord avec un référendum sur l’article 37». Pour Roch Kaboré, ce serait « demander un référendum sur un compromis historique » qui a calmé la crise née de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998.

Du reste, Simon Compaoré, le second vice-président du MPP, pense que ce serait « dilapider les fonds » si ce référendum était organisé.

« Nous ne sommes pas au-dessus de la justice »

Et si des dossiers « sombres » les concernant étaient brandis ? « Nous ne sommes pas au-dessus de la justice. Nous nous assumons. Nous répondrons devant la justice de ce que nous auront été accusés », a répondu l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Le MPP est contre l’impunité, a-t-il dit. Mais quant aux dossiers Norbert Zongo, Thomas Sankara, etc., il faut « laisser la justice faire son travail ».

Quid des ressemblances idéologiques entre le MPP et le CDP ? Salif Diallo répond. « On ne peut pas se proclamer de la social-démocratie et appliquer une politique néolibérale », a-t-il dit.

« On ne peut pas être social-démocrate et accentuer la fracture sociale entre le peuple et une minorité aux affaires », avant d’ajouter que le MPP sera social-démocrate dans les actes, au contraire du CDP.

« Si le CDP renonce au Sénat… »

Il a indiqué qu’avoir quitté le CDP était plus une question de conviction en des idéaux que d’une guerre de positionnement. Mais comment le CDP et le MPP pourraient-ils se rejoindre ? « Si le CDP renonce au Sénat, à la modification de l’article 37 et rejoint le peuple, il nous trouvera avec le peuple », a répondu Roch Marc Christian Kaboré.

Il déclare par ailleurs que le MPP est disposé au dialogue lorsqu’il sera proposé. « Mais nos positions sont connues », a-t-il prévenu.

Le Front républicain, « un front sans objet »

Sur leur coloration politique, « notre parti se situe dans l’opposition », a dit Roch Kaboré. Mais le MPP n’a pas encore officiellement pris contact avec le CFOP ni avec aucun parti politique parce qu’il n’existe pas encore juridiquement, a-t-il expliqué. Tout ceci sera décidé lors du congrès constitutif prévu pour mars prochain, a-t-il dit.

Mais le MPP peut se permettre un avis sur le Front républicain. «C’est un front sans objet», a commenté le Président du MPP. « C’est une initiative qui ne va pas prospérer », est convaincu Simon Compaoré qui s’étonne d’ailleurs que la liste des partis le composant n’ait pas été publiée.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

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