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L’Observateur Paalga N° 8546 du 28/1/2014

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Les élucubrations : retourne en Amérique, Zeph !
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  L’Observateur Paalga


Marche-meeting
© aOuaga.com par A.O
Marche-meeting du 18 janvier : l`opposition fait le point des préparatifs
Jeudi 16 janvier 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs de la marche-meeting du 18 janvier contre la mise en place du Sénat et la modification de l`article 37 de la Constitution


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Toégui.... Toujours Toégui... On ne m’a pas encore balancé dans la Kompienga avec une grosse pierre au cou. Mais il y a que ma page Facebook est remplie de messages me demandant de démissionner. Moi, démissionner ? Tout simplement parce que c’est la saison des démissions ? Non, jamais ! Démissionner pour aller où ? Pour être quoi ? Tête de rat ou Queue de lion ? Non, plutôt périr dans les eaux de la Kompienga. Bien au contraire je m’accroche. Je m’accroche dur. Mon pays est à la croisée des chemins. Tout se passera sans moi mais devant moi.

Mais où est donc passé Laurent Bado ? On hurle quand c’est froid et on la ferme quand c’est chaud ? C’est ça ? Allons, debout Professeur ! Le ciel menace de nous tomber dessus. Levez-vous et veillez à ce que votre enfer ne s’ouvre pas à nos pieds. Pour ajouter l’enfer à l’enfer.

J’ai toujours à l’esprit cette marche gigantesque du 18 janvier. Mon Dieu ! Et qui nous a mis dans cette foutue galère ? C’est ce Zeph, depuis qu’il est revenu de son Amérique avec cette idée folle d’être Président du Faso.

Accusé Zéphirin, debout ! Avant votre retour et votre immixtion dans la politique, nous étions tranquilles. Nous avions notre Majorité qui se savait majoritaire et notre Minorité qui se savait minoritaire et nous étions tranquilles. Nous avions nos "Un pied dedans un pied dehors" et nous étions tranquilles. Nous avions notre Tukguili, nos Têtes de rat et nos Queues de lion et personne ne marchait sur les plates-bandes de l’autre. Le Tête de rat se savait Tête de rat, le Queue de lion se savait Queue de lion et nous étions tranquilles. Nous avions nos "un pied dedans un pied dehors" qui mangeaient tantôt à droite tantôt à gauche, mais nous étions tranquilles. Nous avions nos Ecolos mangeurs de chauves-souris, nos Eléphants, nos Lions, nos Chats noirs, nos communistes de Droite et nos milliardaires de Gauche, mais nous étions tranquilles. Nous avions nos Naabas qui ornaient les meetings à la maison du Peuple ou à Ouaga 2000, nous avions nos djandjobeuses et nous étions tranquilles. Nous n’avions qu’une ou deux pagb-naabas et une ou deux quotas genre mais nous étions tranquilles. Nous avions des pompeurs d’air, des «Yesman», des «Showman» et nous étions tranquilles. Nous avions «Missié Goama» et les Mochichi FM mais nous étions tranquilles. Nous avions l’article 37, nous avions Augustin Loada, nous avions Luc Ibriga et nous étions tranquilles.

Nous étions vraiment tranquilles. Comme nous étions tranquilles ! Et voilà que, monsieur Zeph, depuis votre retour d’Amérique, tous les matins nous nous réveillons, la peur au ventre. Qui vous a mis cette idée dans la tête de vouloir habiter Kosyam !? Vous ne pouviez pas rester à Harlem et manger vos hamburgers ? Ou alors n’auriez-vous pas pu vous installer à Arlit pour extraire de l’uranium ?

Mais non, monsieur veut être Président du Faso. Et comme pour être Président du Faso il faut faire de la politique, monsieur entre en politique. En bouleversant les us jusque-là établis. Et voilà la vie politique complètement gnagmi au Faso. Désormais, tout est sens dessus dessous. Ce qu’on ne voyait pas on le voit maintenant. Par exemple, cet OPA que vous avez opéré sur Louis Armand Ouali, quel culot ! Ainsi vous avez fait de l’ex-maire de Gaoua le premier député à démissionner librement d’un parti où il y avait à boire et à manger. Un autre de vos hauts faits, c’est le recrutement du Poè Naaba, un ministre du Mogho Naaba. C’était bien la première fois qu’un dignitaire de la Couronne du Mosstenga devient membre d’un parti d’opposition.

Hein ? Le Boussouma ? Le Boussouma, c’est autre chose. Le Boussouma n’est pas une exception, il est plus qu’une exception. Il est le Boussouma.

Et de haut fait en haut fait vous vous êtes hissé sur le fauteuil du chef de file de l’opposition après avoir raflé 19 sièges de députés. 19 sièges... Vous ne voyez pas que c’est trop ? Aucun parti d’opposition n’a engrangé autant de sièges ici au Faso. C’est pourquoi nous étions tranquilles figurez-vous. Vous ne pouviez pas faire un score à hauteur d’homme comme l’ADF/RDA ou l’UNDD ? Ou comme la CNPP, le PDP ou le PAI jadis ? C’est là le point de départ de nos ennuis. Vous vous êtes levé un matin en chantant : "I have a dream... I have dream" avec la traduction en français facile : "Je veux être Enfant terrible... "Je veux être Enfant terrible". Et dès lors vous vous êtes décidé à faire des meetings à la place de la Nation. Et ce monde que vous rassemblez, vous croyez qu’on est en Egypte ici à la place Thahrir ? Vous ne pouvez pas faire vos meetings à la maison du Retraité Antoine- Nanga à Gounghin ? Hein ?

Voilà qu’avec toutes vos idées, vous avez donné des idées à d’autres. D’abord ce grand rassemblement de 500 bonnets rouges chez le Larlé Naaba avec Roch comme unique invité, c’est vous. Comment, c’est pas vous ? C’est vous ! Si vous n’aviez pas organisé ce supermeeting à la place de la Nation, est-ce que ce rassemblement des bonnets rouges chez le Larlé Naaba aurait eu lieu ? Et si vous n’aviez pas organisé cette première marche géante, est-ce que les RSS auraient démissionné ?

Taisez-vous, Zeph ! Je n’ai pas fini. Oui, le Front républicain, c’est vous. Vous êtes incorrigible Zeph. Mais s’il vous plaît vous ne pourriez pas repartir en Amérique pour nous éviter le pire ? Autrefois nous avions des marches mais elles n’étaient pas suivies de contremarches. Avant vous nous avions vu le Larlé Naaba danser du warba-rock, mais jamais du reggae avec Dick Marcus. Avant, nous apercevions Roch et Simon ou Simon et Salif ou Roch et Salif, mais jamais Roch, Salif et Simon ensemble. Avant vous Zeph, jamais nous n’avions vu Alain Yoda un fouet à la main obligeant ses députés à signer un acte d’allégeance.

Accusé, Zeph, asseyez-vous !

Sacré Zeph ! Il n’est pas tout à fait un malcauseur mais il tend à l’être. C’est lui qui a fabriqué "les opposants moutons" par opposition à "opposants cailloux". Mais la prochaine fois qu’il voudra employer cette expression, il ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans la bouche et de s’assurer que Ram n’est pas à proximité. Notre Ecolo en chef menace, en effet, de bomber la gueule à quiconque le traitera «d’opposant mouton». Korô Yamyélé a fait des émules.

Bomber la gueule ? A qui ? Pas à Zeph en tout cas. Zeph a effectivement parlé d’opposant mouton. Mais jamais il n’a dit que Ram était un opposant mouton. Et puis... Et puis... Moi, si quelqu’un me traite d’élucubreur mouton alors que tout au fond de moi je me sens un élucubreur caillou, je n’en ferai pas une affaire puisque je ne suis pas concerné. Un élucubreur mouton, ça se voit. Ça se sent. Il en est de même de l’opposant mouton. Il est tout le contraire de l’opposant caillou. D’ailleurs l’opposant mouton parle comme un opposant mouton, rit comme un opposant mouton, marche comme un opposant mouton. Si j’en connais ? Non, je n’en connais pas. Mais j’en vois. Ils passent souvent chez Marguerite Doannio et chez Carole Ouanré.

Je ne devais pas gâcher ma page 6 à parler d’inepties qui ne concernent même pas mon pays. Elle est déjà si petite ma page 6. Mais cette histoire de 400 milliards au Niger me met hors de moi. Karissa ! Nous les Nègres, la négrerie ne serait-elle pas notre malédiction ? Une tare indélébile, congénitale qui nous poursuit à jamais ? Comment 400 milliards d’un pays comme le Niger peuvent-ils disparaître comme par enchantement sans laisser de trace ? Que faisaient 400 milliards dans un domicile ou dans un bureau fussent-ils celui du Président de la République ? S’il y a disparition d’une telle somme, n’est-ce pas au ministre des Finances ou au Trésorier général à être le premier à s’en apercevoir puis à informer qui de droit et aussi l’opinion publique ? Et Son Excellence le Président attend 3 ans avant d’en parler, et dans un cercle privé. C’est dégueulasse, très dégueulasse cette négrerie de la pire espèce. C’est comme Abdoulaye Wade qui hurle à l’arbitraire au prétexte que son fils Karim n’a pas pris un «sou» de l’Etat sénégalais, car les 700 milliards dont on l’accuse appartiennent en réalité à lui, Wade père. Je suis bien content d’être Burkinabè. 700 milliards !

Comme annoncé ce rassemblement chez le Larlé Naaba avec plus de 500 «bonnets rouges» ne pouvait échapper à la Mossiterie. La première Mossiterie, c’est lorsque le Larlé Naaba donna l’ordre aux 500 Naabas présents de porter leur bonnet pour qu’on puisse les distinguer. Des ordres... oui des ordres. Comme quoi dans la Mossiterie un bonnet rouge trouve toujours un bonnet rouge plus petit à qui donner des ordres.

A la rencontre mémorable, il y a même eu de la Mossiterie à la sauce intello avec Son Excellence Raymond Edouard Ouédraogo dans le rôle de Maître de Cérémonie, MC. Ainsi il a porté à la connaissance des journalistes que, selon les règles Mochichi, on dit Sa Majesté pour le Roi et on dit Son Excellence pour les ministres du roi.

Non REO ! Et Empereur, on dit quoi ? Et Duc ? Et Baron ? Et Comte ? Et le roi de Boinsyaaré ? Et le roi de Tanghin-Barrass ?

Charles Guibo

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