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Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP : "Nous ne devons pas modifier l’article 37 qui est un compromis historique"
Publié le mardi 28 janvier 2014   |  aOuaga.com


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© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Politique : premier face-à-face du MPP avec la presse
Mardi 28 janvier 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse pour présenter leur parti et se prononcer sur la situation socio-politique nationale. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP


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Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse le 28 janvier 2014 au siège du parti à Ouagadougou. La rencontre avec les journalistes a été l'occasion pour le président du parti, Roch Marc Christian Kaboré; le 1er vice-président chargé de l'orientation politique, Salif Diallo et le 2e vice-président chargé des relations extérieures, Simon Compaoré, de présenter leur formation politique et se prononcer sur la situation socio-politique nationale.


La toute première sortie devant la presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a eu lieu au siège du parti situé à Ouidi à côté de la maternité de Pogbi dans l'arrondissement n°2 de Ouagadougou. Outre les journalistes, les membres du Bureau politique national, du Bureau exécutif national et de simples militants du parti ont pris d'assaut le siège. A l'intérieur de la maison dans ce qui tient lieu de salle de réunion, les journalistes qui ont eu une place assise et ceux qui n'en ont pas eu attendent les animateurs de la conférence de presse qui font leur apparition à 10h. Le président du MPP, Roch Marc Christian Kaboré, prend place encadré des 1er et 2e vice-présidents à savoir Salif Diallo et Simon Compaoré.

Le président du parti fait une brève déclaration introductive orale dans laquelle il fait savoir que le Bureau exécutif national (BEN) de 43 membres mis en place à l'Assemblée générale constitutive du 25 janvier dernier a pour objectif de conduire le parti jusqu'au congrès en mars prochain. Un congrès qui se veut être celui de l'ouverture du parti, précisera Roch Marc Christian Kaboré avant d'ajouter que la conférence de presse a pour but d'éclairer l'opinion sur le rôle du parti. Ensuite, place aux questions des journalistes.

Que pense le président du parti des déclarations du chef de l'Etat le traitant avec les autres de traitres, de seconds couteaux ? Réponse de Roch Marc Christian Kaboré à cette première question : pas de commentaire dans la mesure où il s'agit de rumeur. Par la suite, les journalistes ont voulu savoir si le nouveau parti s'est déjà affilié au chef de file de l'opposition politique (CFOP) après avoir déclaré à l'AG du 25 janvier que la formation se situait dans l'opposition. En réponse le président du MPP dira que des contacts seront pris avec le CFOP dans ce sens après la reconnaissance officielle du nouveau-né. Les premiers responsables du parti n'ont-ils pas peur que le régime sorte des dossiers compromettant à leur égard en guise de représailles, questionne la presse. "Nous ne sommes pas au-dessus de la justice et nous irons répondre", répond l'ancien président de l'Assemblée nationale. Peut-il avoir un jour un rapprochement entre le MPP et le CDP si jamais ce parti renonce à la mise en place du Sénat et à la modification de l'article 37 de la Constitution ? A cette question, le 1er vice-président du parti, Salif Diallo, répond en faisant savoir qu'ils ne sont pas sectaires, que le CDP le trouvera avec ses camarades aux côtés du peuple si jamais il renonçait à "sa politique aveugle" de mise en place du Sénat. Il ajoutera aussi que leurs critiques à l'encontre du parti au pouvoir ne se limitent pas seulement au Sénat et à l'article 37. "On ne peut pas se proclamer social-démocrate et pratiquer une politique néo-libérale", fait-il observer et en précisant que lui et les autres sont de vrais sociaux-démocrates et c'est une des raisons pour lesquelles ils ont démissionné.

A sa suite, le président du parti dira que le MPP n'a pas été créé pour perturber la paix sociale comme le disent certaines personnes. Il se dit engagé dans le renforcement de la démocratie. Interrogé sur l'article 37 dont il a longtemps été un fervent défenseur de sa modification avant de changer d'avis, Roch Marc Chrisian Kaboré a répondu qu'"au stade où nous sommes, nous ne devons pas modifier l'article 37 qui est un compromis historique". Un compromis historique (en référence aux recommandations du Collège des sages) dont il dira aussi qu'on ne peut pas le remettre en cause de manière légère. Salif Diallo sera plus catégorique en assénant que "le MPP n'est pas d'accord avec un référendum sur l'article 37".

La sécurité des démissionnaires en général et celle du trio dirigeant du parti, la création du Front républicain regroupant des partis de la majorité présidentielle et de l'opposition ont été également évoquées. Sur le premier point, Roch Marc Christian Kaboré pensé qu'avec l'évolution de la démocratie, chacun doit avoir le droit de dire ce qu'il pense. Pour lui, sa sécurité et celle de ses camarades se trouvent entre les mains de Dieu et du peuple. Concernant le Front républicain, il a dit ne pas savoir à quoi il va servir sinon cristalliser les positions. Et le 2e vice-président du parti, Simon Compaoré, de le compléter en disant que c'est un front qui va fondre comme neige au soleil. L'occasion faisant le larron, il a été demandé à l'ancien maire de Ouagadougou d'expliquer son refus de rejoindre la tribune officielle le jour de la marche-meeting de l'opposition à Ouagadougou. Il a dit ne pas vouloir bousculer le protocole parce qu'il avait annoncé auparavant qu'il ne sera pas là le Jour J avant de se raviser face à l'insistance de ses partisans à qui il avait demandés de se mobiliser pour le succès de la marche.


Séni DABO

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