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Situation politique nationale : les jeunes ont leur mot à dire sur l’article 37 et le Sénat !
Publié le lundi 27 janvier 2014   |  La Voix de l’Avenir


Marche-meeting
© aOuaga.com par A.O
Marche-meeting de l`opposition : des milliers de personnes dans la rue à Ouagadougou
Samedi 18 janvier 2014. Ouagadougou. Des milliers de personnes ont marché dans les rues dans le cadre de la Journée nationale de protestation de l`opposition contre le Sénat et la modification de l`article 37 de la Constitution


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Hugues Arsène Kouraogo est un jeune entrepreneur exerçant dans le domaine de la sécurité, de l’informatique et des télécoms. A travers cet écrit, il s’offusque contre la montée de la violence verbale au Burkina Faso qui selon lui peut conduire à la violence physique. Il s’adresse aux jeunes en tant que président de l’association « La Voix de l’Avenir » et affirme la nécessité de privilégier la voix du peuple et de la jeunesse à celle de la violence. Tout en expliquant dans cette analyse pourquoi il est pour le referendum sur l’article 37 et le sort du Sénat au nouveau gouvernement issu des présidentielles 2015, il se présente et partage avec nous son analyse de la situation.


Je me nomme Hugues Arsène Kouraogo et j’ai 37 ans dont une bonne moitié passée au service de mon pays en tant qu’entrepreneur privé. J’évolue dans le domaine de la sécurité et des technologies modernes avec la société Hugo Group (www.groupehugo.com) et dans le secteur de la gastronomie avec le complexe Royal Palm (www.royalpalm.bf). Natif de Koudougou dans le Boulkiemdé, c’est seulement après l’obtention du baccalauréat que je suis arrivé dans la capitale de notre patrie pour mes études universitaires. Je suis orphelin de père et de mère et je proviens d’une famille de niveau de vie moyen. Mon défunt père, Kouraogo Sibiri Narcisse Euloges fût ouvrier compressé de l’usine de textiles Faso Fani de Koudougou (devenue par la suite Faso Tex), et ma défunte mère, ménagère, Ouédraogo Bintou. Je n’ai eu d’autre choix que de me battre seul pour la réussite de mes activités commerciales pour ma survie et celle de mes frères et sœurs.

Tout allait bien pour moi avec Hugo Group, jusqu’à ce que j’ai cette folle idée de créer Royal Palm, afin de participer à la construction de ma patrie en créant encore plus d’emplois et en apportant ma contribution à l’embellissement de la ville de Ouagadougou, avec un cadre de restauration et de rencontre moderne pour la population burkinabè et les touristes. La construction de Royal Palm a été faite sur la base d’un bail emphytéotique sur un espace vert. Le projet a débutée en 2009 et à vu le jour en juin 2011. Dans mes démarches pour un changement de destination du terrain, afin de me permettre de consolider les lourds investissements réalisés et résorber ma situation financière, j’ai été victime de toutes les persécutions, ping-pongs administratifs ou chacun rejette la balle sur l’autre.

Cette situation m’a absorbé financièrement alors que pendant ce temps, d’autres espaces verts étaient déclassés au profit de certains membres du gouvernement. Je me demande donc si ma jeunesse n’est pas perçue ici comme un handicap. Il est à préciser que dans le cadre de mes activités entrepreneuriales, j’ai été amené à côtoyer certains membres du gouvernement, de l’opposition et même des démissionnaires, sans toutefois bénéficier des soutiens nécessaires. Ne voilà-t-il pas qu’aujourd’hui tous ces politiques ont besoin de nous pour conquérir ou accomplir leur vie politique ? Je suis donc en droit d’avoir des griefs à l’endroit des politiciens actuels de mon pays et j’aimerai que l’on en parle sans passion. Tout ceci pour vous dire que je ne suis pas un « Yes Man ».

Fort de mon expérience personnelle je vous invite à me rejoindre au sein de l’association « La Voix de l’Avenir » et œuvrer pour que les jeunes soient pris en compte, pour plus d’emplois et de facilité dans l’entreprenariat. Nous comptons bien faire entendre notre voix au gouvernement actuel, à qui il reste encore deux années d’exercice du pouvoir. Alors chers frères et sœurs, ne restons pas à attendre 2015 car notre réveil risque d’être très douloureux ; rien ne prouve en effet que le nouveau gouvernement ne va pas nous abandonner une fois qu’ils n’aura plus besoin de nous. La question n’est donc pas de savoir qui veut assouvir sa soif de pouvoir mais plutôt, qu’est ce que nous avons à gagner.

J’invite donc tous les jeunes burkinabè, de l’intérieur du pays, comme de la diaspora à s’unir autour d’un même objectif pour défendre leurs intérêts, car nous représentons plus de 80% de la population. Nous constituons de ce fait la principale force à même d’impulser le changement pour un Burkina nouveau si nous sommes tous unis.

Quelle place pour nous aujourd’hui et demain au Burkina Faso ?

Nous, jeunes du Burkina Faso, craignons pour notre patrie, au vu de la situation socio-politique nationale. Un environnement politique qui est devenu un serpent à trois têtes, chacune de ces têtes pouvant engloutir nos rêves de mieux être. Chers frères et sœurs, le parti au pouvoir, l’opposition, les démissionnaires constituent des entités qui ont à leur tête des gens de la même génération mais assurément pas de la nôtre. Ils se connaissent et cela depuis plusieurs décennies. Il ne nous appartient pas, nous jeunes du Burkina, de dire qui est sincère, honnête ou de les juger car nous ne les connaitrons jamais aussi bien qu’ils se connaissent les uns et les autres, pour oser pareille prise de position. Qui plus est, ils ont l’âge de nos parents et nous leur devons du respect. Je demande donc à mes frères et sœurs de faire très attention à leurs propos pour ne pas servir de bras armé à la mise à feu et à sang de notre patrie.
Je les invite plutôt à travailler pour donner à la jeunesse d’avantage accès aux financements, à l’emploi, pour améliorer les conditions d’accès aux marchés et appels d’offres, pour améliorer les conditions des étudiants, les conditions sanitaires sur le plan national... car la jeunesse est le socle de l’avenir du peuple Burkinabé.

A mes frères et sœurs, je rappelle qu’en 2015 nous serons environ 85% de la population nationale et que par conséquent, c’est à nous de décider de ce que nous voulons pour notre pays, et du rôle que nous entendons jouer.

Oui au referendum et au sénat !

Nous estimons que la meilleure manière de sortir de cette situation conflictuelle, est d’organiser la consultation du peuple et partant, sa frange la plus importante, la jeunesse. Les résultats du referendum pour l’article 37 devront être acceptés par tous et ce sera un leitmotiv de notre association « La Voix de l’Avenir ». Nous demandons à tous les acteurs politiques de s’engager dans cette voie afin que les propos haineux qui sont tenus un peu partout et surtout sur internet ne nous conduisent à notre perte. J’interpelle les jeunes, mes frères et mes sœurs et toute la majorité silencieuse à se tourner vers cette voie du juste milieu et de l’équilibre car notre salut ne viendra assurément pas de qui sera à la tête de notre patrie après 2015, mais plutôt quelle politique sera conduite pour la jeunesse. Cependant, au vu du coût de la mise en place du Sénat et de son impopularité, nous préconisons que l’on sursoit à sa mise en place et que son sort dépende des élections qui auront lieu en 2015.

« La voix de l’Avenir » interpelle tous les militants de l’association, tous les jeunes burkinabè à une prise de conscience pour un mieux-être individuel et collectif. Je demande à mes frères et sœurs de cesser les propos haineux et injurieux lus çà et là sur la toile, dans la presse, lors des meetings et autres, à l’endroit de nos frères et de nos sœurs qui ne partagent pas les mêmes points de vue que nous mais aussi à l’encontre de certaines personnalités qui autrefois étaient acclamées sous nos tropiques mais sur qui l’on crie haro aujourd’hui parce qu’ils ont eu l’outrecuidance de donner leur opinion. Vous aurez compris que je parle du président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne Guillaume Soro qui n’a fait qu’engager une médiation envers la jeunesse burkinabè.

Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain

L’honnêteté nous commande de reconnaitre que le Président du Faso, SEM Blaise Compaoré, a apporté beaucoup au Burkina Faso et à la sous-région. Certes il existe beaucoup de raisons d’insatisfaction mais tout burkinabè est fier aujourd’hui de crier sa nationalité quand il est en voyage hors de nos frontières. Nous sommes aujourd’hui loin du temps ou l’appellation MOSSI était perçue dans certains pays voisins comme une injure. Le pays est en chantier et compte bon nombre de réalisations qui valent à notre président le surnom de PRESIDENT BATISSEUR. Le président du Faso a énormément apporté à la paix dans la sous-région et tout ceci nous garantit, nous jeunes du Burkina, une certaine stabilité nationale, élément indiscutable pour les investissements et le développement. Soulignons que l’actuel président Blaise Compaoré, est le fondateur de la démocratie burkinabè et continue de travailler à sa consolidation et sa stabilité. Nous nous devons donc, dans nos critiques et nous n’allons pas nous en priver, de reconnaitre les mérites de notre président et d’exiger qu’il fasse mieux ou que celui qui viendra fasse mieux que lui.

Les pancartes que certains d’entre nous ont tenues lors notamment de la marche du 18 janvier dernier, invectivant la fille du président, ne nous semblent donc pas appropriées. Elle est innocente et n’a rien à voir avec notre combat politique. Certains lui ont même adressé des lettres de menace. Cela est de la violence psychologique et n’est pas digne de nous. Elle n’a pas à assumer les choix ou actes politiques de ses parents.

« La Voix de l’Avenir » n’est d’aucune obédience politique mais entend se battre pour le mieux-être de la jeunesse nationale. A ce titre nous renvoyons tous les acteurs dos à dos, en exigeant un referendum sur la révision de l’article 37 pour que ceux d’entre nous qui veulent que notre actuel président se présente en 2015 puisse se prononcer librement et que ceux qui ne le veulent pas puissent également affirmer leur désir, afin que ce soit la voix du peuple qui décide. C’est par cette démarche, chers frères et sœurs, que nous pourrons alors revendiquer le manteau de la démocratie.

Pour revendiquer la démocratie nous jeunes devons privilégier la voix des urnes. Ce ne sont pas seulement les gens des villes qui doivent imposer leurs choix politiques car, toute la population burkinabè sur toute l’étendue du territoire, doit participer à la construction de cette démocratie. Tous les burkinabè demeurent égos.

Beaucoup d’entre nous ne sont pas inscrits sur le fichier électoral, donc ne possèdent pas de carte d’électeur et certains n’ont même jamais voté. La démocratie ne saurait être tributaire de la rue mais plutôt des urnes. Lors des élections passées, pour un pays de plus de 16 millions d’habitants, seulement 4 millions de personnes, dont 2 millions ayant un âge compris entre 18 et 35 ans, étaient inscrites sur le fichier électoral. « La Voix de l’Avenri », se fixe comme objectif de sensibiliser tous les jeunes sur l’ensemble du territoire national et de la diaspora à s’inscrire sur le fichier électoral pour que nous puissions peser de notre poids réel dans toutes les consultations démocratiques, à commencer par le referendum à venir. Ainsi tout dirigeant pourra jauger notre importance et en tenir compte pour des décisions qui iront en faveur de notre épanouissement et celui de notre patrie.

La voix des urnes et non celle de la rue

La voix de la rue et de la violence conduit à des guerres civiles et nul ne saurait le souhaiter pour notre pays. L’exemple de la Côte d’Ivoire, de la Lybie, de l’Egypte, de la Centrafrique et du Mali qui ont connu des violences pour la conquête du pouvoir nous prouve que jamais cette voie n’a été la bonne. Nous sommes de nombreux jeunes aujourd’hui à revendiquer l’héritage de Nelson Mandela et à le considérer comme un modèle. Sachons que jamais il n’a cautionné la violence et c’est un exemple palpable de la démocratie. L’histoire nous apprend que quand une guerre commence, l’on ne sait jamais quand elle prend fin et les exemples sont patents. Je m’adresse à mes frères et sœurs qui semblent avoir déjà été instrumentalisés et sont prêts à en découdre. Demandez aux refugiés maliens présents au Burkina Faso, suivez l’actualité internationale et mettez vous un instant à la place de celui qui perd toute sa famille pendant un conflit, de la mère qui retrouve le corps de son enfant égorgé, de l’enfant qui pleure sur le cadavre de sa mère et vous comprendrez que nous devons tous privilégier la voix des urnes et mettre fin définitivement à la violence qui a déjà commencé par la forme verbale.

La Voix de l’Avenir et nos chantiers pour 2015

Notre association a pour vocation de promouvoir le mieux-être des jeunes du Burkina Faso à travers plusieurs axes, dans les domaines de l’aide alimentaire, de l’accès aux soins, de l’insertion socioprofessionnelle, de l’accès à la culture, de l’accès à l’éducation, à la protection de l’environnement, à l’amélioration du climat des affaires, la lutte contre la Violence, l’engagement de la citoyenneté, de la prévention et la résolution des conflits.

C’est une association non gouvernementale indépendante, à but non lucratif, régissant le droit d’association. Elle est libre et apolitique, elle s’adresse à toute la jeunesse, en particulier à ceux qui désirent s’exprimer avec respect et sans tabou sur les sujets qui touchent le Burkina mais aussi le reste du monde. L’association a également pour vocation d’accompagner le civisme, la non-violence électorale, la prévention et le règlement des conflits.

C’est une association qui vit des financements de toutes les bonnes volontés soucieuses de la consolidation de la paix sociale et du développement socio-économique de la jeunesse burkinabè (particuliers, entreprises, operateurs économiques, institutions financières et internationales, ONG et financements extérieurs).
Notre association envisage de se déployer dans les 13 régions du Burkina Faso et conquérir la diaspora des pays de la CEDEAO et les autres pays du monde.

Une Journée Vérité et Réconciliation de la jeunesse

Au regard de tout ce qui précède, notre association prépare l’organisation d’une journée de vérité et réconciliation afin de nous faire entendre, trouver des solutions pour la jeunesse et apporter notre contribution dans le quinquennat en cours : « Bâtir, ensemble, un Burkina émergeant. »

Je me propose à cet effet d’être le Médiateur de la jeunesse avec le gouvernement et les différentes forces politiques pour une sortie de crise pacifique de la situation socio-politique nationale actuelle.

Chers amis, chers frères et sœurs jeunes du Burkina,

Nous ne saurons parler de constitution ou de démocratie, sans en être des acteurs. Je lance donc un appel fort à une sensibilisation et à une inscription de toute la jeunesse en âge de voter, sur le fichier électoral et à participer aux votes, afin de contribuer aux décisions et orientations politiques de notre pays.



Hugues Arsène KOURAOGO
Président de «La Voix de l’Avenir » et jeune entrepreneur
Chevalier de l’Ordre du Mérite du Commerce
info@lavoixdelavenir.org

Ensemble, cultivons la paix, le civisme et le développement. Tel est notre combat !

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