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Le Quotidien N° 971 du 24/1/2014

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Editorial

Alliance de partis autour du CDP: la contre-offensive de Assimi Kouanda a commencé
Publié le vendredi 24 janvier 2014   |  Le Quotidien


Politique
© aOuaga.com par A.O
Politique : le CDP fait sa rentrée
Samedi 5 octobre 2013. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a effectué sa rentrée politique 2013-2014 qui a été placée sous le thème “Le renforcement de la démocratie par la mise en oeuvre des réformes politiques et des mesures pertinentes en faveur du bien-être des populations“. Photo : Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national et président du Bureau politique national du CDP


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Par ces temps de tumulte politique et de remue-ménage au sein du CDP, tout geste venant du pouvoir prend une résonance particulière. La nomination du nouveau directeur de cabinet du président du Faso, en la personne de Sanné Mohamed Topan, est ainsi largement commentée. Certains y voient le premier signe d’un désaveu de Assimi Kouanda, qui occupait le poste, en attendant la disgrâce totale. Cela, pour le punir de n’avoir pas su éviter au parti, dont il est par ailleurs le président, la bérézina actuelle. Sans être dans les secrets des dieux, on peut déclarer que les tenants de cette thèse vont vite en besogne. La nomination de M. Topan au poste de Dircab du président n’équivaut pas à un limogeage de M. Kouanda. Il s’agit plus probablement d’une nomination normale et logique. En effet, Assimi Kouanda, depuis qu’il est détenteur du maroquin de ministre d’Etat chargé de mission auprès de la Présidence du faso, avait de fait quitté son poste de Dircab. Mais il l’occupait de façon provisoire, en attendant que l’oiseau rare soit trouvé, pour occuper cette fonction aussi sensible. Et c’est un ancien de la maison, Topan Sanné, qui a finalement été retenu. Assimi Kouanda, en plus d’être ministre d’Etat, cumule aussi le poste de président du plus grand parti du Burkina, le CDP. Très attaché à son statut d’universitaire, il continue même à donner des cours aux étudiants en histoire. Ce n’est pas le boulot qui lui manque donc. Et comme par hasard, c’est au lendemain de la décision de le libérer de son poste intérimaire de Dircab, que Assimi Kouanda se retrouve avec d’autres responsables de partis, pour lancer le Front républicain.
Il est donc plus vraisemblable qu’en le libérant de ses responsabilités de Dircab, le président du Faso veuille lui laisser toute la latitude pour organiser la contre-offensive au sein du CDP et du Front républicain. Malmené par l’opposition et maintenant les nouveaux démissionnaires, isolé au sein de la société civile, le CDP a trouvé la formule du Front républicain pour donner un nouveau souffle à la majorité présidentielle. Il a décidé de ratisser encore plus large que l’ex-Alliance de la majorité présidentielle (AMP), du reste morte de sa belle mort, en faisant appel à des personnalités se réclamant de l’opposition. Le Front républicain, le nouveau regroupement politique insufflé par le CDP, a sans nul doute pour objectif de contrer l’influence grandissante des partis opposés à la mise en place du Sénat et à la modification de l’article 37. Au-delà donc de la nécessité pour le parti majoritaire de rebondir face aux assauts répétés de ses adversaires, la création du Front républicain montre que le pouvoir n’a pas renoncé à ses velléités de mise en place du Sénat et révision de la Constitution. Car ce sont essentiellement ces deux points qui unissent des partis aussi hétéroclites que ceux qui composent ce Front. La question est maintenant de savoir si le CDP rebondira avec cette nouvelle trouvaille et s’il parviendra à ses fins en installant le Sénat et en faisant déverrouiller la clause limitative des mandats. En dehors de la CFD/B et de l’UPR, qui sont des allés indéfectibles du CDP, on peut dire que la prise n’est pas fameuse pour Assimi Kouanda. Certes, un homme politique comme Hermann Yaméogo est force en matière de stratégie et d’intelligence politiques. Mais ces derniers temps, sa représentativité sur le terrain politique est quasi-nulle. L’absence de l’ADF/RDA, surtout, au sein de cette structure, est un gros échec pour le parti majoritaire. C’est la confirmation que le parti de Me Gilbert Noel Ouédraogo continue à garder jalousement son indépendance. Cela peut aussi signifier que l’ADF/RDA et le CDP n’ont pas encore trouvé de modus vivendi sur le seul et principal sujet qui les divise : la révision de l’article 37. Avec du réchauffé, le Front républicain fera-t-il que l’ex-AMP ? En tout cas, face à une opposition déterminée et aux démissionnaires rompus à l’art de la politique, Assimi Kouanda aura fort à faire. Il joue en même temps sa carrière politique. Car tout échec peut lui être fatal. Attendons donc de voir s’il réussira à renverser la vapeur et à faire prévaloir les ambitions de son mentor, Blaise Compaoré.

La Rédaction

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