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Sidwaya N° 7586 du 22/1/2014

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Gouvernance dans les industries extractives: les journalistes invités à jouer leur partition
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Sidwaya




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Le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT), avec le soutien financier et technique de l’ambassade de France, a organisé du 15 au 17 janvier 2013 à Ouagadougou, un atelier sur « la gouvernance des industries extractives » au profit des journalistes.

Durant trois jours, une vingtaine de journalistes réunis en atelier, ont réfléchi sur la problématique de la gouvernance des industries extractives au Burkina Faso. Initié par le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT), ce conclave avait pour objectif, selon son président, Pierre Tiergou Dabiré, d’outiller les hommes des médias en vue de contribuer à la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso. « Par ce renforcement de capacités, nous voulons aussi donner aux hommes des médias des informations sur les industries extractives ». C’est la raison pour laquelle, le représentant du ministre en charge des mines, Pascal Zombré, a salué l’initiative du RAJIT qui traduit la volonté des journalistes « intègres » à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de sa politique minière au profit des populations. Toute chose qui, selon M. Zombré s’est concrétisé, aussi par l’adoption des mesures pour le bien-être des populations. Il a cité entre autres, la relecture concertée du code minier, le projet de création d’une structure d’encadrement et de régulation de l’or produit artisanalement, la création d’un cadre de dialogue entre les orpailleurs et titulaires de permis de petites mines pour la résolution de leurs différends, notamment la question des rejets. Ainsi, pour une meilleure connaissance des industries extractives, des spécialistes des questions minières, environnementales, fiscales et juridiques se sont succédé pour expliquer aux reporters, la nécessité de jouer leur partition dans la transparence dans les industries extractives. Dans sa communication sur « la chaîne des valeurs dans les industries extractives », Pierre Tiergou Dabiré, a indiqué que dans sa déclaration de politique générale du 30 janvier 2013, le Premier ministre a révélé que les industries extractives représentaient en 2012, 1 116 milliards de FCFA de recettes d’exploitation, 20,1% du Produit intérieur brut(PIB), 188,69 milliards de FCFA de recettes propres, soit 18,5% des recettes propres de l’Etat, 941 autorisations et titres miniers, 30,2 tonnes d’or contre 32,6 en 2011. Elles ont généré plus de 6 200 emplois dans les mines industrielles, plus de 11 000 emplois directs dans le secteur minier. Ressources non renouvelables, elles sont souvent indispensables au développement de certains pays. L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Gilles Thibault a souhaité que les journalistes par leur production, les revenus tirés de l’extraction minière soit réellement source de bonheur pour les populations. « Nous sommes avec les journalistes pour que l’exploitation minière soit pour vous une chance et non une calamité pour les populations. Vous les journalistes, vous avez un rôle primordial afin que ce qui se passe dans ce secteur soit transparent », a soutenu M. Thibault. D’où la nécessité, selon le président du RAJIT, d’une meilleure gestion du secteur pour une croissance économique au profit des générations présentes et futures. Ce qui passe aussi par le respect des conventions entre l’Etat et ses industries minières. Expert en fiscalité minière, Adrien Somda, lui dira que la convention minière a pour objectif de préciser les droits et obligations des parties (Etat et entreprises), définis dans le code minier et de garantir à l’investisseur la stabilité des conditions qu’elle énumère expressément, au titre de la fiscalité et de la réglementation des changes.

La protection de l’environnement, une nécessité

De ce fait, l’investisseur s’engage pour la durée de la convention à « tenir une comptabilité détaillée, conformément au plan comptable en vigueur au Burkina Faso accompagnée des pièces justificatives permettant d’en vérifier l’exactitude ». L’investisseur fera vérifier annuellement à ses frais, ses états financiers par un cabinet comptable reconnu et autorisé à exercer au Burkina Faso. « Le cabinet fera parvenir une copie de ce rapport de vérification au ministère qui se réserve le droit de procéder à n’importe quel moment, à un audit de l’investisseur, par toute institution qui en a les compétences », a précisé Adrien Somda. Quels sont les impacts environnementaux de l’exploitation minière sur l’environnement et la santé ? A cette question, le directeur général du bureau national des évaluations environnementales, Dr Georges Yaméogo, a affirmé que l’exploitation minière quelle que soit sa nature (industrielle ou artisanale) a des effets sur l’environnement. Il a ajouté qu’elle est la résultante de la destruction de la flore, de la faune, la contamination de l’air et à une déstructuration du sol, en le rendant impropre à toute autres activités. Pour y remédier, il convient de réaliser une étude d’impact environnemental assortie d’un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) comprenant des mesures de protection et de préservation de l’environnement biophysique pendant les phases de construction, d’exploitation et de fermeture des mines. C’est dans cette optique, a-t-il expliqué, que le décret N° 2007-845/PRES/PM/MCE/MEF du 26 décembre 2007 portant gestion du fonds de préservation et de réhabilitation de l’environnement minier a été adopté. Il stipule que : « les entreprises minières sont tenues d’ouvrir un compte fiduciaire appelé : Fonds de préservation et de réhabilitation de l’environnement minier. La réhabilitation de l’environnement minier est un processus qui doit commencer dès la mise en œuvre des travaux d’exploitation ». Ce qui fera dire à Elie Kaboré, journalistes spécialistes des questions minières, qui a donné une communication sur : « Médias et industries extractives », que, si la presse veut contribuer au débat sur les industries extractives et espérer impulser la moindre transparence, outre ses écrits, doit intervenir dans les industries extractives pour demander à l’Etat d’être plus redevable des recettes provenant des industries extractives. Pour cela, le journaliste doit investiguer sur le respect des engagements contenus dans les contrats et études de faisabilité (emploi, fiscalité, environnement, etc.). Tel devrait être selon lui, le combat des journaliste et de la société civile. Après les travaux, les journaliste ont effectué une visite, le vendredi 17 janvier 2014, au centre de production et de transformation de beurre de karité et de savon du groupement féminin « Gnogondèmè » de Yona, village situé à 70 km du chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun. Construit par la fondation de la Société minière de l’Afrique de l’Ouest (SEMAFO), à en croire la représentante des femmes de l’association Safiatou Dao, cette entreprise contribue à l’amélioration des conditions de vie des femmes de la localité. « Depuis que la fondation a construit pour nous ces unités de transformation, les revenus nous permettent de contribuer aux besoins familiaux, à la scolarisation de nos enfants », s’est réjoui Mme Dao. Après Yona, les reporters ont rallié le site d’exploitation de la fondation. Cette visite a permis aux reporters de découvrir, le barrage de 8,3 millions de mètres cubes, le parc à résidu de 140 hectares et la fosse de Wona (3 km de profondeur), principal site d’extraction de l’or.

Abdel Aziz NABALOUM

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