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PDP/PS : Chronique d’un déclin avancé
Publié le vendredi 2 novembre 2012   |  l


Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Ouédraogo, chargé des élections de l’UNIR/PS et Denis Ouédraogo, secrétaire politique du PDP/PS Valident les candidatures aux élections


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La suspension du président du Parti pour la démocratie et le progrès/parti socialiste (PDP/PS) vient confirmer la crise au sommet du parti de feu Joseph Ki-Zerbo. Comment comprendre qu’à quelques jours des élections législatives et municipales de 2012, l’instance de décision puisse prendre une telle décision qui a visé le premier responsable  ? La suspension du président va-t-il lui être préjudiciable pour les échéances électorales à venir  ? Quel enseignement tirer de la vie de ce parti politique qui petit à petit est en train de prendre de l’eau  ? Un certain nombre de questionnements qui a suscité notre réflexion.


Plus que jamais, le PDP/PS est un parti qui, petit à petit va à la retraite tout comme la majorité de ces leaders, du fait d’une absence notoire d’ouverture à la jeunesse. Malgré que toutes les stratégies développées actuellement par les partis et formations politiques se fondent sur l’implication et la participation citoyenne de la jeunesse pour renforcer leur position dans le sérail politique burkinabé, le PDP/PS s’obstine toujours à s’enfoncer dans un conservatisme qui ne dit pas son nom.

Une attitude qui suscite une interrogation  : où va le PDP/PS dans sa gouvernance au point de noyer sa notoriété politique sur le terrain  ? On se rappelle la présidentielle de 2010 où le candidat du parti en la personne du président Ouampoussoga François Kaboré s’est classé 7e sur les 7 candidats avec 10 962 voix exprimées aux urnes en sa faveur (soit 0,64%) sur 1 693 385 de suffrages exprimés.

Aux législatives du 06 mai 2007, le PDP/PS s’en est tiré avec 02 députés élus à l’Assemblée nationale. Quant aux municipales du 23 avril 2006, sur les 17 786 postes à pourvoir, il a obtenu 319 sièges de conseillers municipaux.

Au regard de la participation du parti aux différentes échéances électorales, on peut retenir que le PDP/PS va au déclin. Le parti va de plus en plus mal.

Et la suspension pendant 06 mois de son président par le Bureau politique national à l’orée des élections couplées du 02 décembre 2012 est la parfaite illustration de cette gouvernance au sein du parti de Joseph Ki-Zerbo.

Cette suspension, sans nul doute, aurait des répercussions graves sur la participation du PDP/PS aux législatives et municipales à venir. On ne serait pas étonné de voir que le parti récolte moins de sièges aux municipales et même rien aux législatives de 2012. Si cela s’avérait, inévitablement, un congrès de la renaissance s’impose aux militants du PDP.

Passage obligé pour la renaissance du parti

Le PDP/PS semble ne pas savoir analyser les résultats de l’enrôlement biométrique qui en partie est constitué d’un fort taux d’enrôlement de la jeunesse. Comment établir une passerelle entre les leaders et la majorité des candidats du parti qui sont d’un âge avancé et l’électorat en majorité jeune  ?

Cette question taraude les esprits étant donné que le PDP/PS n’est pas au pouvoir et ne dispose pratiquement pas de stratégies capables de donner un espoir aux jeunes. L’environnement politique actuel aux plans mondial et national exige une participation de la jeunesse aux activités et à la prise de décision.

Cela est d’autant plus normal que rien qu’à voir l’âge moyen des leaders politiques burkinabè qui sont en majorité dans des quinquagénaires, voire des sexagénaires, il est impérieux d’impliquer des jeunes dans l’animation politique pour leur permettre d’être de bons leaders de demain. Une nouvelle vision de la gouvernance qui échappe jusqu’à présent au PDP/PS qui s’obstine à rester dans une dynamique de gouvernance dont les tenants sont des leaders quelque fois dépassés par les événements de l’heure.

Pour l’instant, il n’est jamais tard pour bien faire. Les membres du bureau politique du parti peuvent donner au parti cette chance d’être en phase avec la nouvelle vision politique du moment. Insuffler une nouvelle dynamique prenant en compte la participation aux instances du parti et les préoccupations des jeunes et celles des femmes, c’est de cela que le PDP/PS a besoin. Le parti doit renaître au risque de disparaître petit à petit  !

Abou OUATTARA

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