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Chronique du gouvernement : Economiser l’énergie par la maitrise de la consommation
Publié le mercredi 22 janvier 2014   |  Service d’Information du Gouvernement




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Une des solutions pour résorber la forte demande énergétique au Burkina est la maîtrise de la consommation par tous les agents économiques du pays. En effet la Société Nationale d’Electricité fait face à une demande sans cesse croissante de l’ordre de 10% l’an tandis que les capacités de production sont limitées. Les études menées sur l’évolution de la pointe de la demande d’électricité font apparaître un doublement tous les 10 ans. Cette pression de la demande nécessite un besoin d’investissement important en infrastructures de production qui revient très chère à l’Etat.

La maîtrise de la consommation implique une meilleure efficacité énergétique, une meilleure conception des systèmes industriels, un bon choix des équipements à haute performance énergétique, un changement de comportement pour l’utilisation rationnelle de l’énergie. Cette méthode peut réduire de 10% la demande globale en énergie et contribuer à la baisse du pic de production électrique.

Face au problème d’approvisionnement énergétique, le gouvernement a opté pour la promotion des sources de production renouvelables. C’est ainsi que la loi n°051-2012/AN portant loi de finance pour l’exécution du budget de l’Etat, Gestion 2013, exonère les droits de douane et de TVA sur les équipements d’énergie solaire à compter de janvier 2013 en vue de booster leur exploitation.

Bien avant cette mesure des actions de maîtrise de l’énergie ont été entreprises dans les bâtiments publics à partir de 2006 dans le cadre du Projet de développement du secteur de l’électricité (PDSE), avec l’acquisition et l’installation de 964 unités de climatiseurs à haute efficacité énergétique, de 7100 m² de films réfléchissants, de 5000 kVar de batteries de condensateurs et de 29 000 lampes basse consommation. En somme, environ 150 754 kWh d’économie d’énergie électrique ont été réalisés en 2010 et il est attendu une économie d’énergie de plus 1,6 millions de kWh en 2013.

Les projets de maîtrise de l’énergie

En 2014, sera lancé le Projet d’accès aux services électriques (PASEL) qui prévoit dans la composante maitrise de l’énergie, des actions d’économie d’énergie portant sur l’information, la sensibilisation, le renforcement de capacité des acteurs, l’acquisition et la pose d’équipement d’éclairage à haute efficacité énergétique. Le remplacement des équipements gros consommateurs dans l’éclairage pourrait générer 20% d’économie d’énergie.

Au niveau communautaire, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain UEMOA à travers l’Initiative Régionale pour l’Energie Durable (IRED) a lancé une série d’activités visant à améliorer l’efficacité énergétique dans le résidentiel, l’industrie et les services. C’est dans ce sens que le projet d’étiquetage énergétique des appareils électroménagers a été lancé en mai 2012 pour une durée de deux (02) ans. Le but visé est de baisser la consommation électrique anormalement élevée de ces équipements. Les appareils concernés par le projet sont : les climatiseurs, les ventilateurs, les lampes électriques, les réfrigérateurs, les congélateurs, les téléviseurs. Le projet est actuellement à la phase de finalisation de la directive UEMOA sur la consommation des appareils domestiques en énergie et sur les étiquettes énergie. La deuxième phase du projet concerne son implantation au niveau national sous la supervision d’un sous-comité national chargé de suivre et de participer à l’exécution du projet.

Le projet d’audits énergétiques des industries les plus énergivores de l’espace UEMOA est également en cours d’exécution. Il permettra au consultant recruté pour réaliser l’étude, d’élaborer un plan national d’action de maitrise de l’énergie dans le secteur industriel.

L’UEMOA a aussi lancé en mars 2013 à Ouagadougou un nouveau projet régional de code d’efficacité énergétique dans le bâtiment. Près de 35% d’énergie pourraient être économisés en appliquant des technologies d’efficacité énergétique et les meilleures pratiques en construction adaptée aux conditions locales. Ce code sera élaboré par ECONOLER, une firme canadienne de génie conseil et servira de modèle pour chaque pays de l’UEMOA qui pourra l’adapter à son propre contexte. Ce nouveau projet impliquera le ministère de l’habitat et de l’urbanisme, le ministère en charge de l’énergie, l’ordre des architectes, et l’agence de normalisation.

C’est la même firme canadienne ECONOLER qui est chargée d’élaborer un plan national d’action de maitrise de l’énergie au Burkina dans le résidentiel et dans les services en 2013 sur financement de la Banque Mondiale. Ce plan permettra d’évaluer les projets d’économie d’énergie les plus efficients, de planifier leur exécution et de proposer un avant-projet de texte de loi régissant la maîtrise de l’énergie électrique au Burkina Faso.

Cette loi devra être un instrument pratique de développement d’une culture d’économie d’énergie au Burkina Faso, un outil de promotion et d’encadrement des actions d’efficacité énergétique et de la recherche scientifique dans ce domaine. Elle fera obligation pour une certaine catégorie d’agents économiques publics et privés de procéder régulièrement à un audit énergétique de ses actifs et d’utiliser du matériel électrique répondant à une norme donnée.

L’engouement affiché par le gouvernement, l’UEMOA et les partenaires techniques et financiers dans le développement des programmes d’efficacité énergétique dans le résidentiel, l’industrie et les services ainsi que la diversification des sources énergétiques montre que le Burkina est sur le point d’infléchir la courbe de la demande d’énergie par une meilleure maitrise de la consommation. Cette démarche d’économie d’énergie déjà entamée doit se poursuivre et demeurer la règle pour résorber le déficit de l’offre énergétique.

Ministère des Mines et de l’Energie

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