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Le Pays N° 5232 du 2/11/2012

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Crise à L’UK : La version du professeur « agressé »
Publié le vendredi 2 novembre 2012   |  Le Pays


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Dans le présent droit de réponse, Dr Mahamadou Oubda, enseignant à l’UK, précise et restitue le contexte de certains propos qui lui sont attribués dans notre livraison du 27 septembre 2012.

Dans l’article intitulé « Crise à l’Université de Koudougou : la CCVC/Boulkièmdé solidaire des étudiants », Modeste Bationo synthétise les propos du président du comité exécutif de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), Saidou Ganamé en ces termes : « Il est revenu sur la situation de l’enseignant Mahamoudou Oubda qui a déposé une plainte en conseil de discipline contre l’ex-président de l’ANEB, Francis Nikièma. Il a dit ignorer les motivations de l’enseignant qui avait reconnu n’avoir pas été violenté ». Ainsi, selon le président de l’ANEB, ma plainte en Conseil de discipline ne serait pas fondée parce que j’ai reconnu n’avoir pas été violenté. En espérant pouvoir bénéficier du droit de réponse, je voudrais porter à l’opinion l’information juste. Le mardi 4 septembre 2012, jour de mon agression, pendant que nous étions en concertation dans le bureau du directeur de l’UFR situé au 2e étage pour trouver une issue à la crise qui secoue l’UFR, nous avons été informés qu’un étudiant s’était fait tabasser par d’autres et que si nous ne sortions pas, cela pourrait dégénérer. Sur ces entrefaites, le directeur, pour calmer la situation, me chargea de sortir dire aux étudiants de prendre congé et de rester à l’écoute pour les conclusions de la rencontre. Je suis sorti et j’ai passé l’information. Mais avant de rejoindre la salle de réunion, une haie d’étudiants se forma subitement autour de moi et le nommé Francis Nikiéma me demanda de descendre pour démentir certaines déclarations que j’aurais faites sur lui devant des étudiants. Sans que je ne m’y attende, il poussa l’outrecuidance jusqu’à m’attraper par la main pour me traîner au rez-de-chaussée. Comme je résistais, ses camarades l’aidèrent en me bousculant pour me faire marcher. Devant cette altercation bruyante, le directeur sortit et leur intima l’ordre de me laisser passer. Mais ils n’eurent cure de son intervention en tant qu’autorité. Puis, ils me soulevèrent à la stupéfaction de tous pour m’emmener de force devant leur « tribunal populaire ». En me débattant pour me défaire d’eux, je m’accrochai à un pilier du bâtiment. Ils n’eurent de cesse de me tirer encore et si fortement cette fois-ci que j’ai eu des égratignures à la main gauche. C’est entre leurs mains que nous avons dépassé la salle d’informatique et le bureau du CSAF (une quinzaine de mètres environ) et ils me déposèrent enfin. Je croyais qu’en me déposant, ils renonçaient à leur forfait. Je décidai d’aller me nettoyer dans les toilettes puisque je saignais de la main gauche. Ils me rattrapèrent et Francis Nikiéma de dire : Ça ne sera pas ici ». Cette fois-ci, il poussa la contrainte sur ma personne jusqu’à me serrer les cols au point que mon portefeuille tomba sans que je ne m’en rendis compte (c’est plus tard devant l’UFR qu’on me le remit). Entre-temps, une confusion générale s’installa devant l’UFR et mes agresseurs interrompirent leur attaque sur ma personne pour aller mettre de l’ordre dans leurs propres rangs. C’est ainsi que je pus pousser un ouf pour rejoindre le domicile d’un collègue. Devant le Conseil de discipline, j’ai soutenu n’avoir aucune critique particulière à l’endroit de l’ANEB et de ses militants car, étant moi-même membre du bureau national d’un syndicat d’enseignants-chercheurs, en l’occurrence le SYNADEC, je ne peux être mécontent de voir les étudiants s’initier au syndicalisme. C’est contre Francis Nikiéma que j’ai porté plainte en Conseil de discipline car je reste convaincu que c’est lui qui a orchestré l’attroupement et le traitement humiliant infligé à ma personne. J’ai été violenté d’autant plus que Francis Nikiéma m’a d’abord tiré par la main, ensuite les autres m’ont soulevé et enfin, lui m’a serré les cols. Les enquêtes des structures compétentes de l’Université ont reconnu la participation à ma maltraitance de cinq (5) autres étudiants. Mes déclarations sur cette crise n’ont pas varié ; elles ont été mal interprétées ou transformées. Avec mes vifs remerciements pour la publication de la présente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma parfaite considération.

Koudougou, le 25 octobre 2012.

M. Mahamoudou OUBDA

Chef de département d’Histoire et archéologie Université de Koudougou

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