Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 969 du 22/1/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Modification de l’article 37 de la constitution et mise en place du Senat : “Nous allons tout droit dans le mur ” Larlé Naaba Tigré
Publié le mercredi 22 janvier 2014   |  Le Quotidien


Politique
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Politique : le Larlé Naaba explique sa démission du CDP à la presse
Mardi 21 janvier 2014. Ouagadougou. Le Larlé Naaba Tigré a animé une conférence de presse pour expliquer sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le ministre du Moogho Naaba, Larlé Naaba Tigré, auparavant membre du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a rencontré les hommes de médias, le 21 janvier 2014, dans l’enceinte de son palais, pour leur donner des explications relatives à sa démission du CDP, par conséquent de son poste de député à l’Assemblée nationale et de la FEDAP/ BC. « Je suis un homme libre qui aime dire ce qu’il pense à qui veut l’entendre », a-t-il lancé aux journalistes pour justifier son départ. Sans dire avec exactitude où il dépose sa valise politique, le Larlé Naaba a de toute façon, invité les sympathisants du groupe des démissionnaires à faire massivement le déplacement de la Maison du peuple, à 16h, pour la tenue de l’assemblée générale constitutive du prochain parti politique, le 25 janvier 2014.
S’il y a un évènement que les hommes de médias n’ont pas voulu se faire conter, tant leur mobilisation était bien remarquable, c’est bien la conférence de presse animée par le Larlé Naaba dans la matinée du 21 janvier 2014 pour faire comprendre les raisons de sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Plusieurs proches du Larlé Naaba, à savoir des chefs coutumiers, des notables et des amis politiques ont pris d’assaut la cour royale pour assister à la rencontre avec la presse. C’est sous un tonnerre d’acclamations digne de la fièvre électorale que l’homme du jour, le Larlé Naaba, a fait son entrée dans la salle où attendaient ses hôtes des médias. A peine une à deux minutes de mots, en guise d’introduction, le ministre du Moogho Naaba a passé la parole aux journalistes pour recueillir les questions sur les raisons de sa démission. L’ex-ministre de l’information, Raymond Edouard Ouédraogo qui a fait le maître de cérémonie du jour, a donné tour à tour la parole aux journalistes, non sans préciser qu’aucun sujet n’était tabou. Des raisons de sa démission du CDP, ses rapports avec Roch Marc Christian Kaboré, Blaise Compaoré et François Compaoré, en passant par la position de la chefferie coutumière face aux questions de la mise en place du Sénat et de la modification de l’article 37 de la Constitution, à son avenir politique, rien n’a été laissé en marge des interrogations soumises au Larlé Naaba par les journalistes. Le Larlé Naaba, qui n’a pas fait de distinction entre sa casquette d’autorité coutumière et celle de citoyen burkinabè, a précisé qu’il avait quitté définitivement le navire du CDP et que sa position était irréversible même si son ex-parti révisait sa position sur la modification de l’article 37 et la mise en place du Sénat. « Tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur sont témoins des questions qui divisent le peuple de façon profonde. La chefferie coutumière a indiqué, par la voix de son représentant, de façon audible lors d’une audience avec le président du Faso, qu’elle ne souhaiterait pas la mise en place du Sénat dans un tel climat et qu’il faut qu’il y ait la paix dans notre pays, avant d’installer cette institution. Je représente le peuple à l’Assemblée nationale et j’ai la légitimité de ce peuple. Mon parti veut le contraire de ce que le peuple souhaite en encourageant la mise en place du Sénat, dans un climat de déchirure profonde. Je ne partage pas la position du jusqu’ auboutisme du CDP pour la mise en place du Sénat ». En ce qui concerne les propos de François Compaoré à son endroit, le Larlé naaba a dit ne pas souhaiter revenir là-dessus au motif que cela n’arrange aucune des parties. « Pour ce qui est des propos de mon frère et ami François Compaoré, je ne souhaiterais pas en parler parce que je ne veux pas revenir dans la boue et cela n’arrange aucune des parties », a-t-il dit. Pour lui, même s’il y a des démentis à travers la presse, il a réitéré sa conviction que ces propos ont été bel et bien tenus, en présence de plusieurs personnes qu’il respecte et à qui il a confiance. En ce qui concerne la rencontre des chefs coutumiers chez lui, le Larlé Naaba a indiqué qu’il s’agissait d’une cérémonie de remerciement et de présentation de vœux. « Il y avait au total 401 chefs coutumiers et Roch Marc Christian Kaboré qui était présent a précisé qu’il n’était pas là pour parler politique, mais qu’il était là pour présenter ses vœux et pour remercier ces responsables coutumiers pour leur soutien pendant sa mission au sein du parti». A en croire celui-ci, le Moogho Naaba était informé parce qu’il n’interdit pas à « celui qui veut présenter ses vœux de le faire. Il a toujours prôné de faire la paix là où chacun se trouve ». Pour lui, il est nécessaire de prendre sa position en faveur du peuple en tant que responsable coutumier puisque s’il y a des problèmes, il y a des gens qui peuvent survoler, via l’avion, pour se retrouver dans d’autres pays.
Quand la Bible inspire le Larlé Naaba Tigré
Toute chose qui n’est pas le cas pour le chef coutumier qui a le devoir de rester aux côtés de ses sujets jusqu’à la mort, a-t-il dit. « Nous serons ceux qui resterons, s’il y des dégâts, pendant que d’autres vont à l’étranger », a-t-il renchéri. « Roch et moi entretenons des relations amicales vieilles de quarante ans. C’est un grand ami comme les autres. J’ai aussi de bonnes relations avec François Compaoré et le président Blaise Compaoré que j’aime et que je respecte beaucoup. Avec eux, j’ai de bons rapports jusqu’à preuve du contraire. Ce n’est pas parce qu’on a des convictions différentes que nous sommes des ennemis». A propos du président du Faso, il a affirmé que celui-ci fait la fierté nationale et même de toute l’Afrique. Pour lui, Blaise Compaoré est un ami et lorsqu’on est des amis, il faut se dire la vérité. « Nous allons tout droit dans le mur » à propos de la modification de l’article 37 et de la mise en place du Sénat, a-t-il laissé entendre. Pour cela, il a préconisé la lecture de la Bible : « La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses, la gloire des rois, c’est de scruter les choses », a-t-il lancé au président du Faso. « Nous devrons travailler pour l’intérêt et la préservation de la paix dans notre pays », a-t-il conclu .

Par Soumoubienkô Roland KI



Articles associés

L’Express du Faso
Modification de l’article 37 ! «Il faut toujours dire la vérité à son ami et non le contraire » dixit Le Larlé Naaba Tigré
 

 Commentaires