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Sidwaya N° 7583 du 17/1/2014

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Journée nationale de protestation : Des marches pacifiques à l’ouest du pays
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Sidwaya


Marche-meeting
© aOuaga.com par A.O
Marche-meeting de l`opposition : des milliers de personnes dans la rue à Ouagadougou
Samedi 18 janvier 2014. Ouagadougou. Des milliers de personnes ont marché dans les rues dans le cadre de la Journée nationale de protestation de l`opposition contre le Sénat et la modification de l`article 37 de la Constitution


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L’opposition politique a organisé à Banfora, Bobo-Dioulasso, Dédougou et Gaoua, le samedi 18 janvier 2014, des marches-meetings. Ces mouvements s’inscrivent dans le cadre de la Journée nationale de protestation contre la mise en place du Sénat, une éventuelle modification de l’article 37 de la Constitution et la politique du gouvernement.

Par crainte des actes de vandalisme ou pour prendre part à la journée de protestation de l’opposition politique burkinabè, les propriétaires de boutiques, stations services et autres commerces, ont fermé le samedi 18 janvier 2014 à Bobo-Dioulasso. La ville semblait bouger dans un seul sens et tous se dirigeaient par petits groupes, à pieds, motos, ou vélos, vers la Place Tiéfo Amoro d’où devait partir la marche. De la musique reggae faisait sautiller les protestataires qui, excités, n’attendaient que le top de départ. Dans la foule de gens qui affluaient, trois mouvements de jeunesse sont restés visibles. Il s’agit du « Balai citoyen » dont les partisans, balais en mains, portaient des T-shirts noirs avec l’écriteau « notre nombre est notre force », le « Mouvement ça suffit » et le « Mouvement en rouge ». Le coordonnateur provincial du Houet du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Moussa Zerbo a rappelé qu’aucun mot ne sera remis parce que les deux derniers sont restés sans réponse. Précisant que les forces de défense et de sécurité sont là pour eux, il a invité les manifestants à marcher dans la discipline. Et comme souhaité, la marche des Bobolais s’est déroulée sans incident, sur un circuit fermé, à travers slogans, exécution de l’hymne national, brandissements de pancartes avec des messages hostiles au pouvoir en place, sa politique, à la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37. Saluant la bonne conduite des marcheurs, Moussa Zerbo les a invités à ne pas signer une pétition qui serait en cours. Pour lui, il faut se démarquer du système et rester mobilisés pour les actions à venir de l’opposition.
A Gaoua, malgré une pluie tombée, la Journée nationale de protestation s’est tenue comme prévue. Elle a commencé par une marche pacifique suivie d’une remise de message du CFOP au haut-commissaire du Poni. Le haut-commissaire, Parognezambo Jean Yves Tapsoba, a rassuré pour sa part, qu’il transmettra à qui de droit, la lettre, d’autant plus « qu’au-delà des appartenances politiques, nous sommes tous citoyens du Burkina Faso, soucieux de son développement », a-t-il relevé.
Avant de remettre le message aux autorités administratives, le coordonnateur provincial du CFOP, Kodjo Jacques Palenfo, a expliqué la raison de la manifestation. En effet, a-t-il dit, « suite aux déclarations inattendues du président du Faso à Dori le 12 décembre dernier, les patriotes ont été choqués et meurtris de savoir son intention de modifier l’article 37 de la Constitution, d’où la forte mobilisation de la population ». Il a exprimé sa satisfaction de voir les démissionnaires du CDP s’unir à l’opposition, pour la même bataille. De leur côté, les démissionnaires ont expliqué que leur motivation vient du fait qu’ils s’apprêtent à fonder un parti d’opposition pour défendre la cause nationale.

Les « démocrates » dans la rue à Dédougou et Banfora

Peu nombreux au départ, les protestataires de Dédougou contre la modification de l’article 37 de la Constitution et la mise en place du Sénat ont eu, tout le long de leur trajet, des adeptes, à la satisfaction des organisateurs. « La grande mobilisation de ce matin démontre que le peuple a pris conscience qu’il peut prendre son destin en main », s’est réjoui le responsable du Front des forces sociales (FFS) du Mouhoun, Tiébo Fatin. Partis de la place de l’ancienne gare routière sous une fine pluie, pour rallier le haut-commissariat du Mouhoun, « les artisans de la paix » se dressent contre le « gaspillage des ressources, le verrouillage de la démocratie et la mise en place du Sénat ». Ils exigent aussi du pouvoir le respect des principes de la démocratie. Devant le haut-commissariat, Marcel Parré qui a reçu le message adressé au président du Faso, les marcheurs ont, en chœur, entonné l’hymne national, le Ditanyè pour, disent-ils, montrer leur détermination à poursuivre le combat. Comme à Dédougou, les militants et sympathisants de l’opposition politique de Banfora ont également battu le pavé pour dire « non » à la révision de l’article 37 de la Constitution et à la mise en place du Sénat. Réunis devant le siège de la nouvelle mairie en construction, les marcheurs ont parcouru en une heure environ, quelques artères de la ville, en passant par le rond-point du Paysan noir, devant le grand marché, pour se retrouver au point de départ. La fine pluie qui est intervenue n’a pas entamé l’ardeur des marcheurs qui scandaient des slogans hostiles au régime en place.

Tielmè Innocent KAMBIRE
Karim BIKIENGA
Kamélé FAYAMA &
Mamadou YERE
(AIB/Comoé)

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