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Le Pays N° 5180 du 23/8/2012

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Evacuation des eaux de pluie a Dedougou : Des habitants et riverains du secteur 3 mécontents
Publié le jeudi 23 aout 2012   |  Le Pays




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Face aux interminables inondations dont ils sont victimes depuis le début de la saison des pluies, des habitants et riverains du secteur 3 de Dédougou ont exprimé leur ras-le-bol dans la matinée du 21 août 2012. A moto où à vélo, ils ont pris d’assaut la mairie avec comme expression sur les lèvres : « on en a marre, nous ne pouvons pas continuer à vivre ce calvaire chaque année ».

Chaude, la matinée du 21 août l’a vraiment été à la mairie de Dédougou. Injures et mises en garde par-ci, menaces par-là. La tension était perceptible au point qu’on a même craint le pire au regard des objets contondants que tenaient certains jeunes. Fort heureusement, des sages ont pu ramener le calme. La cause de cette ire des habitants et riverains du secteur 3 de Dédougou fait suite aux fortes pluies tombées ces dernières quarante-huit heures et qui ont inondé plusieurs habitations et fait écrouler d’autres. Selon les manifestants dont la plupart ont subi le sinistre, toutes les maisons sont remplies d’eau y compris les chambres à coucher. Ils affirment être indignés face à la non-assistance de l’autorité municipale malgré les nombreux dégâts causés. Selon Moussa Traoré, gendarme à la retraite et porte-parole des manifestants, chaque année, les mêmes scènes se reproduisent. A l’en croire, toutes les eaux de la ville de Dédougou se déversent au secteur 3. Toujours selon lui, des démarches ont été entreprises auprès de la mairie qui, malheureusement, n’a pas respecté ses engagements qui consistaient à agrandir et à approfondir le canal d’évacuation des eaux. Toujours selon M. Traoré, les voies reliant d’une part, l’hôtel Loba à la station SKI (route de Tougan) et d’autre part, le marché central à la mosquée des sunnites sont depuis des années, des obstacles connus des autorités communales et devraient être une véritable préoccupation. En l’absence du maire, c’est le secrétaire général (SG) de la mairie, Adalah Pathé Sangaré, qui a reçu les manifestants. Tout en les suppliant de se calmer, le SG a promis de rendre compte à qui de droit afin d’y apporter des solutions idoines. Qu’à cela ne tienne, les manifestants ont lancé un ultimatum de 72 heures au maire pour trouver une solution. Il a fallu improviser illico presto un huis clos, entre 5 représentants des manifestants et l’administration communale pour calmer la furie de certains jeunes. Après une heure d’échanges et de discussions, les deux parties sont parvenues à un modus vivendi. Cependant, les frondeurs ont averti que si des solutions ne sont pas trouvées, ils se réserveront le droit d’engager des actions qui pouront entraîner la responsabilité de la municipalité. Le constat fait sur le terrain est effarant. De part et d’autre, ce sont des familles occupées à vider les eaux de leurs maisons ou à cogiter sur d’éventuelles solutions. Des sans-abris, notamment des veuves dont les maisons se sont écroulées et qui ne savaient plus à quel saint se vouer, révèlent qu’elles ont tout ou presque perdu. Toutes les concessions qui jouxtent le lit des eaux sont inaccessibles et certaines abandonnées. Leurs occupants auraient déserté, dit-on. Une situation qui a fait dire à un habitant que si les choses ne changent pas, ils vont boycotter les élections à venir. Et à un autre d’ajouter avec force détails que le maire n’est jamais venu s’imprégner de la situation, encore moins leur porter secours. En tout cas, jusqu’à l’heure où nous quittions les lieux aux environs de midi, certains ne décoléraient pas et lançaient à qui voulait l’entendre qu’ils étaient eux aussi des citoyens à part entière de la ville.

Serge COULIBALY

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