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Sidwaya N° 7582 du 16/1/2014

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Editorial : restons sur le terrain politique !
Publié le jeudi 16 janvier 2014   |  Sidwaya




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Depuis le 4 janvier 2014, l’actualité politique nationale est marquée par la démission d’anciens ténors du parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Qui l’aurait cru ? Jusque-là, on avait l’habitude de voir des militants d’autres partis politiques rejoindre le CDP avec armes et bagages. Cette fois-ci, on assiste à un phénomène nouveau comme si la marche du temps se faisait désormais dans le sens contraire des aiguilles d’une montre ! Certains esprits tordus ont vite fait de lier cela aux changements climatiques ! Pour être plus sérieux, soulignons que c’est en effet la première fois que le CDP, créé en 1996, fait face à des démissions d’une telle envergure. Des gens qui ont autrefois contribué à la marche du CDP et à ses multiples victoires, ont décidé de claquer la porte. Les politistes diront que c’est un événement normal dans la vie d’un parti politique. Tout parti politique, grand ou petit, doit s’attendre à des adhésions et à des démissions. Jamais l’un sans l’autre. L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a vécu ces soubresauts, rien que le 16 décembre dernier avec le départ de Fidèle Kientéga, l’un des plus proches du président du parti, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. A présent, c’est le CDP qui vit une saignée ; une saignée qu’il doit gérer sans passion aucune pour sa survie et son devenir. Une analyse objective de la situation montre que ce fait nouveau n’est pas juste une affaire banale. Le parti majoritaire vit une situation inédite. Selon certaines indiscrétions, les démissionnaires rendront public, le nom de leur parti, le 25 janvier prochain. Certaines langues soutiennent d’ailleurs qu’il sera un parti d’opposition. Peu importe sa couleur ou sa coloration. Si cela peut contribuer à renforcer l’expression démocratique au « pays des Hommes intègres », ce sera un pas de plus. Plaise seulement aux acteurs de la scène politique de rester sur le terrain politique. Le Burkina Faso n’a pas besoin de spectacle macabre, comme on le voit chaque jour sous d’autres cieux, du fait des politiciens. L’une des seules choses qui vaillent pour les Burkinabè, c’est la paix. Ils ont besoin de paix pour pouvoir, en toute sérénité et en toute sécurité, se consacrer, au quotidien, à la recherche de leur pitance et participer à l’effort de développement de la patrie.
En lieu et place de la violence verbale ou physique, que triomphe « le débat d’idées ». Là où la haine et la violence voudront s’installer, qu’il plaise à Dieu et aux mânes de nos ancêtres de faire en sorte que la raison et le pardon s’y installent. La violence n’a pas de limite. Il vaut toujours mieux la voir à l’écran que de la vivre, surtout dans un pays de savane aux ressources très limitées. N’est-ce pas conscient du risque de détérioration du climat politique et social que le voisin ivoirien, Alassane Ouattara, a dépêché dès le 7 janvier 2014, ses émissaires pour propager le message de la paix et du dialogue social aux acteurs politiques burkinabè ? Vivement que ce message de concorde sociale, envoyé depuis la lagune Ebrié, apaise les cœurs des hommes politiques de tous bords. Malgré les contradictions, les divergences ou les différends démocratiques, nous devons préserver les acquis. Le Burkina Faso appartient à tous ses fils. Seul l’intérêt général doit être la boussole de la vision et des ambitions respectives.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr

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