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Mgr Philippe Ouédraogo, nouveau cardinal : «J’ai appris la nouvelle comme vous…»
Publié le mercredi 15 janvier 2014   |  FasoZine


Atelier
© aOuaga.com par A.O
Atelier sur l`Etique des droits de l`homme et du développement du Burkina : La commission justice et paix de l`église catholique en conclave
Vendredi 12 avril 2013. Centre Paul Zoungrana. Photo : Mgr Philippe Ouédraogo


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Après le Cardinal Paul Zoungrana, décédé le 4 juin 2000, l’Eglise catholique du Burkina Faso, vient d’avoir ce 12 janvier 2013 son deuxième cardinal. Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, sera en effet créé cardinal électeur le 22 février 2014, à l’instar de 15 autres, lors d’un consistoire qui se tiendra à Rome, dans la cité du Vatican. C’est plein d’émotion que Mgr Philippe Ouédraogo a reçu les hommes de médias le dimanche 12 janvier, soit quelques heures après sa nomination par le Pape François, à l’archevêché de Ouagadougou. Nous vous proposons les meilleurs moments de ce bref entretien…

Fasozine: Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre nomination?
Mgr Philippe Ouédraogo: Aujourd’hui, (dimanche 12 janvier 2013, Ndlr) se tenait à la basilique Notre Dame de Yagma, le pèlerinage diocésain de tous les catéchistes titulaires de l’archidiocèse de Ouagadougou. J’étais en célébration, donc j’avais pris le soin comme d’habitude de couper mon téléphone. J’ai fini ma célébration vers 11 h 45. Et je prenais la route pour regagner l’archevêché pour me préparer car je devais me rendre le lendemain 13 janvier à Bobo Dioulasso où doit se tenir l’assemblée plénière de la conférence épiscopale Burkina-Niger. C’est donc chemin faisant que j’ai reçu un coup de fil d’un journaliste de Rome qui me félicite. Je lui ai dit qu’il s’était trompé car il avait eu la mauvaise information. Il a laissé entendre qu’il a bien vérifié et que c’était bien l’archevêque de Ouagadougou qui a été créé cardinal. C’est pour vous dire que personnellement que j’étais surpris. Avant cette heure, je n’ai entendu aucune nouvelle de cette nomination. Donc j’ai appris la nouvelle comme vous…

Quelles sont vos premières impressions?
Je crois que c’est à cause de l’Eglise du Burkina Faso et pour elle que j’ai été nommé. Sinon moi je ne suis rien qu’un instrument quelconque de cette Eglise comme pasteur. Et le Pape a bien daigné jeter un regard de bienveillance sur cette Eglise famille de Dieu du Burkina. Je pense également que la personnalité et la figure de défunt cardinal Paul Zoungrana y est pour quelque chose. Comme disait Fénelon, évêque français «nous sommes toujours grimpés sur les épaules des anciens et c’est cela qui nous permet de voir peut être loin». C’est ainsi pour vous dire que c’est peut être sur les épaules du Cardinal Zoungrana que cette nomination a eu lieu. Pour cela, nous remercions le Saint Père pour sa sollicitude.

Cette nomination est-elle comme un trophée que vous remportez?
Dans l’Eglise et surtout après le concile Vatican 2, l’autorité n’est rien d’autre qu’un service. Et chacun est appelé à ce service, selon sa vocation spécifique. J’ai été appelé à être prêtre en 1973, évêque en 1996, transféré à Ouagadougou comme archevêque le 13 juin 2009, et voilà que je deviens cardinal par la volonté de Dieu et la bienveillance du siège apostolique de notre Saint Père, le Pape François. C’est ne qu’un service et comme je vous le dis c’est à cause et pour l’Eglise du Burkina que j’ai été nommé. Je ne suis pas tombé du ciel, je suis un élément de cette Eglise. Je perçois cette nomination comme un appel à aller au large, servir, donner et à m’offrir davantage pour le service de l’Eglise et mes frères et sœurs au Burkina. C’est en résumé un appel à plus de don de soi.

Le Pape François, dès sa consécration en mars 2013 comme souverain pontife, a laissé entendre qu’il souhaitait une Eglise de Pauvre et des pauvres. Partagez-vous cette vison et qu’est-ce qu’allez-vous faire pour les pauvres du Burkina?
Je suis en pleine osmose avec le Pape François. Je me retrouve pleinement dans sa vision et dans sa pastorale. J’ai eu l’occasion de participer aux journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro au Brésil en juillet dernier et de là-bas j’ai appris à le connaitre et à l’apprécier davantage. Je me retrouve parfaitement dans cette perspective pastorale car Jésus s’est d’abord identifié aux pauvres et aux malades. Conférez-vous à l’évangile selon Saint Mathieu au chapitre 25: au dernier jour, nous serons jugés par nos attitudes envers nos frères et sœurs notamment les plus défavorisés, les plus pauvres.

Par conséquent, le Pape est en droite ligne avec cette perspective de service et d’amour des pauvres. A notre manière nous essayons aussi de le faire sur le terrain. Tous les jours, les gens viennent ici et j’essaie d’être à toutes et à tous. C’est un service d’amour et en tant qu’Eglise diocésaine, nous sommes attentive aux services des pauvres que cela soit les prisonniers, les vielles accusées injustement de sorcellerie, bref, tous les pauvres tant matériels que spirituels. Nous remercions donc le Seigneur pour le don du Pape François à l’Eglise. Nous sommes aussi reconnaissants pour l’impulsion nouvelle, le souffle nouveau qu’il essaie de donner à l’Eglise pour nous propulser vers la périphérie selon son expression, vers tous ceux qui ne connaissent pas encore Jésus et les laisser pour compte.

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