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Suite du rapport 2011 de l’ASCE: Quels enseignements tirer de l’affaire dite « Paré »?
Publié le jeudi 1 novembre 2012   |  Autre presse




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Les suites du rapport 2011 de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat (ASCE) font couler beaucoup d’encre. Plus particulièrement, en ce que ce rapport a déjà « fait tomber des têtes », les avis et opinions se multiplient dans la presse. Après la démission du Pr Joseph Paré, consécutive à ce rapport, nous avons déjà publié dans notre site une lettre ouverte au Premier ministre, écrite par un groupe d’associations et de mouvements. Cette fois encore ce sont des enseignants et personnels du MESS, regroupés au sein d’un comité de soutien à celui qui fut leur ministre, qui livrent dans les lignes qui suivent leur analyse de l’affaire.

Depuis un certain temps, disons depuis que le président de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat (ASCE) a remis son rapport 2011 à son Excellence le Président du FASO le 30 juillet 2012 une seule chose a capté l’attention de l’opinion publique : il s’agit de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui ‘’l’affaire de l’Ambassadeur Joseph PARE’’. Cette actualité brulante a fait et continue de faire couler beaucoup d’ancre et de salive. Un tour sur les différents fora suffit pour s’en vaincre.

Qu’on se le tienne pour dit d’entrée de jeu. Notre intention n’est nullement de jeter l’opprobre sur le rapport de l’ASCE­­­, bien au contraire ; si nous avons tenu à nous exprimer, c’est pour deux raisons essentielles : d’abord l’amalgame sciemment ou inconsciemment entretenu sur les notions d’interpellation et de culpabilité ; ensuite, le rôle du MESS dans la gestion des crises scolaires et universitaires.

De l’amalgame entre interpellation et culpabilité

Au-delà même de la personne de l’ancien Ministre PARE il y’a que les burkinabè dans une large mesure ont cette propension de plus en plus à assimiler de manière très réductrice le fait d’interpeller quelqu’un et l’établissement de sa culpabilité. L’affaire Joseph PARE vient de nous en donner si besoin en était encore une illustration parfaite. En effet, il a fallu que le président de l’ASCE, et le Premier Ministre, se succèdent pour parler de ‘’délinquant’’ pour que le commun des burkinabè crie haro sur le bodet ! Parce que dans l’imaginaire populaire burkinabè, délinquant a pour échos voyous, voleurs, briguant de grands chemins !or il n’en est rien de tout cela. Le président de l’ASCE a interpellé l’ambassadeur parce qu’il aurait constaté des soit disant irrégularités dans la gestion du Ministère dont il avait encore la charge. Comment comprendre que dans un Etat de droit comme le Burkina Faso doté d’une autorité de contrôle de l’Etat aussi importante comme l’ASCE, celle-ci, puisse royalement ignorer les règles élémentaires de ce Etat de droit notamment le principe selon lequel chaque citoyen à droit à ce que sa cause soit entendu, or dans la rédaction de son rapport il ressort que l’ASCE a royalement ignorer d’entendre le Ministre Paré. Même dans la circulation de tous les jours quand un policier interpelle un usager de la route, le principe et le bon sens veulent que celui-ci s’arrête, quitte à reconnaitre ou réfuter ce pour quoi il a été interpellé ! Et c’est exactement ce que l’ambassadeur PARE, en bon père de famille a fait en demandant de le décharger de ses fonctions afin qu’il puisse organiser sa défense ! En soi, cela est déjà un acte à saluer au lieu de se laisser gagner par des insinuations tendant à faire croire que l’homme est déjà coupable parce qu’il a été simplement interpellé par l’ASCE. Sachons donc raison garder au risque d’écorcher la réputation de certaines personnes car comme dit un proverbe de chez nous ‘’la mauvaise plaie peut guérir mais la mauvaise réputation peut tuer’’.

Du rôle du MESS dans la gestion des crises scolaires et universitaires

L’autre enseignement à tirer dans l’affaire Joseph PARE concerne le rôle du MESS dans la gestion des crises universitaires. En effet, tout se passe comme s’il y’a avait une règle non écrite qui veut que le MESS use de tous les moyens, financiers notamment, pour assurer un climat universitaire et scolaire apaisé ! Entre nous y a-t-il une ligne budgétaire pour la gestion de ces différentes crises scolaire et universitaire ? Si non qui paye la note ? A notre avis, nous pensons que ce sont là autant de dysfonctionnements structurels qui doivent servir de leçons à tout le monde surtout ceux à qui viendrait à échoir la gestion de ce ministère ! De deux choses l’une : Ou bien certaines pratiques gagneraient à être formalisées si cela est jugé nécessaire et accepté par l’ensemble des acteurs ou bien on reste dans l’informel et dans ce cas aussi, il faut en tirer toutes les conséquences et cela à tous les niveaux au lieu de se contenter de livrer la personne du Ministre en offrande expiatoire à l’heure de la reddition des comptes !

Comité de Soutien au Professeur Joseph PARE (regroupant des Enseignants et personnels du MESS)

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