La direction provinciale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DPENA) du Noumbiel, a organisé, les 26 et 27 décembre 2013, une formation au profit des mères éducatrices de la commune rurale de Legmoin. Les travaux ont porté sur la gestion des activités génératrices de revenues (AGR).
La ville d’Ingolstadt, à travers l’UNICEF, compte remettre 300 000 F CFA à chacune des 17 écoles et des 3 bissongos de la commune de Legmoin. C’est en souhaitant que les bénéficiaires directes que sont les Associations des mères éducatrices (AME) en fassent bon usage, que cette formation à la gestion des activités génératrices de revenus (AGR) a été organisée au profit des 262 mères éducatrices de la commune. La formation a essentiellement porté sur l’organisation des membres AME, le choix des activités à mener et leur pertinence, la gestion des revenues et la stratégie de pérennisation de l’initiative. Le directeur provincial de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DPENA) du Noumbiel, Paulin Poné Zombré, conscient que la responsabilisation et l’autonomisation de la femme burkinabè est un gage de développement, pense que le système éducatif se portera mieux, si les femmes s’engagent et apportent leur contribution. Il s’est félicité de ce partenariat et a remercié les autorités de son département ministériel de même que le maire de Legmoin, pour leurs efforts. De son côté, le maire a expliqué aux mères éducatrices que c’est suite à un plaidoyer intensif que la commune a bénéficié de ce soutien. « Lorsque vous recevrez ces fonds après la formation, je vous invite à en faire un bon usage en vue de rendre ce partenariat fructueux », a-t-il ajouté. Toujours dans le but d’atteindre cet objectif, les mères éducatrices ainsi que les associations sœurs (notamment les APE) ont été toutes alphabétisées au cours du premier trimestre de cette année scolaire. Aussi, la DPENA avait réalisé entre autres, des activités de sensibilisation sur la déscolarisation précoce et la scolarisation des filles, des formations en éducation inclusive et la mise en place des noyaux relais pour accompagner l’éducation. La présidente de l’AME à l’école de Kiriblé, Antoinette Dabiré a salué ces actions. « La plupart des mères éducatrices que nous sommes, n’avons pas eu la chance d’aller à l’école. Cela constitue un regret quotidien pour nous. Alors pour nous rattraper, nous faisons l’effort pour que nos enfants exercent effectivement ce droit. L’alphabétisation et la présente formation que nous avons reçues viendront éclairer davantage notre lanterne sur ce que nous pouvons faire pour accompagner l’école et nos enfants », a-t-il soutenu.
