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Le Pays N° 5180 du 23/8/2012

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UNEF : « La carte d’électeur n’est pas un objet d’ornement »
Publié le jeudi 23 aout 2012   |  Le Pays




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Dans la déclaration ci-dessous, l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) invite les élèves et étudiants à s’approprier le processus électoral en cours et à participer activement au choix des élus.

Au seuil de la présente déclaration, et à travers toutes ses sections, le Comité exécutif national de l’UNEF voudrait, dans un esprit de fraternité, adresser ses salutations au peuple burkinabè et à l’ensemble de la communauté burkinabè disséminée partout dans le monde, dont la participation à l’écriture du destin du Burkina nécessite d’être renforcée. Nos remerciements et enthousiasmes à toutes les forces vives de la nation, contribuant, de près ou de loin, dans leurs combats quotidiens, à la consolidation de l’Etat de droit que nécessite notre nation. Le contexte socio-politico-économique et culturel du Burkina est densément marqué par le mot d’ordre du « changement qualitatif et quantitatif », irréssistiblement exprimé dans le discours de l’intelligentsia et du profane. Le politique burkinabè est aujourd’hui parvenu à cette forte prise de conscience de l’imminence du changement profond que justifie le processus des réformes entreprises, auquel tous les acteurs se doivent d’avoir un « œil régalien » quant à sa mise en œuvre effective, afin de déjouer des intentions dissimulées et destructrices de l’intérêt national. Dans les premières décennies de l’après- indépendance des Etats africains, les stratégies d’instauration des changements en vogue étaient principalement constituées de coups d’Etat. Aujourd’hui, à l’époque de Barak Obama, de Macky Sall, etc. (le contexte mondial n’est plus favorable aux conflits et aux coups d’Etat), les grandes tendances universelles des quêtes de changements ou de transformations de nos sociétés modernes se manifestent par des voies ou des stratégies plus civilisées notamment, celles des urnes : la voie de la démocratie. Au regard de ces nouvelles donnes planétaires, l’UNEF interpelle tous les citoyennes et citoyens en âge de voter, à accomplir l’acte fondamental de l’enrôlement biométrique, afin qu’ils puissent librement et valablement exprimer leur citoyenneté pour influencer positivement le système actuel de gouvernement, en portant à la tête des institutions et de l’Etat, les personnes qui incarnent le mieux les aspirations populaires. Le rejet du principe de la participation à ce processus, prôné par certaines organisations, est à notre sens sans valeur (à moins qu’on nous détermine d’autres voies plus sûres, plus fiables et plus rapides d’y parvenir), du fait que cette attitude apatride de « reculade et d’abdication » ne peut pas arrêter la marche de l’histoire de notre pays. « Cette posture de la politique propagandiste, de l’obscurantisme, de la non-participation » affaiblit la vitalité de la vie démocratique et ne profite uniquement qu’à la minorité aux affaires, avec ses conséquences désastreuses. Rangeons un instant les fanatismes idéologiques, pour offrir la chance à notre nation : le destin qui est celui des pays émergents. La révolution : les transformations nécessaires et les changements profonds que nécessite notre pays est à ce prix (les Sénégalais ne diront pas le contraire). Il nous revient en tant que citoyens burkinabè de participer activement aux processus électoraux et de faire le bon choix des meilleurs élus et dirigeants, ainsi que le renforcement du contrôle populaire de ceux-ci. Camarades étudiantes, étudiants et élèves, il n’est plus question aujourd’hui de négocier notre participation à la chose publique (les défis à relever le recommandent). Nous avons tous le devoir et le droit républicain d’y participer activement et d’entraîner, du même coup, ceux qui n’ont pas eu la chance de faire l’école du Blanc (la paysannerie, les ouvriers, le secteur informel, …) Nous lançons un appel vibrant et plein d’espoir à toutes et à tous afin que la carte d’électeur ne soit pas acquise dans un esprit de complaisance ou d’ornement mais, dans le but de la nécessité de notre participation effective aux processus électoraux et aux contrôles des activités des élus. Tout compte fait, l’investissement colossal pour la biométrie est avant tout l’argent des contribuables. C’est ici, l’occasion pour l’UNEF d’attirer l’attention :

- du pouvoir de la IVe République sur l’intérêt d’une rupture définitive avec les vieilles habitudes électoralistes et de mettre tout en œuvre pour la transparence et la liberté des élections sur tout le territoire national ; la paix nationale est à ce prix ;
- de l’opposition politique burkinabè (il existe plus de 150 partis politiques) qui prétend défendre l’intérêt du peuple réel, de faire en sorte d’incarner l’espoir du peuple et de donner la preuve qu’elle est en mesure de révolutionner le destin des populations à son accession au pouvoir suprême quand elle en aura l’occasion. Grâce à une ligne correcte, à sa volonté, à sa capacité organisationnelle, elle peut réveiller toutes les forces populaires de la société à l’exercice citoyen ;
- enfin, nous attirons l’attention des élus et des futurs élus sur le changement de mentalité, désormais fondé sur le patriotisme, la responsabilité vis-à-vis des électeurs, du service bien accompli et de la conscience ferme de l’intérêt général. Pour y arriver, étudiants, élèves, paysans, intellectuels, ouvriers, commerçants, etc., mobilisons-nous sur la voie libératrice de la citoyenneté active, consciente et responsable, pour l’avancement de notre dignité.

Vive la défense de la démocratie ! Vive la souveraineté du peuple ! « Tous unis pour tous ! »

Pour le Comité exécutif national

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