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Sidwaya N° 7578 du 9/1/2014

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Budget de l’Etat 2014 : Priorité à l’investissement et aux volets sociaux
Publié le vendredi 10 janvier 2014   |  Sidwaya


Lucien
© Autre presse par DR
Lucien Marie Noël Bembamba, ministre en charge de l’économie


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Le budget 2014 s’établit en recettes à plus de 1664 milliards de F CFA et en dépenses à plus de 1833 milliards de F CFA, soit un besoin de financement de plus de 168 milliards de F CFA. Le ministre l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba qui a présenté cet instrument de la mise en œuvre de la politique économique et sociale aux hommes des médias, le jeudi 9 janvier 2014 à Ouagadougou, a soutenu que le gap va être comblé. Il a cité notamment, les appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers, les emprunts obligataires et le recours aux tirages sur les ressources du Fonds monétaire international (FMI).
On note une augmentation des recettes de 11.44% par rapport aux prévisions de 2013 induit essentiellement par la hausse des ressources propres de 20,74%. Selon M. Bembamba, les caisses vont être renflouées, notamment par une meilleure organisation, la poursuite des réformes, la lutte contre la fraude et les évasions fiscales. Il a saisi l’occasion de la conférence de presse pour saluer les régies de recette qui depuis quelques années, atteignent des taux exceptionnels de recouvrement. « Ce qui a valu d’ailleurs les félicitations et les encouragements de tous les groupes parlementaires, lors de la présentation du projet de budget à l’Assemblée nationale », a confié le ministre. En outre, l’instauration de la facture normalisée cette année, s’inscrit en droite ligne des actions visant un meilleur recouvrement et de la lutte contre la fraude et les détournements. Le document facilite la facturation et met les usagers à l’abri de redressements. Et si chaque contribuable s’acquitte de ses taxes et impôts, les recettes vont connaître une hausse, comme expliqué par les responsables du Ministère de l’économie et des finances (MEF).
Par ailleurs, une nouvelle taxe dénommée taxe spécifique sur les entreprises de télécommunications va permettre également, d’atteindre les prévisions de recettes. A entendre les conférenciers, elle devrait apporter environ 12 milliards de F CFA à l’Etat. Cela ne va-t-il pas renchérir le coût de la communication au Burkina Faso ? Pour les interlocuteurs des journalistes, il n’y a pas de souci à ce sujet. La nouvelle taxe est déductible du compte de résultat et donc, à la charge des entreprises.
Les dépenses sont aussi en hausse de 10% par rapport à l’année écoulée. Pour M. Bembamba et ses collaborateurs, elle reflète parfaitement les choix stratégiques définis pour l’élaboration du budget. Il a relevé que 70% du budget est financé par les ressources propres ; ce, pour sécuriser le financement du budget. Et près de 47% est consacré à l’investissement, toute chose qui traduit la volonté du gouvernement de booster la croissance et le développement, en cohérence avec la mise en œuvre du programme présidentiel et la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Tenant compte de ces référentiels, le budget est bâti autour des domaines stratégiques suivants : le renforcement des piliers de la croissance, la consolidation des acquis sociaux, la promotion de la gouvernance administratives locale économique et du civisme, le renforcement de la défense du territoire national et de la sécurité intérieure. Concernant le premier point, à savoir le renforcement des piliers de la croissance, le ministre Bembamba a expliqué qu’il s’agit d’intensifier les investissements publics, en vue d’inciter et d’encourager les investissements privés, afin d’atteindre le taux de croissance prévu d’au moins 7%. Les secteurs de production (agriculture, élevage, artisanat, etc.) les secteurs de soutien à la production, la promotion des petites et moyennes entreprises sont pris en compte dans la loi de finances. Les acquis sociaux vont être sauvegardés et améliorés.
Répondant à la préoccupation d’un journaliste sur le problème du taux d’absorption des prévisions budgétaires, M. Bembamba a indiqué qu’un effort d’organisation, et d’accompagnement des ministères est à consentir pour inverser la courbe de la faiblesse de l’absorption. C’est ce qui explique, a-t-il dit, l’érection d’une direction en charge des marchés publics et du contrôle, afin de réduire les délais de traitement des dossiers.
La conférence de presse marque le lancement d’une campagne de communication, étalée sur le mois en cours et visant à faciliter l’appropriation et la compréhension du budget par tous les acteurs économiques.

- Séraphine SOME

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