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Télécommunications : ONATEL-SA interconnecte le Burkina au Niger
Publié le mercredi 31 octobre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Le ministre en charge des Transports, des postes et de l’économie numérique (MTPEN), Gilbert Noël Ouédraogo.


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L’interconnexion par fibre optique entre le Burkina et le Niger est désormais une réalité. La cérémonie officielle d’inauguration a eu lieu le lundi 29 octobre 2012 à Fada N’Gourma en présence des ministres en charge des télécommunications des deux pays. Les travaux ont été menés en commun par ONATEL-SA du Burkina et la société nigérienne des télécommunications (SONITEL). Objectif de cette interconnexion : répondre aux besoins en capacités opérationnelles des deux opérateurs, mais aussi aux besoins d’acheminement du trafic et à la demande croissante de l’Internet des opérateurs de la sous-région.

La cérémonie de Fada était co-présidée par Gilbert Noël Ouédraogo, ministre burkinabè des Transports, des Postes et de l’Economie Numérique et Salifou Labo Bouché, ministre nigérien de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information. La concrétisation du projet d’interconnexion par fibre optique entre le Burkina et le Niger est le couronnement de plusieurs années de collaboration entre les opérateurs des deux pays, ONATEL-SA côté burkinabè et SONITEL côté nigérien. Cet acte majeur permet de « renforcer les liens de solidarité et de fraternité qui unissent nos deux Etats », soutient Mohammed Morchid, directeur général d’ONATEL-SA. La fibre optique offre plus de capacité et de qualité indispensables à l’accès aux inforoutes, surtout pour des pays enclavés comme le Burkina et le Niger, ajoute-t-il.

Dans le souci d’assurer la desserte des principales régions du Burkina afin d’accélérer l’accès aux TIC au plus grand nombre, l’ONATEL-SA a engagé des investissements importants depuis 2003 dans la mise en place des liaisons par fibre optique. En plus des liens par fibre optique sur le câble sous-marin SAT3 établis avec la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Sénégal via le Mali, un quatrième lien avec le Ghana a été mis en service cette année. Ainsi, pour l’acheminement du trafic, la nationale des télécommunications, exploite actuellement 1180 km de fibre optique en interurbain et 120 km en urbain à l’intérieur des villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. A cela, s’ajoute quelques kilomètres de fibre pour des clients grands comptes dans les grandes villes du Burkina.

Mais, l’ONATEL-SA va plus loin en se positionnant « comme un carrefour pour l’acheminement du trafic dan l’espace sous-régional au vu de sa position géographique stratégique », soutient Mohammed Morchid, le directeur général. Dans la réalisation des projets d’intégration sous-régionale, ONATEL-SA travaille en collaboration avec des opérateurs du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin, du Sénégal, du Niger, mais aussi du Burkina.

Aboutissement d’un projet communautaire

La cérémonie inaugurale de Fada N’Gourma marque l’aboutissement d’un projet communautaire conduit par l’UEMOA dans le cadre de son programme d’actions pour l’amélioration des télécommunications. Engagé depuis 2000, il prévoit le développement et la modernisation des infrastructures, notamment les liaisons inter-états par fibre optique. La nécessité de réaliser l’interconnexion Burkina Faso-Niger a été rappelée au cours de la réunion de concertation des ministres en charge des télécommunications et des TIC du Bénin, du Burkina et du Niger, tenue à Niamey les 14 et 15 mai 2009. Dans les conclusions des travaux, il était demandé à l’ONATEL-SA de réaliser au plus vite ce chaînon manquant qui viendra compléter et s’interconnecter au tronçon Niamey-Frontière du Burkina réalisé par la SONITEL depuis 2007. Chose promise, chose due, pourrait-on dire en ce qui concerne l’opérateur global burkinabè.

Vecteur de croissance économique et de développement, les TIC sont de plus en plus incontournables pour tout pays qui aspire au développement véritable. « Le déploiement d’une telle infrastructure technologique haut débit, loin d’être un luxe pour nos Etats est une exigence impérieuse de modernité et de développement durable au 21e siècle », affirme Salifou Labo Bouché, ministre nigérien de la communication et des nouvelles technologies de l’information. Les TIC présentent également des enjeux sociaux et surtout sécuritaires qui doivent interpeler les différents Etats, a-t-il rappelé. « La réalisation de ce chaînon (Fada-Frontière du Niger) permettra de renforcer la connectivité régionale et internationale large bande et surtout de disposer d’une solution de back-up en cas de rupture du seul lien fibre optique qui donnait accès depuis 2008 aux câbles sous-marins SAT3 via le Bénin », se réjouit le ministre nigérien. Autre avantage : la réalisation de cette liaison devrait contribuer à la réduction des tarifs des droits de passage pour accéder aux différents câbles sous-marins.

Après la coupure du ruban symbolique à la place de l’unité de Fada, marquant le lancement officiel de l’interconnexion des réseaux fibres optiques du Burkina et du Niger, les délégations burkinabè et nigérienne sont allés visiter les points d’interconnexion situés à Kantchari et à Makalondi (Niger). En plus des opérateurs burkinabè et nigériens, Vodafone Wholesale du Ghana et Togo Telecom étaient représentés au lancement de l’interconnexion par fibre optique entre le Burkina et le Niger.

Moussa Diallo

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