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Le Quotidien N° 959 du 9/1/2014

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Situation au Nord -Mali: “Toute patience a une limite”, Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, HCUA, MAA
Publié le jeudi 9 janvier 2014   |  Le Quotidien


Accord
© aOuaga.com par A.O
Accord de paix de Ouagadougou : le MNLA s`impatiente
Mercredi 8 janvier 2014. Ouagadougou. Le chargé de communication du Mouvement national de libération de l`Awazad (MNLA), Mossa Ag Attaher, a animé une conférence de presse sur les blocages constatés dans l`application de l`Accord préliminaire à l`élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signés le 18 juin 2013 à Ouagadougou


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Mossa Ag Attaher, porte-parole et président de la commission communication des trois mouvements, à savoir le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), a animé une conférence de presse, le 8 janvier 2014. Pour lui, il est temps de régler définitivement les problèmes du Nord- Mali en garantissant la sécurité des refugiés dans leur région d’origine. A en croire celui-ci, la patience a une limite. Tout en décriant les propos va-t-en guerre du président Ibrahim Boubacar Kéita, qui ne sont pas de nature à pérenniser cette patience, il a prévenu que les forces militaires du MNLA sont intactes. « Nous ne disons pas que le processus de négociation politique prend fin », a-t-il rassuré.

Le porte-parole et président de la commission communication du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et des autres mouvements signataires de l’accord de Ouagadougou, Mossa Ag Attaher, a rencontré, le 8 janvier 2014, des hommes de médias pour échanger sur la situation du Nord-Mali. « Notre patience se justifie par les interventions de la médiation et des pays comme la France et des structures internationales», a-t-il donné d’entendre d’entrée de jeu. « Les forces politiques et militaires du MNLA sont restées intactes. Nous ne sommes pas comme les Djhadistes qui ont été traqués par la force SERVAL ou les forces africaines. Nous travaillons en collaboration avec les forces africaines et celles de la MINISMA. Si le gouvernement malien pense que les forces africaines vont déclarer la guerre contre le MNLA, qu’il se détrompe. Le MNLA n’est pas enfermé dans un congélateur. Nous voyageons et nous sommes en contact avec les pays qui ont leurs forces au Nord.

Un pays africain ne peut pas combattre un mouvement africain qui a des aspirations légitimes comme le MNLA. Notre patience va prendre fin le jour où le gouvernement malien va soutenir clairement qu’il n’est pas prêt à négocier pour déterminer le statut juridique et politique du Nord-Mali », a expliqué Mossa Ag Attaher. Il a précisé que cela ne veut pas dire que le MNLA tourne le dos à la négociation politique. Selon lui, il n’est pas question qu’en trois mois, le gouvernement malien estime qu’il peut recouvrir l’intégralité du territoire et combattre le terrorisme sans l’implication des populations du Nord-Mali avec le MNLA. Ce sera le retour au Mali d’hier, a poursuivi celui-ci.

Garantir la sécurité des refugiés qui regagnent le Mali

Il a rappelé que les 300 à 400 refugiés, qui sont repartis dans quatre pays, souffrent. Ils ne peuvent pas regagner le Mali sans qu’il y ait des garanties de sécurité, a-t-il mentionné. Pour lui, le gouvernement malien s’est inscrit dans une logique de vengeance, sur la base de l’appartenance ethnique, et violant ainsi l’intégrité physique des refugiés à travers des arrestations arbitraires des maliens du Nord. Le gouvernement malien, via le ministère des Affaires sociales et humanitaires du Mali, bafoue la Constitution en son article 1er qui prévoit la protection de l’intégrité et la sécurité de tout citoyen malien. « Dans ces conditions,  aucun refugié ne peut retourner au Mali sans une garantie de sa sécurité et son intégrité physique», a-t-il dit. Il a invité les organisations internationales de défense des droits de l’homme comme l’ONU à œuvrer pour garantir les droits des refugiés, une fois de retour chez eux au Mali. «  Nous demandons un statut politique qui prenne en compte les aspirations légitimes des habitants du Nord-Mali. Nous voulons une gestion autonome aussi bien au plan politique, économique, sécuritaire et administratif. Nous ne sommes plus prêts à ce que Bamako nomme un gouverneur de Kaye pour diriger à Kati. Nous ne voulons pas que Bamako choisisse le député de Gao par exemple. En demandant cela, nous ne voulons pas compromettre l’intégrité territoriale du Mali. Nous refusons que les questions des richesses de notre territoire soient discutées en dehors des populations du Nord- Mali, elle-mêmes. Nous avons reconnu l’intégrité territoriale du Mali lors du Congrès du MNLA en janvier 2013. Nous voulons simplement que nos préoccupations soient prises en compte pour éviter d’avoir le même Mali qu’hier et promouvoir un Mali où l’égalité des droits de l’ensemble des citoyens est reconnue », a-t-il relevé. « Quand la cohabitation est compliquée, on peut accepter le fédéralisme », a-t-il conseillé. Un mariage forcé finit toujours par un divorce violent. Ce qui risque d’arriver avec le gouvernement malien à propos du Nord-Mali, a averti Mossa Ag Attaher. « Nous voulons un Mali nouveau, avec un amour partagé, en tenant compte de la volonté de chaque partie », a conclu le porte- parole .

Par Soumoubienkô Roland KI



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