Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 958 du 8/1/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Journée de protestation du 18 janvier :Premier test pour les « mutins » du CDP
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Le Quotidien


Politique
© aOuaga.com par A.O
Politique : le CDP fait sa rentrée
Samedi 5 octobre 2013. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a effectué sa rentrée politique 2013-2014 qui a été placée sous le thème “Le renforcement de la démocratie par la mise en oeuvre des réformes politiques et des mesures pertinentes en faveur du bien-être des populations“


 Vos outils




L’onde de choc des démissions au Congrès pour la démocratie et le progrès continue de se faire ressentir sur l’ensemble des segments de la société burkinabè. Partout, on ne parle que de ce coup de tonnerre qui redessine à grands traits le paysage politique burkinabè. Seul le CDP lui-même continue de se taire sur ce qui s’apparente à une véritable mutinerie politique. Il prépare sans doute la riposte, comme il en a l’habitude. Mais l’opposition politique réunie au sein du CFOP (Chef de file de l’opposition politique) apparait, paradoxalement, au cœur de cette nouvelle donne. D’une façon ou d’une autre, elle est l’une des principales bénéficiaires de la crise au sein du parti majoritaire. Fragilisé dans ses fondements, le CDP devra prendre le temps de se remettre de ce véritable coup reçu des Salif Diallo, Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré et autres. Très peu de partis résisteraient à un tel choc. Mais le CDP a par le passé réussi à survivre à toutes les crises et on attend de voir si, cette fois-ci encore, il saura réussir une autre opération de déminage. Toujours est-il que ce qui affaiblit le pouvoir renforce en principe l’opposition. D’où les applaudissements unanimes au sein du CFOP. Il reste à savoir si les nouveaux démissionnaires mèneront leurs actions en collégialité avec le CFOP. On n’aura pas besoin d’attendre longtemps pour avoir la réponse à cette interrogation. Dès le 18 janvier prochain, ils seront mis à l’épreuve, lors de la journée nationale de protestation lancée par le CFOP. Tout le monde scrutera leurs faits et gestes, pour voir s’ils seront présents ou non aux côtés des manifestants qui battent le pavé depuis juin 2013, pour refuser le Sénat et toute révision de l’article 37. Or s’il y a un point de consensus entre les « mutins » du CDP et les militants du CFOP, c’est bel et bien sur la problématique du Sénat et de l’article 37. Ce qui unit les deux groupes, aujourd’hui, semble plus important que ce qui les divise. Il n’y a donc pas de raison que Roch, Simon et Salif ne soient pas aux côtés de Zéphirin Diabré, le 18 janvier prochain, marchant main dans la main. L’image parait pour le moment surréaliste, mais rien n’est à exclure, en ces heures de bouleversements politiques majeurs.
La journée de protestation nationale de l’opposition du 18 janvier prochain se tiendra en effet dans un contexte nouveau marqué par la crise ouverte au CDP. Ces démissions, comme nous l’écrivions dans nos précédentes analyses, aura un impact psychologique non négligeable sur bien des militants du CDP déçus de la marche actuelle du parti, mais ne sachant quoi faire. Ils donnent du courage à certains, qui étaient timorés ou attentistes, de sortir au grand jour. Tous ces hésitants ont un nouvel exutoire, un cadre pour s’épanouir, représenté par le mouvement des dissidents. Ils seront donc de plus en plus nombreux à exprimer leur rejet de la gouvernance du CDP et du pouvoir. Viendront-ils pour autant grossir les rangs des manifestants du 18 janvier ? Cela n’est pas exclu. Mais ils ne feront que prendre la machine, déjà bien rodée, en marche. En effet, l’opposition a déjà fait la preuve de sa capacité de mobilisation, de surcroit en période de vacances, lors de ses deux grandes et historiques manifestations de juin et juillet 2013. Ce n’est donc pas sur le plan de la mobilisation que le CFOP peut émettre des inquiétudes, d’autant qu’il peut espérer cette fois-ci avoir des renforts venus des scolaires et des étudiants. Le risque est plutôt d’ordre sécuritaire.
Cette marche est aussi à haut risque. Le contexte est désormais plus tendu du fait des graves dissensions au CDP. Les débordements sont donc possibles, du fait d’excités ou d’infiltrés. Le challenge du CFOP sera de réussir la mobilisation, mais sans casses. Par deux fois, il a pu le faire, pour son grand bien. Canaliser dans l’ordre et la discipline toutes les frustrations et les colères contre le régime Compaoré, dans un contexte d’ébullition politique due au regain de tension au sein du CDP, telle est la gageure qui attend Zéphirin Diabré et ses troupes .

La Rédaction

 Commentaires