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Le Quotidien N° 958 du 8/1/2014

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Affaire Dabo Boukary « Je n’ai ordonné l’arrestation d’aucun étudiant », Salif Diallo
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Le Quotidien




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Quelle analyse faites-vous des démissions en masse dans le Yatenga ?
Je viens d’arriver à Ouagadougou. J’étais à l’étranger. A Ouahigouya, c’est un mouvement qui traduit le ras-le-bol des militants qui se sont expliqués dans les journaux.

Est- ce vous qui avez donné l’ordre ?
Moi je ne crois pas à l’activité personnelle. Ce sont des prises de positions collectives concernant des problèmes nationaux et les gens se prononcent.

Pourquoi êtes-vous restés longtemps dans le silence ?
Je suis à l’étranger, j’ai pris ma disponibilité pour faire quelque chose. Mais, je suis l’actualité nationale. Attendez qu’on crée notre parti et on va vous donner les grandes lignes de notre action.

Est-ce que vous pouvez lutter contre Blaise Compaoré, après avoir longtemps travaillé avec lui ?
Que ce soit Blaise Compaoré ou les autres camarades restés au CDP, nous étions sur une plate-forme politique et idéologique. Je ne suis plus en accord avec ce qui se passe. J’estime qu’ils ne respectent pas la plate-forme démocratique sur laquelle le CDP a été créé. Le CDP a été créé sur des bases minimales démocratiques. Cette plate-forme n’est plus respectée, vous voulez qu’on fasse quoi? Ce n’est pas une question de lutte…
Avez-vous des problèmes avec Assimi Kounda ?
Assimi c’est mon oncle, je l’aime bien, mais il ne respecte pas la plate-forme politique sur laquelle le parti a été créé.

Donc, vous avez un problème avec Blaise Compaoré ?
Non, pas du tout. Nous avons un problème politique avec le CDP et la pratique actuelle du parti.

Vous auriez rencontré Blaise Compaoré, quel a été la substance de cette entrevue ?
Quand ? Vous, vous étiez là-bas ? Notre position est claire. Nous disons qu’en ce qui concerne le fonctionnement du CDP, notre plate-forme initiale sur laquelle le CDP a été bâti a été trahie et nous avons le devoir de rappeler les gens à l’ordre. Nous avons plusieurs fois attiré l’attention que la manière et la pratique ne concordent pas avec nos engagements initiaux. Donc nous sommes en droit de faire des critiques internes pour concilier les positions. Mais si ça persiste, il ne reste plus qu’à partir.

Vous êtes restés longtemps en silence concernant le débat sur le Sénat…
Sur le Sénat, ma position a toujours été très claire. J’ai été parmi ceux qui ont proposé le Sénat à l’époque, dans un message. Pour moi le Sénat devait se faire dans le cadre d’un régime parlementaire pour servir de contrepouvoir. Je n’ai jamais dit de mettre en place un Sénat dans le régime présidentiel actuel qui n’apportera pas plus de démocratie. Donc, le Sénat, ça dépend dans quel contexte et pourquoi faire ? Si c’est pour ranger les anciens combattants pour qu’ils participent à la soupe, cela n’est pas notre affaire.

Pourquoi vous êtes restés longtemps en silence ?
Les gens n’ont pas les mêmes conditions, au même moment. Moi, si c’est nécessaire, je parle mais quand c’est inutile, je ne parle pas. Je n’ai pas ma langue dans la poche. S’il s’agit de défendre mes idéaux, mes convictions politiques, je donne mes points de vue.

Vous venez de rompre avec le CDP et l’affaire Dabo Boukari refait surface…
Je vous dis très sincèrement que je n’ai rien à avoir dans l’affaire Dabo Boukary. Au premier jour des émeutes, j’étais à Ouagadougou. Je suis parti sur le campus ; j’ai vu les émeutiers et les militaires aux prises. L’après-midi, sur demande du MDHP, notamment de Halidou Ouédraogo, je suis personnellement intervenu auprès du président du Faso pour qu’on libère les premiers arrêtés. Je me suis rendu au Conseil en présence du recteur Nindawa Alain [ndlr : Alain Nindawa Sawadogo] et de Halidou Ouedraogo. Les enfants ont été libérés. Le lendemain, je suis parti en mission à Bamako et les émeutes se sont poursuivies. Des enfants ont été arrêtés par la suite, je n’étais pas au Burkina.

Pourtant, le secrétaire exécutif du CDP et le président de l’ANEB à l’époque vous accusent d’avoir ordonné l’arrestation des étudiants…
C’est faux parce que j’ai des témoins. C’est de la propagande politique. Quand je suis arrivé sur le campus, je suis rentré sous les arbustes avec le Pr Salif Yonaba parce que la route était barrée. Il est à la faculté de droit, vous pouvez aller lui poser la question. Je n’ai ordonné l’arrestation d’aucun étudiant .

Par Yaya Issouf MIDJA , Roger Melchisédech KABRE

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