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Voeux 2014 du corps diplomatique : réponse de Blaise Compaoré, Président du Faso
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  Présidence


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Le président du Faso, Blaise Compaoré, répondant aux voeux de nouvel an du corps diplomatique le 7 janvier 2014 à Ouagadougou


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Monseigneur Vito Rallo, Nonce Apostolique, Doyen du Corps Diplomatique ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;
Honorables invités ;

Mesdames, Messieurs ;

La chaleur et la cordialité de votre message, ainsi que les vœux sincères et pleins de sympathie formulés à mon endroit, à celui de ma famille, du Gouvernement et de l’ensemble des burkinabè, sont au delà du sceau formel qui les entoure, un réel témoignage d’estime et d’attachement au Burkina Faso.

Ils sont aussi l’expression de l’amitié et de la solidarité de vos pays, des institutions et organismes que vous représentez, à l’égard du peuple burkinabè engagé dans la construction nationale.

Je voudrais à mon tour, traduire à vous-mêmes et à vos collaborateurs, aux Souverains, aux Chefs d’Etat et de Gouvernement, aux éminents responsables des différentes Organisations qui vous ont investis de leur confiance, mes vœux de santé, de paix, de bonheur et de prospérité pour la nouvelle année.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;

Mesdames, Messieurs ;

Les efforts déployés au niveau mondial tout au long de l’année 2013, pour sortir définitivement de la grande dépression économique, ont achoppé par endroit sur des écueils importants, tels que les conflits armés et les catastrophes naturelles principalement liées au dérèglement climatique, mais ont permis dans l’ensemble, d’amorcer la reprise de demain.
Au Burkina Faso, le contexte de paix et de quiétude vécu, a été un ferment majeur pour la mise en œuvre du programme quinquennal « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », dont la force réside non seulement dans ses orientations économiques, mais aussi dans la place privilégiée qu’il confère à la promotion intégrale de l’homme, au sein d’un environnement de liberté et de démocratie raffermie.

A cet égard, l’action gouvernementale s’est articulée autour de la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), afin d’élargir les bases de l’économie nationale, impulser vigoureusement la production dans les différents secteurs d’activité, accroître l’impact et la visibilité des progrès accomplis sur le bien-être des populations.

Les mesures sociales prises par le Gouvernement en septembre dernier, s’inscrivent dans ce sens.

De manière structurelle, la poursuite sereine des politiques de promotion des emplois pour les femmes et les jeunes, la promotion de l’éducation, de la santé,
de la formation technique et professionnelle, l’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement, permettront à terme, d’apporter des réponses efficaces aux attentes légitimes des citoyens.

Par ailleurs, l’approche « pôle de croissance », dont la mise en œuvre se déroule avec satisfaction à travers les grands programmes de Bagré- pôle et de Samendeni, vient ouvrir d’immenses perspectives pour le développement de notre pays.

Aussi, j’exprime ma reconnaissance aux investisseurs nationaux et étrangers dont les engagements de niveau substantiel et croissant, le dynamisme dans le financement de projets porteurs, la participation soutenue et enrichissante aux sessions du Conseil Présidentiel pour l’Investissement (CPI), témoignent de la confiance et de l’intérêt que notre pays inspire au monde des affaires, et renforcent considérablement le processus d’édification des bases de l’émergence.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;

Les avancées appréciables accomplies au niveau global, en matière de résolution des questions sécuritaires, malgré la persistance ou l’apparition de foyers de tensions en certaines parties du monde, sont source d’espoir dans la réalisation de notre vision commune pour une humanité de paix et de prospérité.
Les résultats obtenus dans le traitement de la crise en République du Mali, en sont une illustration significative.

Je réitère ma gratitude aux pays frères et amis du Burkina Faso, aux institutions internationales et interafricaines, pour leur soutien à la médiation que j’ai eu l’honneur de conduire dans ce pays, et à la conclusion de l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix.

Je suis profondément convaincu que le strict respect de ces engagements par toutes les parties à cet accord, aura pour effet d’assurer une paix durable au Mali, d’y rétablir le processus de développement et de favoriser le retour progressif des refugiés dans leur patrie.

La visite conjointe de travail effectuée dans la sous région ouest africaine, par le Secrétaire Général de l’ONU, la Présidente de la Commission de l’Union africaine, le Président de la Banque mondiale, le Président de la Banque africaine de développement et le Commissaire européen au développement, ouvre de nouvelles perspectives pour la zone sahélienne, qui est inscrite aujourd’hui plus que par le passé, au cœur des priorités des Nations Unies.

Par ailleurs, je salue l’engagement des acteurs politiques de la République de Guinée-Bissau, et leur adresse mes encouragements dans leurs efforts pour parvenir à une conclusion paisible et rapide de la transition politique en cours.

Mesdames, Messieurs ;

Cette dynamique de succès portée par la solidarité internationale, conforte notre conviction que la coalition et la détermination des nations, sont la seule voie pour lever les obstacles à l’épanouissement intégral des hommes et des femmes à travers le monde.
Elle fortifie l’espérance de voir aboutir les initiatives entreprises pour vaincre les fléaux du terrorisme, de la criminalité transfrontalière organisée, de l’extrémisme religieux.

Je forme le vœu que la mobilisation interafricaine et internationale qui s’affirme, contribue rapidement à l’arrêt de l’escalade de la violence au Soudan du Sud et en Centrafrique, où des conflits fratricides de grande ampleur éprouvent de nombreuses populations civiles.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;

Le raffermissement continu de la démocratie, des libertés individuelles et collectives, l’enracinement des bonnes pratiques en matière de gouvernance politique, économique et sociale, le respect des droits de l’homme, l’élévation harmonieuse de la qualité de vie des populations, la prise en compte de la question de la femme, de la jeune fille et de l’ensemble de la jeunesse, sont des exigences pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale dans nos pays.

Ces enjeux de développement constituent le fondement de la vision prospective du Burkina à l’horizon 2025.

Mesdames, Messieurs ;

La construction d’une économie africaine forte, résiliente et apte à répondre aux attentes actuelles et futures des populations, est tributaire de la capacité du continent à promouvoir durablement la paix et la stabilité d’une part, et à réaliser son intégration économique d’autre part.

Elle nous impose également d’œuvrer au niveau sous régional et continental, à l’accroissement des performances endogènes, par la consolidation des institutions de coopération à caractère économique et financier.

C’est pourquoi, le Burkina Faso souscrit aux décisions prises au Sommet de l’UEMOA tenu le 24 octobre 2013 à Dakar, visant l’accélération de l’intégration de l’Afrique au plan monétaire.

Je saisis cette opportunité pour saluer l’engagement renouvelé des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, à œuvrer à la réalisation du marché commun, et à rendre pleinement effective, la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace ouest africain.

C’est également le lieu pour moi, de rendre hommage à tous les pays africains dont la détermination à construire la paix, l’unité, la stabilité, et à stimuler l’intégration continentale, a été réaffirmée à l’occasion de la célébration, le 25 mai 2013, du cinquantenaire de notre Organisation commune.

C’est un signal d’espoir, que vient conforter la mise en place de l’Architecture de paix et de sécurité de l’Union Africaine, ainsi que l’adoption par la CEDEAO de la stratégie de lutte contre le terrorisme et le renouvellement du plan d’action régional contre le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée.

L’opérationnalisation avec l’appui de la communauté internationale des mécanismes de veille, de prévention des conflits et d’interposition établis à cette fin, permettra de sortir définitivement de l’instabilité sociopolitique et de la violence interne auxquelles des pays restent confrontés.

Mesdames, Messieurs ;

La communauté de destin qui lie les peuples et les nations à travers le monde, fonde l’action du Burkina Faso sur la scène internationale, dans la quête permanente de la paix et de la stabilité.

Aussi, s’agissant de la crise en Syrie, le Gouvernement burkinabè salue l’accord américano-russe qui a privilégié le dialogue comme moyen de règlement du conflit, et conduit au démantèlement des armes chimiques existant dans ce pays.

Dans la même optique, le Burkina Faso se félicite des efforts en cours pour relancer une dynamique de négociation de paix entre israéliens et palestiniens, et appelle à l’établissement rapide d’un plan de paix juste et équilibré pour ces deux peuples.

Mesdames, Messieurs ;

2013 a connu la poursuite de la consolidation et de la diversification des relations entre le Burkina Faso et les pays amis, marquées par la tenue régulière de consultations bilatérales, et l’ouverture de nouvelles représentations diplomatiques.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines ;

Mesdames, Messieurs ;

Une solidarité internationale affirmée, une coopération fructueuse entre les États et une coalition forte au service de l’humanitaire et du développement, sont des facteurs déterminants dans l’édification d’un monde stable et rassurant pour les générations présentes et futures.

Je renouvelle à vous-mêmes, aux augustes, hautes et distinguées personnalités que vous représentez dignement, la reconnaissance du peuple burkinabè, pour votre constante disponibilité à l’accompagner dans la construction d’une société de paix et de progrès.

Bonne et heureuse année 2014 à toutes et à tous !

Je vous remercie.


Ouagadougou, le 07 janvier 2014

Blaise COMPAORE,
Président du Faso.

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