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Sénat et article 37 : l’opposition appelle à une journée de protestation le 18 janvier
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  aOuaga.com


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© aOuaga.com par A.O
Politique : l`opposition appelle à une journée nationale de protestation
Lundi 6 janvier 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il annoncé l`organisation d`une journée nationale de protestation le 18 janvier contre la mise en place du Sénat et les veilléités de modification de l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel


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Le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse le 6 janvier 2014 à Ouagadougou. Il s'est agi pour le chef de file, qui avait à ses côtés d'autres leaders de partis affiliés, de réagir au message de nouvel an du chef de l'Etat, d'évoquer le programme d'activités de l'opposition à propos duquel il a été annoncé une journée nationale de protestation le 18 janvier contre le Sénat et la modification de l'article 37 de la Constitution. La démission de plus de 70 membres du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) intervenue le week-end dernier s'est invité à la conférence de presse.

Le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a sacrifié à la tradition des voeux de nouvel an, dans sa déclaration liminaire. Il a souhaité la paix, la santé, la prospérité à tous les Burkinabè. Par la suite, en guise de bilan de 2013 sur le plan politique, le CFOP a relevé que l'année écoulée a été "surtout marquée par une confrontation multiforme entre notre peuple et le pouvoir de la quatrième république autour des questions touchant à la vie de notre nation". Dans les détails, il a fait cas de la lutte contre la mise en place du Sénat, la révision de l'article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel et, d'une manière générale, la politique du gouvernement. Zéphirin Diabré, en évoquant les marches-meetings des 29 juin et 28 juillet 2013 contre le Sénat et la révision de l'article en question, a relevé qu'ils ont "sonné le réveil des consciences" et "montré que, contrairement à une légende établie, notre peuple pouvait exprimer sa colère, dès lors que ses intérêts légitimes étaient bafoués". Le CFOP a aussi relevé que ces manifestations de désapprobation ont eu pour effet la mise en berne du processus de mise en place du Sénat et la prise de mesures sociales par le gouvernement bien qu'elles soient insuffisantes.

Toutefois, le combat n'est pas terminé vu que, de l'avis du chef de file, le président du Faso a clairement affiché son intention d'installer le Sénat et de réviser l'article 37 d'abord au cours d'une conférence de presse à Dori le 12 décembre puis dans son message de nouvel an à la nation. Cette nouvelle donne a fait dire à Zéphrin Diabré que le Burkina est entré dans une phase décisive de son histoire politique. Le pouvoir n'ayant pas baissé la garde, l'opposition est toujours sur le qui-vive et son premier responsable l'a fait savoir en faisant lire le tout premier communiqué de son état major permanent de crise (EMPC) par Jean-Hubert Bazié, président du parti Convergence de l'espoir. Dans celui-ci, il est annoncé l'organisation d'une Journée nationale de protestation (JNP), le 18 janvier 2014 sur tout le territoire national, contre la mise en place du Sénat et la modification de l'article 37 (lire l'intégralité du communiqué en encadré). Le peuple a été invité à se départir de sa peur et de sortir massivement pour prendre part à cette JNP qui va consister, selon Djéjouma Sanon, président de l'UDPS et du comité d'organisation des activités de l'opposition, en une marche-meeting, en ce qui concerne Ouagadougou par exemple, comme en juin et juillet derniers.

Dans la partie réponses aux questions, le chef de file ainsi que les autres leaders qui étaient à ses côtés se sont prononcés sur les dernières démissions de plus de 70 membres du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir). Ainsi, Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso Autrement, s'en est réjoui en faisant savoir que l'opposition applaudit à tout rompre. Il a invité les autres militants de ce parti qui n'ont pas encore franchi le pas à le faire pour venir renforcer les rangs de l'opposition dans laquelle ils ont les bienvenus vu qu'ils sont maintenant en phase sur des questions essentielles comme le Sénat et l'article 37.



Séni DABO




Communiqué n°1 de l'Etat major permanent de crise (EMPC)


Depuis le 12 décembre 2013, tous les Burkinabè ont maintenant la confirmation que le Président Blaise Comaporé a décidé à partir de Dori de réviser l'article 37 de notre Constitution afin de s'offrir un pouvoir à vie.

Ils ont aussi compris que le chef de l'Etat tient, coûte que coûte, à imposer aux Burkinabè le Sénat inutile et budgétivore, massivement rejeté à travers les marches meetings du 29 juin et 28 juillet 2013.

Notre pays se trouve désormais à une étape très cruciale de son histoire politique. Notre peuple est confronté à la soif inextinguible de pouvoir d'un homme et de son clan composé de situationnistes de tout genre.

Le jeu est désormais clair et l'évolution des choses donne finalement raison à l'opposition politique qui n'a eu cesse, depuis des années, d'appeler à la vigilance quant aux velléités de révision de l'article 37 de notre Constitution et de dénoncer toutes les manoeuvres orchestrées et les subterfuges utilisées pour endormir la conscience du peuple.

La résistance citoyenne commence ici et maintenant. A cet effet, au nom de l'ensemble des partis de l'opposition et du chef de file de l'opposition (CFOP), l'Etat major permanent de crise (EMPC), par ce communiqué n°1, invite le peuple du Burkina Faso à prendre part, massivement, à une Journée nationale de protestation (JNP) le 18 janvier 2014, pour dire NON à la révision de l'article 37 de notre Constitution, NON au Sénat et NON à la politique du gouvernement.

L'Etat major permanent de crise (EMPC) appelle les patriotes et les démocrates de tous bords, les organisations de la société civile, les travailleurs, les commerçants, les enseignants, les élèves et étudiants, les paysans, à se mobiliser massivement le 18 janvier 2014 à travers tout le territoire national pour exprimer leur refus du pouvoir à vie, selon des modalités qui leur seront précisées incessamment.

Cette protestation nationale du 18 janvier 2014 marquera le départ d'une série d'actions de grande envergure qui montreront la détermination farouche de notre peuple à s'opposer à la révision de l'article 37 et son attachement légitime à une véritable démocratie républicaine et citoyenne.

Au moment où débute une phase du combat décisif pour la démocratie, l'EMPC tient à saluer la clairvoyance, la loyauté et l'attachement du peuple burkinabè aux idéaux de justice, d'égalité et de paix que défend l'opposition politique mobilisée derrière son chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré.

Pour la patrie en danger,

Pour la démocratie,

Ensemble, nous vaincrons !


Ouagadougou, le 3 janvier 2014

L'Etat major permanent de crise (EMPC)

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