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L’Observateur Paalga N° 8530 du 31/12/2013

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Situation au Soudan du Sud : Négociations sur fond de combats
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  L’Observateur Paalga


Situation
© Autre presse par DR
Situation au Soudan du Sud : Négociations sur fond de combats


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Enfin, peut-on dire, des négociations directes entre les belligérants au Soudan du Sud se sont ouvertes hier dimanche à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, après notamment une première rencontre samedi, qui n'a pas suspendu les affrontements, des tirs ayant été entendus malgré cela non loin du palais présidentiel à Juba; de même, ce jour l'armée sud-soudanaise a guerroyé pour reprendre la ville, dite stratégique, de Bor, qui a changé de mains par trois fois en à peu près trois semaines de conflits. Comme quoi ces négociations, censées mettre fin à près de trois semaines de combats qui ont fait des milliers de morts, n'en sont encore qu'au début du commencement de l'entrée en matière, Pourtant, il est plus qu'urgent qu'il y ait ne serait-ce que du répit dans les combats, qui ont poussé environ 200 000 personnes à fuir leurs foyers et qui continuent de générer des atrocités de toutes sortes.

"Le gouvernement sud-soudanais et l'opposition se sont engagés à régler leurs différents politiques par le dialogue", a déclaré Seyoum Mesfin, ex-ministre éthiopien des Affaires étrangère, envoyé spécial de l'IGAD(1), le regroupement des pays d'Afrique de l'Est qui fait la médiation dans les négociations.

L'Union européenne à eu beau saluer la tenue de ces pourparlers et les pays voisins ainsi que l'UA menacer de punir les fauteurs de troubles, les observateurs font remarquer que l'IGAD comprend l'Ethiopie, hôte des négociations, le Kenya et l'Ouganda, tous trois de puissants soutiens du président Kiir, donc à la fois juges et partie; même que l'Ouganda avait déployé des troupes au Soudan du Sud, notamment pour renforcer le pouvoir du président Salva Kiir. C'est dire que les bons offices de l'IGAD, qui a joué un rôle-clé dans l'accord de 2005 ayant mis fin à deux décennies de guerre civile au Soudan, ne commencent peut-être pas avec les faveurs des pronostics.

Autre exemple de difficulté : alors que, selon un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Cathérine Ashton," nous demandons au gouvernement de créer les conditions d'un débat politique ouvert qui passe par la libération accélérée de tous les dirigeants politiques détenus à Juba", Salva Kiir dit ne pas pouvoir les libérer tant qu'une enquête n'a pas eu lieu et refuser toute idée de partage du pouvoir.

C'est dire que les négociations s'annoncent houleuses et c'est à se demander si, entier comme il le semble, Salva Kiir n'a pas laissé à ses compagnons d'hier seulement le seul choix de la rébellion face à sa dictature et à sa boulimie du pouvoir.

Le plus grave peut-être dans tout ça est que la rivalité politique entre le président sud-soudanais et son ex-vice-président, Rick Machar, se double d'exacerbation des antagonismes tribaux entre Dinka et Nuer, leurs communautés respectives; cela, surtout dans une Afrique où les mêmes ethnies vivent souvent de part et d'autre des frontières entre les Etats, ce qui provoque facilement un embrasement sous-régional.

Ahl-Assane Rouamba

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