Décès du consul du Burkina à Abidjan: requiem pour un grand diplomate #aOuaga

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Décès du consul du Burkina à Abidjan: requiem pour un grand diplomate

Publié le samedi 4 janvier 2014 | FasoZine

© Ambassade par DR
Une veillée de prières a été organisée le 2 janvier 2014 à Abidjan en hommage au consul général du Burkina dans cette ville, Patrice Kafando, décédé le 29 décembre 2013

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Décédé le dimanche 29 décembre 2013 à 18h45 à la PISAM de suite de courte maladie, le consul général du Burkina Faso à Abidjan, Patrice Kafando sera inhumé samedi 4 janvier 2014 dans son Burkina natal. Avant cela, une veillée de prières a été organisée ce jeudi 2 janvier à l'IVOSEP suivie de la levée de corps le lendemain vendredi 3 décembre et du rapatriement de la dépouille mortuaire le même jour par vol spécial à Ouagadougou. L'arrivée du vol est prévue ce vendredi aux environs de 21h30 mn à l'aéroport international de Ouagadougou.

Ce départ sans billet retour du consul général d'Abidjan pour son pays natal s'est fait dans la douleur des siens, des collègues et de la communauté burkinabè de Côte d'Ivoire. Depuis la nouvelle du décès de celui qui fut élu " l'homme de l'année 2011 de la diaspora burkinabè" par ses compatriotes en Eburnie, la désolation se mêle à l'incompréhension et à la colère contre la grande faucheuse. Aux larmes se sont succédées les prières et les bénédictions pour le repos de l'âme du disparu. La nuit du jeudi fut celle de témoignages des parents, amis, collègues et de toutes les couches de la communauté burkinabè à l’endroit de l'homme.

"Un grand homme, un grand diplomate, un sage qui a toujours su nous écouter et nous prodiguer de sages conseils dans le cadre de l'organisation de notre communauté", témoigne Issa Roamba au nom des notables et chefs traditionnels du Burkina Faso en Côte d'Ivoire. "Un consul très discret mais très efficace, très proche de sa communauté qui, au cours des 3 ans de collaboration, 3 ans de fraternité nous a montré une attention et prêté une oreille attentive à nos préoccupations.

"Il laisse une empreinte indélébile au sein de la communauté", atteste Issaka Kindo, le vice-président du Conseil national des Burkinabè de Côte d'Ivoire. Pour le porte-parole des mouvements et associations de jeunes burkinabè, Moussa Zallé, les interrogations se bousculent: "Paco à qui avez vous laissé cette jeunesse, votre jeunesse? Lieutenant, qui fera le travail du plan d'action 2013-2014 que nous avons élaboré ensemble en vue de la création de l'ordre des associations? La jeunesse se retrouve orpheline".

Le représentant de l'Union des ressortissants des pays membres de la CEDEAO, ceux des délégués consulaires et délégués CSBE ont tous témoigné leur tristesse et compassion et décrit un collaborateur, un patron "aimable et coopératif, calme et posé" qui a su leur donner confiance et qu'ils n'oublieront jamais. Mais "les morts ne sont pas morts", a dit le poète.

Pour l'Ambassadeur Justin Koutaba, rentré précipitamment de Ouagadougou, pour se convaincre de la disparition de celui avec qui il a conversé au téléphone près d'une heure quelques jours plus tôt, "Patrice peut s'inscrire sur la liste de ceux qui ne sont pas morts, car ses actions sont présentes, ses faits dans et pour notre communauté sont la pour témoigner des qualités du consul Kafando en tant que grand serviteur de l'Etat et de la diplomatie".

C'est donc la diplomatie burkinabè qui perd un grand homme, parti très tôt à l'âge de 52 ans et laissant derrière lui une veuve et 4 enfants. À ceux-ci et à toute la famille Kafando, le chef de la représentation diplomatique du Burkina en Côte d’Ivoire a exprimé sa compassion et présenté les condoléances de la communauté et des autorités du Burkina Faso. La veillée de prières fut ponctuée de chants de chorale, de louanges et de cantiques pour le repos de l'âme du défunt.

La nuit fut courte, car ce vendredi matin sonne la dure séparation d'avec Patrice Kafando. La levée de corps à l'IVOSEP d'Abidjan a connu la même affluence de la communauté burkinabè pour un dernier hommage à l'illustre disparu pour ce voyage vers le repos éternel. Des adieux à celui qui aura été le 5e consul général du Burkina Faso à Abidjan où il a déposé ses valises au mois d’avril 2010, date de sa nomination sur les bords de la lagune Ebrié et qu'il quitte ce 3 janvier 2014 pour son dernier voyage.
Repose en paix, papa Kafando ; que la terre soit légère à «Paco», «Lieutenant », comme l'appellent affectueusement les jeunes de la diaspora burkinabè en Côte d'Ivoire.

Mariam Vanessa Touré
Attachée de presse à l'Ambassade du Burkina en Côte d'Ivoire

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