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Sidwaya N° 7574 du 2/1/2014

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Médiations burkinabè dans le monde: « Le Burkina a déclenché la guerre des idées pour empêcher la guerre des hommes »
Publié le jeudi 2 janvier 2014   |  Sidwaya


Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè.


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La diplomatie burkinabè a aujourd’hui le vent en poupe pour ses multiples médiations, et sa promotion de la paix dans divers pays, surtout de la sous-région. A travers le continent africain, elle a contribué a des sorties de crises ainsi qu’à l’instauration d’un dialogue et d’une réconciliation entre des antagonistes.

Le XXIe siècle a transformé le monde, ébranlé les assises de la démocratie et engendré de nouvelles formes de manifestations avec à la clé des crises postélectorales, et la montée de groupes rebelles. Face à ces mutations, le Burkina Faso, de part sa diplomatie et son expertise dans la négociation pacifique, se positionne comme un pays de médiation et de conciliation en Afrique. La diplomatie burkinabè a ainsi fait tache d’huile à travers le monde, surtout en Afrique, au cours de ces dernières années grâce à son engagement pour un monde de paix. Mais pourquoi devient-on médiateur ? A cette interrogation, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, répondait : « c’est parce que les sociétés africaines vivent une crise de croissance ». En effet, l’Afrique de l’Ouest, précise-t-il, a particulièrement été éprouvée par certains foyers de tensions exacerbées par les sentiments de frustration, d’exclusion et d’injustice ressentis par certains groupes sociaux. « Ainsi, les crises que la région a enregistrées sont issues de la mal-gouvernance, de la défaillance des processus électoraux, de la confiscation du pouvoir par des clans, de la mauvaise répartition des richesses du pays,… », a dit M. Bassolé au point de presse du gouvernement du jeudi 28 novembre 2013. A cette occasion, le ministre Bassolé s’est planché sur le processus de médiation du Burkina Faso dans les conflits en Afrique de l’Ouest. Il s’est aussi appesanti sur la réussite de la médiation burkinabè dans le cadre du dialogue inter-maliens, qui selon lui, est un point d’appui et une référence pour Ouagadougou. Par ailleurs, le chef de la diplomatie burkinabè a rappelé que la médiation est un processus continu, difficile à mettre en œuvre et qu’il est normal qu’elle suscite des « critiques », des « voix dissidentes ». Car souligne t-il, les critiques et les divergences sont générées par les crises que les médiations visent à résoudre. Et Djibrill Bassolé de paraphraser que « La guerre, c’est la guerre des hommes, la paix, c’est la guerre des idées.

Le Burkina a donc déclenché la guerre des idées pour empêcher la guerre des hommes ». Et de poursuivre en indiquant que les médiations menées par le Président du Faso, Blaise Compaoré, ont eu un impact continental et international significatif. Et leur réussite, mentionne M. Djibrill Bassolé, est aussi celle du Burkina Faso, de ses gouvernements, de son administration et de sa population.

Une riche page de médiations

A propos du succès des médiations burkinabè, le diplomate burkinabè précise que la position géographique du "pays des Hommes intègres", son hospitalité, sa connaissance des différents protagonistes et acteurs des crises, ainsi que son environnement social constituent un atout en matière de négociation. En outre, il a notifié que le Burkina Faso a inscrit sa démarche dans le cadre d’une action concertée avec les pays voisins et les partenaires de la communauté internationale. Cependant, le ministre a déploré le fait que les actions de médiation ne soient pas du ressort des organisations multilatérales. Ce qui, de son avis, éviterait qu’ « un Etat ne soit trop impliqué personnellement dans ces opérations au risque d’être accusé de dérives. Par exemple Blaise Compaoré est mandaté comme médiateur au Mali par la CEDEAO mais en cas de dérapage, tout sera mis au compte de Ouagadougou », a regretté Djibrill Bassolé. Tout compte fait, les efforts du président du Faso sont connus de la communauté internationale. Lui qui a réussi beaucoup de médiations en Afrique est toujours sollicité pour intervenir en faveur de la paix et de la sécurité dans la sous-région. Mais selon le président Blaise Compaoré, la lutte est l’affaire de tous. « Cette situation nous interpelle tous sur notre devoir d’appropriation et d’observance des messages contenus dans les textes sacrés », a-t-il indiqué.

Selon lui, les réalités du monde actuel imposent des rapports interpersonnels plus solides à toute l’humanité. Il s’agit précisément, pour Blaise Compaoré, de cultiver des relations de coopération, de fraternité et d’amitié entre les peuples sans aucune considération ethnique ou raciale. « Dans le monde actuel, les destins des peuples sont plus que jamais liés et leur devenir nous incombe à tous », a fait remarquer Blaise Compaoré. Pour venir à bout des conflits et crises qui frappent le monde, le président du Faso appelle au renforcement de la connaissance, à l’acceptation de l’autre, à l’esprit de tolérance et au respect de la dignité humaine.

Des valeurs cardinales qui, de l’avis du président Compaoré, sont incontournables dans la recherche d’un univers apaisé et d’une coexistence pacifique. Pour Blaise Compaoré, l’approche d’un monde de paix passe aussi par « la promotion d’une gouvernance économique et politique mondiale inclusive, juste et équitable ». Plusieurs missions de négociation ont été menées par le Burkina Faso en Afrique.

En effet, au cours de ces dernières années, le président du Faso a été désigné médiateur et facilitateur dans les crises qu’ont connues le Togo (1990-1993 et 2005-2006), le Niger (1992-1995), la Côte d’Ivoire (2002-2007), la Guinée (2009-2010), le Mali (2011-2013).

Wanlé Gérard COULIBALY
wanlcoulibaly@yahoo.fr

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