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La création du Sénat a marqué la vie politique au Burkina Faso en 2013
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  Agence de Presse Africaine


La
© Autre presse par DR
La création du Sénat a marqué la vie politique au Burkina Faso en 2013


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La mise en place du Sénat, deuxième chambre parlementaire au Burkina Faso, est l’un des sujets politiques qui a le plus retenu attention en 2013. La loi portant mise en Å“uvre du Sénat au Burkina Faso a été adoptée le 21 mai dernier, malgré le refus des députés de l’opposition qui ont boycotté le vote. Après l’adoption de la loi, l’opposition politique burkinabè, n’a pas baissé les bras, mais a utilisé tous les moyens pour contrecarrer la mise en application du Sénat qu’elle juge « budgétivore, antidémocratique, inadaptée au contexte burkinabè… ».

Ainsi, à la demande du chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, une marche, suivie d’un meeting, a été organisée le 29 juin dernier, à Ouagadougou et dans les autres villes du Burkina.
Cette marche de protestation « contre le Sénat et la mauvaise gestion du pays par les autorités en place» a été qualifiée d’historique par plusieurs observateurs.

Elle a mobilisé dans capitale burkinabè, environ 50 000 personnes (selon les organisateurs) et a été dispersée par la police qui a usé de grenades lacrymogènes, faisant une vingtaine de blessés.
Le même jour, se déroulaient les élections pour le choix des sénateurs devant représenter les collectivités territoriales.

Un mois plus tard, soit le 28 juillet, c’est le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui organisait une marche de « soutien à la paix et aux réformes politiques », au cours de laquelle l’on a pu voir des banderoles et des pancartes avec des messages soutenant la mise en place du Sénat.

Voyant les dissensions à propos de la mise en place de cette institution, le Chef de l’Etat, Blaise Compaoré, à travers un communiqué, daté du 12 aoôt, demande un « rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées ».

Dès lors, certains ont vu en cette requête, la suspension du processus de mise en place du Sénat.

Après plus de deux semaines de travaux, le comité de suivi des réformes politiques remet au président Compaoré le rapport demandé, comportant des réajustements et des recommandations.

Blaise Compaoré a, ensuite entamé des concertations, afin de recueillir les avis des représentants des différentes composantes de la société burkinabè (religieux, coutumiers, syndicats, etc.).

Il est ressorti que le Senat qui devrait être opérationnel à partir du mois de septembre, devra encore attendre car rejeté par une bonne partie de la population.

En plus des représentants des collectivités et de la diaspora burkinabè (déjà désignés), l’institution devraient comprendre les représentants des religieux, des coutumiers et de la société civile. A eux, s’ajoutent d’autres sénateurs que doit nommer par le président du Faso.

Courant novembre, l’Assemblée nationale votait une loi permettant au parlement actuel de légiférer en attendant la mise en place de la deuxième chambre, si toutefois, elle devrait exister.

Quand à l’opposition, sa position n’a pas varié. Elle exige la suppression pure et simple du Sénat de la constitution du Burkina Faso.

Sans doute les débats sur le sujet vont se poursuivre en 2014.

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