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Projets cités universitaires : « Ce sont d’énormes sacrifices consentis pour permettre aux étudiants de travailler dans de bonnes conditions »
Publié le mercredi 31 octobre 2012   |  Autre presse


Bouboukary
© Autre presse par DR
Bouboukary Barry. coordonnateur des projets cité universitaires


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En marge du lancement des travaux de construction de la cité universitaire de Bobo-Dioulasso, le lundi 29 octobre dernier, nous nous sommes entretenu avec le coordonnateur des projets cité universitaires, Bouboukary Barry. Ceci pour vous permettre de faire meilleure connaissance avec cette direction du ministère des Enseignements secondaire et supérieur.

Les projets cités universitaires sont peu connus. En quoi consistent-ils ?

Les projets cités universitaires, c’est une direction créée au sein du ministère des Enseignements secondaire et supérieur qui s’occupe essentiellement du volet des projets construction des cités universitaires. Notre mission consiste à construire les cités universitaires et à les mettre à la disposition du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) qui s’occupe de leur gestion courante. On n’entend pas beaucoup parler de la direction des projets cités universitaires, c’est vous qui le dites. Sinon on a déjà réalisé une cité à Ouagadougou sur financement du Fonds de l’OPEP pour le développement international.

Le deuxième grand projet que nous réalisons, c’est celui de la Cité universitaire de Bobo-Dioulasso. Il y a d’autres projets dans le portefeuille. Il s’agit notamment de ceux de Koudougou, Fada N’Gourma, Ouahigouya et Dédougou.

Pour l’ensemble de ces projets, avez-vous un seul ou plusieurs bailleurs ? Nous avons plusieurs partenaires. Pour ce qui est de Ouagadougou, le bailleur est le Fonds de l’OPEP pour le développement international, pour celle de Bobo-Dioulasso, c’est la Banque islamique de développement (BID), pour Koudougou et Ouaga 2, il s’agit des Fonds saoudiens pour le développement. Pour les projets de constructions des cités universitaires de Fada N’Gourma, Ouahigouya et Dédougou, nous sommes à la recherche de financements et nous pensons aller vers la BID encore.

Le projet de Bobo-Dioulasso vient d’être lancé ce matin (ndlr : le 29 octobre 2012). Dites-nous un peu ce qu’il couvre.

Le projet cité universitaire de Bobo-Dioulasso aura une capacité d’hébergement de 1008 lits. Outre les infrastructures de logement, il y a toutes les commodités qui sont prévues sur le site de 15 ha à Belle-ville, au secteur 21. Il y aura par exemple un restaurant universitaire d’environ 1 600 places, des parkings, des infrastructures de sport, un centre multimédia, un volet santé, etc.

Mais, le site nous semble tout de même vaste. Y envisagez-vous d’autres réalisations ?

Oui ! Il est prévu une extension avec la construction de 3 autres pavillons d’hébergement, un pavillon filles et deux pavillons garçons. Chaque pavillon compte 504 lits. Le coût total du projet est de 6,246 milliards de francs CFA. Près de 90 % du coût du projet vont aux infrastructures et les 10 % pour le volet contrôle et l’acquisition de bus au profit des étudiants, parce que la cité est à près de 8 km du campus de Nasso. L’appel d’offres pour l’acquisition des bus sera lancé le mercredi 31 octobre (ndlr : l’entretien a eu lieu le lundi 29).

Les coûts sont assez élevés. Malheureusement, pour ce type d’investissement, on a souvent l’impression que les infrastructures ne sont pas à la hauteur. Qu’en pensez-vous ?

Vous savez que les autorités sont de plus en plus exigeantes sur la qualité des infrastructures. Nous avons recruté un cabinet en plus du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) pour le contrôle des travaux. Il n’est pas question que quelques mois ou un an après la réception, il y ait des fissures ça et là. A l’endroit des entreprises, il faudrait que les règles de l’art soient respectées. Elles doivent respecter les délais, c’est cela aussi l’engagement pris.

Après Bobo, à qui le tour ?

Après Bobo-Dioulasso, il va falloir s’occuper de Koudougou, parce que Koudougou devient une véritable ville universitaire. Alors que les infrastructures d’hébergement sont insuffisantes. Le CENOU a déjà loué tout ce qu’il peut trouver pour les étudiants, mais ça ne suffit pas. Il y a aussi les nouvelles villes universitaires où il n’y a pas d’œuvres sociales au profit des étudiants.

Un mot à l’endroit des bénéficiaires que sont les étudiants ?

Ces investissements coûtent très chers comme vous le constatez. J’ai parlé des partenaires, mais il ne faut pas oublier la participation de l’Etat. Parce que les partenaires exigent une contribution nationale. Ce sont d’énormes sacrifices consentis pour permettre aux étudiants de travailler dans de bonnes conditions. Je leur demande de bien entretenir les équipements mis à leur disposition. Ce sont des infrastructures qui leur servent, qui doivent servir leurs petits frères, et même leurs enfants.

Entretien réalisé par Aly KONATE

Fasozine

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