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Le Quotidien N° 955 du 31/12/2013

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L’ Afrique en 2014 : Toujours entre rires et larmes
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  Le Quotidien


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© Autre presse par GETTY IMAGES
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L’année s’achève. C’est le temps des bilans, des perspectives et des résolutions. Pour les Africains, 2013 et 2014 pourraient se ressembler, à quelques nuances près. Si l’on considère les grandes problématiques de l’heure, on peut dire que le statu quo prévaudra, de façon générale, avec ses zones d’ombres et de lumières. Des pays continueront à vivre dans la paix, d’autres dans des conflits divers. Entre les deux, des pays où tout peut basculer, en raison de dissensions politiques liées notamment aux élections. Sont de ceux-là, le Burkina Faso. 2014 est en effet l’année de tous les dangers pour les Burkinabè, très divisés sur la possibilité ou non pour le président Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015. Car avant de pouvoir déposer sa candidature, le président doit faire changer la Constitution, ce que d’aucuns estiment être le sacrilège démocratique de trop. Le bras de fer entre pro et anti-révision de la Constitution pourrait donc tourner en une crise dont personne ne connait l’issue. Mais, 2014 ne sera pas que politique pour le Burkina. Elle sera aussi très sociale. Si l’on en juge par la déclaration de la Coordination des syndicats de la Fonction publique, rejetant la nouvelle grille indemnitaire des agents publics et appelant à des actions futures, il faut craindre une surchauffe sur le front social. Sans compter que l’ensemble des organisations syndicales attendent, de pied ferme, qu’une réponse satisfaisante soit apportée à leurs revendications. Pris entre l’étau des contestations politiques et des luttes syndicales, le Burkina pourrait connaitre une situation difficile aux conséquences incalculables. Il reste à espérer que les dirigeants, comme de bons marins, sauront naviguer dans les éventuelles eaux troubles qui surviendraient, pour mener à bon port le pays.
Ce vœu est aussi valable pour l’ensemble des dirigeants de ce continent. Très peu d’entre eux sont animés d’une réelle volonté de servir leurs peuples. La Centrafrique et le Soudan du Sud, où la nouvelle année n’apportera pas comme par enchantement la paix, en sont la preuve vivante. La faille des élites politiques de ces deux pays a plongé l’ensemble du continent dans le désarroi. Leur incompétence et leur incurie donnent encore une mauvaise image à l’Afrique, perçue de l’extérieur comme la terre où l’on est assoiffé de sang.
Et pourtant, des exemples de réussite existent çà et là, à l’échelle des individus, des entreprises ou des Etats, qui amènent à ne pas désespérer de l’Afrique. Mais le principal espoir de ce continent est incarné par la jeunesse. C’est elle qui est à l’origine des grands bouleversements du continent, ces dernières années. Lassée par la dictature, l’injustice, la gabegie, le chômage et les guerres, elle veut un autre destin que celui qui lui est imposé par des dirigeants avides de pouvoir et de gloire. Avec le développement croissant des réseaux sociaux, il faut s’attendre à une extension irréversible du mouvement contestataire imprimé par les jeunes. Car l’Afrique doit enfin sortir du tumulte né des élections truquées, des Constitutions tripatouillées, des fonds dilapidés, qui prennent en otage l’avenir de ses fils. 2014 devrait donc voir le combat pour la démocratie et la juste répartition des richesses nationales, s’accentuer. Il n’y a aucune fatalité dans la situation chaotique de bien des pays africains. La preuve est que sur le même continent, se côtoient Etats riches et pauvres, en paix et instables, des dictatures et des démocraties. Le paysage social, économique et politique africain demeure donc escarpé, marqué qu’il est par des succès et des échecs. Le challenge ne constituera pas à mettre tous les pays au même niveau économique. Même l’Europe n’y est pas encore parvenue. Mais elle a réussi au moins à instaurer des normes démocratiques à l’échelle de tous les pays. Ce défi n’est pas impossible à relever, dans une brève échéance, par l’Afrique, car ne nécessitant pas forcément d’énormes moyens financiers. C’est juste une question de volonté politique. Puissent donc les muses de la sagesse mieux inspirer nos dirigeants en 2014.

La Rédaction

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