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Autant le dire : Il faut le dire aux élèves et étudiants !
Publié le mercredi 31 octobre 2012   |  Autre presse




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Vous n’êtes pas les seuls Burkinabè. Il faut le dire, ce pays brûlera si l’incivisme, l’inconscience et l’insouciance prennent le pas sur la raison. Il faut le dire, les professeurs d’universités ont déjà trop souffert. Et pour les parents qui sont en retrait de notre système universitaire, il faut qu’ils sachent que ceux qui sont censés transmettre le savoir dans nos universités sont souvent plus insultés que les fous de Bobo et de Ouaga. « Djoula ! Si tu ne veux pas donner le cours, casses-toi. Djoula ! Djoula ! Djoula ! ». Ça, c’est en Bambara et pour ceux qui sont adeptes du tout cru en français ça donne ton « derrière » que des professeurs reçoivent comme petit déjeuner dans des amphis. Des étudiants qui insultent le derrière de leur enseignant sans gêne.


Après les insultes, on les botte maintenant sans regret aucun. Il faut le dire, le nouveau comportement estudiantin et scolaire qui se développe dans notre pays embrasera la paix sociale du Burkina. Il faut le dire, ces problèmes ne sont plus liés à une question de dérive syndicaliste ou de continuité de la crise sociale de 2011. Il faut le dire, les mesures pour y remédier ne doivent pas être liées à la survie d’un gouvernement ni être du ressort de l’Etat seul. Il faut le dire, les parents ne doivent plus rester en retrait ou cautionner des bêtises de leurs progénitures. Il faut le dire, après les enseignants ces gens là frapperont leur géniteur.

Il faut le dire, si être hautain et outrageux est la chose la mieux partagée par nos futures dirigeants c’est que le Burkina Faso est dans la merde. Il faut le dire, la loi est dure mais c’est la loi. Il faut le dire, l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) et tous les syndicats des campus se battent pour le respect des franchises universitaires. Il faut le dire donc, si les textes en vigueur demandent à ce qu’on exclut ou suspende des étudiants indélicats, il faut le faire. Et si c’est fait il faut maintenir la sanction puisque les Burkinabè se battent actuellement pour la justice. Le revers de la justice à tout bout de champ est qu’elle ne laisse pas de place à l’humanisme et au sentiment.

Il faut le dire aussi à ces élèves qui vont en grève sans savoir pourquoi. Vos scolarités ne sont pas encore totalement payées. Si on frappe le père de l’autre aujourd’hui on frappera ton père demain. Si les professeurs d’université venaient à entrer en grève ou adopter la même attitude de désinvolture l’avenir du système éducatif burkinabè sera hypothéqué. Il faut le dire votre toute puissance est maladive et apprenez à aller aux sources au lieu de vous abreuver de n’importe quoi et n’importe où. Il faut le dire en ces temps qui courent les informations sont indissociables de l’intention des informateurs.

Il faut le dire aussi des élèves qui n’ont rien à perde parce qu’ils n’ont rien à gagner à l’école feront tout pour faire vivre la flamme de l’inconscience à travers des grèves inopportunes. Il faut le dire aussi les jeunes qui agissent avant de s’informer sont des analphabètes. Il faut le dire également la crise ivoirienne a été alimentée par l’irraison qui prédominait dans le monde universitaire et scolaire. Donc…

Ousséni BANCE

Fasozine

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